Dissident, il va sans dire
1978. Hélène et Philippe habitent ensemble, mère et fils. Attachants l’un et l’autre. Attachés l’un et l’autre. Mais lui passe aussi son temps à se dégager. D’elle. De la société. Du monde.
Dissident, il l’est avec passivité. Il parle mais se délie des paroles qu’il prononce. Disons peut-être que chez lui il n’y a pas d’adhérence. Il va. Il va sans dire.
Elle n’est pas immobile, elle va et dit le discours des parents. Elle le dit avec hésitation, ardeur, délicatesse, discrétion. Apparemment ça ne mène pas à grand-chose. Ce qui se passe entre eux risque tout le temps d’être nul.
Pourtant on n’est pas loin, entre eux deux, de ce qu’on pourrait appeler une passion, une intelligence.
Michel Vinaver
Distribution : Pablo CHERREY-ITURRALDE, Judith D'ALEAZZO
Son, vidéo, mise en scène et scénographie : Hugo GIVORT
Costumes et collaboration artistique : Dominique BOURDE
Lumières : Xavier LAZARINI