“Savez-vous quand cette musique a été diffusé sur les ondes pour la dernière fois (…) C’est après qu’on ait annoncé que votre vieux copain Adolph s’était fait sauter le caisson”
Berlin après guerre en 1946, il faut dénoncer et punir les « traîtres », les « nazis » pour clore ce terrible épisode de l’Allemagne.
Steve Amold mène un interrogatoire féroce pour découvrir si oui ou non Whilhem Furtwänger le chef d’orchestre favori d’Hitler a pris parti au nazisme. Convaincu de sa culpabilité il va jusqu’à fermer les yeux sur l’ensemble des preuves qui lui sont apportées. Mais la grande question reste « tout est-il blanc ou noir ? »
Dans un monde où il existe une scission entre l’art et la politique, un artiste prend-il parti dès lors qu’il continue à pratiquer son métier sous une dictature ?
C’est la grande interrogation qui plane sur cette pièce d’une intensité incomparable.Ronald Harwood surfe sur une thématique plus que violente qui semble être son thème de prédilection suite à l’écriture du scénario du Pianiste, à savoir quelle est la limite entre participer au nazisme ou accepter de rester aveugle pour continuer à pratiquer son art.
Un sujet qui se veut poignant et d’autant plus réaliste qu’il est basé sur des faits réels. On appréciera l’extrême justesse des dialogues et la finesse du jeu d’acteurs. Une très belle opposition entre un personnage fin et classique Whilhelm Furtwängler (Jean-pol Dubois) et un personnage extrêmement violent face à la réalité qu’il a du supporter Steve Arnold (Francis Lombrail) .
A tort et à raison se joue du mardi au samedi à 19h et le dimanche à 17h30 au théâtre rive gauche jusqu’au 7 Avril et partira par la suite en tournée dans toute la France.
Auteur : Ronald HARWOOD
Distribution : Jean-Pol DUBOIS, Francis LOMBRAIL, Thomas COUSSEAU, Odile ROIRE, Guillaume BIENVENU, Jeanne CREMER
Mise en scène : Odile ROIRE