FIGAROSCOPE
On devrait donner à Gilles Dyrek la légion d’honneur pour un tel spectacle. C’est vraiment ce qu’on attend du théâtre : se voir par l’autre, percer ses tares, ses habitudes, ses attitudes. Ici, bien sûr, il s’agit de burlesque, le trait est donc forcé. Mais pas tant que cela...
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On devrait donner à Gilles Dyrek la légion d’honneur pour un tel spectacle. C’est vraiment ce qu’on attend du théâtre : se voir par l’autre, percer ses tares, ses habitudes, ses attitudes. Ici, bien sûr, il s’agit de burlesque, le trait est donc forcé. Mais pas tant que cela : les gens sont vraiment devenus fous avec leur portable, avec leur obsession de communiquer comme s’ils avaient une peur bleue du silence et de la solitude. Tout ceci pour finalement ne plus voir autour de soi, se couper réellement des autres. C’est tout cela que montre Dyrek et il le fait avec un talent incroyable. C’est un travail de moraliste, de sociologue, de critique salutaire, bref le travail que tout humoriste digne de ce nom se devait de faire.
Jean-Luc Jeneer
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