La pièce hilarante de Sébastien AZZOPARDI et Sacha DANINO signe son grand retour à Paris, pour la réouverture du Théâtre de la Gaîté Rive Gauche. Entre humour déjanté, aventure anachronique et performances ébouriffantes, « Mission Florimont » n’a rien perdu de sa folie.
Une aventure chevaleresque… très peu sérieuse
Nous sommes en 1534. Le royaume de France est menacé, et François Ier n’a plus qu’un seul agent à envoyer pour sauver la situation : Florimont de La Courneuve, le dernier, mais surtout le moins compétent de ses espions.
Sa mission : rallier Constantinople et forger une alliance stratégique avec Soliman Le Magnifique contre l’inévitable Charles Quint.
Son chemin : semé de pièges, d’ennemis redoutables, de sortilèges… et de situations franchement absurdes.
Résultat : une comédie de cape et d’épée joyeusement décalée, truffée d’anachronismes savoureux et de références actuelles, où les jeux de mots fusent à chaque réplique et les éclats de rire pleuvent à chaque scène.
Une fresque burlesque qui détourne l’histoire avec une liberté jouissive.
Cinq comédiens, cinquante visages, zéro temps mort
Sur scène, cinq comédiens survoltés relèvent le défi de donner vie à une cinquantaine de personnages, dans un tourbillon de transformations, de changements d’accents, de postures et de costumes. En bref un grand huit théâtral parfaitement huilé.
Benoît CAUDEN campe un Florimont hilarant d’ingénuité. Avec son air benêt et sa maladresse touchante, il réussit l’exploit de rendre ce pseudo-héros aussi attachant qu’incompétent.
À ses côtés, Déborah LECLERCQ incarne Margot, sa compagne de galère au caractère bien trempé. Sous ses airs de fausse ingénue, elle vole souvent la vedette avec un sens du comique redoutable.
Sébastien AZZOPARDI enchaîne les métamorphoses brillantes : il est tour à tour un François Ier mégalo, un espion espagnol fourbe, un magistrat ottoman décalé, un figurant russe… et toujours irrésistible.
Pascal BUIL passe avec une aisance remarquable du père de Florimont au tavernier grincheux, en passant par un pape bling-bling. Une véritable machine à gags.
Enfin, Matthieu BURNEL excelle en Sultan fantasque, en Vizir tyrannique ou encore en Charles Quint diabolique : une galerie de figures burlesques portées par un jeu d’une grande précision.
Une mise en scène débridée, une scénographie pleine de surprises
La mise en scène de Sébastien AZZOPARDI est un bijou d’inventivité comique. Tout est millimétré, rythmé, chorégraphié dans une dynamique frénétique.
Les projections sur toiles emmenant les spectateurs de château en plaine, de cellule de prison en taverne mal famée jusqu’à « l’exotique » Constantinople.
La scénographie joue avec les codes du théâtre de tréteaux, oscillant entre cartoon, farce médiévale et parodie de comédie musicale, dans une esthétique joyeusement kitsch et totalement assumée.
Véritable succès public lors de ses premières années, nommée aux Molières 2010 comme Meilleure comédie, jouée à guichets fermés de 2009 à 2012, « Mission Florimont » revient en fanfare pour le plus grand bonheur des amateurs de théâtre loufoque.
C’est l’occasion parfaite de (re)découvrir un classique du théâtre comique contemporain, dans un écrin flambant neuf, celui du Théâtre de la Gaîté Rive Gauche fraîchement rouvert.
Pour les fans de Monty Python, d’OSS 117, ou simplement de fous rires partagés.