La servante de Proust
Céleste Albaret fut la gouvernante et la seule confidente de Marcel Proust pendant les dernières années de son existence, durant lesquelles il acheva l’écriture de son chef-d’œuvre.
A quatre-vingt-deux ans, elle décide de livrer ses souvenirs. Elle nous décrit comment un lien indéfectible a pu se tisser entre deux personnes qui n’auraient pas dû se retrouver seuls pendant 8 ans, si la guerre de 1914 n’était pas arrivée. Son souci du détail est fascinant. Elle est en mission, toujours au service de ce grand homme qu’elle admire plus que tout.
50 ans se sont écoulés entre la mort de Proust et la rédaction du livre et on ne peut s’empêcher de se demander quelle est la part de vérité dans les souvenirs de Céleste. Sommes-nous en face d’une mémoire « reconstruite » afin d’assurer la gloire posthume du grand écrivain tant admiré ? Le meilleur avocat de Céleste sur cette question reste Georges Belmont qui rappelle à longueur d’interview qu’il n’a jamais eu pendant les six mois passés à ses côtés le sentiment que Céleste lui mentait. Elle n’a jamais selon lui réellement quitté Marcel Proust, chaque jour elle a pensé à lui. Pourquoi aurait-elle oublié ce qui reste le plus grand moment de sa vie ?
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Adapté de l’ouvrage Monsieur Proust
Souvenirs de Céleste Albaret recueillis par Georges Belmont
Distribution : Annick LE GOFF, Clémence BOISNARD
Mise en scène : Arnaud BERTRAND
Assistante mise en scène : Céline GAUDIER
Création lumières : Florian DERVAL
Costumes : Noémie REYMOND
Scénographie : Natacha MARKOFF