Une actualité brûlante.
Le Discours de La Boétie est plus que jamais actuel. Les dictatures, que l’on croyait naïvement d’un autre temps, fleurissent ou se renforcent. Jean-Paul Farré incarne ce texte qui nous rappelle que les tyrans ne tirent leur force que de notre faiblesse et que la liberté n’est pas un vain mot mais reste une perpétuelle conquête.

 

C’est grâce à Montaigne, qui le fait connaître à la mort de son ami, que ce texte, écrit par La Boétie à l’âge de 18 ans, nous parvient. Avec le Discours de la servitude volontaire, La Boétie devient en quelque sorte le père de la désobéissance civile ; il analyse l’aliénation du peuple en développant l’idée qu’il s’asservit par ignorance, par lâcheté, par passivité, par habitude. Il conclut que si l’on désire se débarrasser d’un tyran, il suffit de ne rien faire et cesser de le servir car le tyran vit des peuples et non l’inverse.

La presse en parle - De la servitude volontaire

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« A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? » demande La Boétie au peuple à propos du tyran qui l’oppresse. Ludovic M. Formentin réécrit le Contr’un ; Jean-Paul Farré l’interprète.

La bête ne supporterait pas le joug atroce du tyran ; l’homme l’accepte. Pourquoi ? Parce qu’il en est le complice alors qu’il lui suffirait de vouloir être libre pour l’être. « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande... Lire plus

La bête ne supporterait pas le joug atroce du tyran ; l’homme l’accepte. Pourquoi ? Parce qu’il en est le complice alors qu’il lui suffirait de vouloir être libre pour l’être. « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre. » Écrit au mitan du XVIe siècle, le Discours de la servitude volontaire est un pamphlet éblouissant contre l’absolutisme et la lâcheté imbécile et concupiscente de ceux qui le servent.  

Grands sont les tyrans des peuples à genoux Superstitions, divertissements, prébendes courtisanes : le tyran fabrique des tyranneaux vassaux qui organisent ensemble la pyramide de la soumission. Que pourrait le tyran, sinon ? « Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? » Jacques Connort, convaincu de « l’actualité brûlante » de « ce texte fiévreux », réécrit par Ludovic M. Formentin, confie à Jean-Paul Farré le soin de l’interpréter en « ancien magistrat aux allures de Diogène, empreint de sagesse et de truculence, ayant longtemps observé les hommes et parcouru les époques. » Avis à tous : relevez-vous !

Catherine ROBERT

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