Paris

Pour sonder la sincérité de Dorante, qu’on lui destine sans qu’elle ne l’ait jamais rencontrée, Sylvia échange son habit avec sa servante Lisette.

Mais la belle ignore que son prétendant a recours au même stratagème avec son valet Arlequin. Ainsi travestis, les deux couples seront donc les dupes de ce jeu de hasard et d’amour orchestré par le père de Sylvia et son fils Mario.

Parviendront-ils à sortir indemnes de ce cruel labyrinthe ? L’amour peut-il triompher des préjugés sociaux ?

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Durée

1H30

Première et dernière

Du 29/08/25 au 30/12/25

Infos et réservations

Guichet : 36, rue des Mathurins 75008 Paris
Tél. location : 01.42.65.90.00
Fax location : 01.49.24.04.13

À partir de

14 ans

Plan d’accès Théâtre des Mathurins (Grande salle)

Comment se rendre au Théâtre des Mathurins (Grande salle)

  • Madeleine, St Lazare, Havre-Caumartin, RER Auber
  • 20, 27, 42, 52, 84, 94, 95
  • Madeleine-Tronchet

La presse en parle - LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD

Trois coups de théâtre pour parler d'amour

Dans la salle Rouge du Théâtre du Lucernaire, des jeunes filles et des jeunes garçons font la majorité du public. Toutes et tous ont l'air si joyeux que le spectacle semble déjà dans la salle avant qu'un ouvreur demande de vérifier si tous les portables, seul mot d'ordre de la soirée, sont... Lire plus

Dans la salle Rouge du Théâtre du Lucernaire, des jeunes filles et des jeunes garçons font la majorité du public. Toutes et tous ont l'air si joyeux que le spectacle semble déjà dans la salle avant qu'un ouvreur demande de vérifier si tous les portables, seul mot d'ordre de la soirée, sont bien éteints. Mais sur la scène, deux acteurs sont déjà à pied d'œuvre. Il s'agit de M. Orgon (Matthieu Gambier) et son fils Mario (Jérémie Guilain). Ce dernier, torse nu sous un long manteau de fourrure noire, cheveux ébouriffés, les yeux cernés de khôl et les doigts bagousés, titube de long en large une bouteille à la main. Le décor serait une sorte de guinguette. Un bar, un jukebox à jetons, un vieux frigo, une palette de bois en guise de canapé, des fauteuils pliants de camping, des coussins comme jetés à l'improviste sur le sol et, suspendues, une boule à facettes et des guirlandes lumineuses. Ce bric-à-brac a remplacé la porcelaine de Sèvres. Soudain, nous entendons un concerto baroque: le jeu de l'amour et du hasard peut commencer.

Entrent la fille d'Orgon, Silvia (Lucile Jehel habillée d'un costume gris) et Lisette (Justine Teulié), sa femme de chambre vêtue d'une salopette de travail. Elle a une belle tête rigolote, Lisette. On la dirait sortie d'une BD. Bouille ronde, yeux rapprochés espiègles qui roulent. Entrons dans la mécanique implacable de l'intrigue simple comme bonjour: Orgon voudrait voir sa fille épouser Dorante (Adib Cheikhi), fils d'un vieil ami. La belle fleur brune Silvia y montre peu d'enthousiasme alors pourquoi ne prendrait-elle pas la place de Lisette afin d'examiner son prétendant tandis que Lisette jouerait le rôle de sa maîtresse? Le père acquiesce d'autant plus que Dorante a eu la même idée. Se faire passer pour son valet Arlequin (Dennis Mader) rebaptisé pour l'occasion «Bourguignon» qui se fera passer pour son maître. Lorsque Arlequin débarque, les spectateurs se frottent les yeux. Cheveux gominés avec banane, veste rouge et pantalon de cuir, il dépote. Immédiatement, il tombe sous le charme de Lisette qui a troqué son bleu de travail pour une robe de mariée. Lisette devenue Silvia ne tarde pas à succomber au drôle de charme d'Arlequin qu'elle prend pour Dorante. De leur côté Silvia (qui a enfilé la salopette de Lisette) minaude devant le charme du vrai Dorante déguisé en valet (casquette, bretelles...).

Tout ça file à toute allure, pétarade, les dialogues sont d'une redoutable efficacité. «Marivaux, c'est l'irruption de la conversation de salon sur la scène du théâtre italien», disait Jean d'Ormesson. Il n'y a là aucun vieillissement dans ces mots qui coulent comme la rivière. Les actrices et acteurs (tous membres du collectif L'Émeute) ont admirablement compris que cette pièce de conversation était aussi un théâtre hautement charnel. Ils ne manquent pas d'affranchissement et d'énergie, osant parfois pousser la chansonnette. Pendant une heure trente, les cœurs et les corps sont mis à l'épreuve pour notre plus grand plaisir. Écrit en 1730, la balistique du Jeu de l'amour et du hasard touche, en s'appuyant sur l'inversion des statuts sociaux, à la perfection. Est écarté de cet amour tout ce qui est senti mentalité niaise. Rien que pour cela, ruez-vous au Lucernaire, vous ne serez pas déçus de cette version expressivo-contemporaine.

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Sud ouest
Nieul-lès-Saintes : des nuits hautes en couleur au château

Le festival des Nuits au château s’est terminé le 1 er  août par une belle soirée dans ce magnifique écrin qu’est la cour du château de Nieul-lès-Saintes. Des musiciens et des acteurs ravis d’avoir retrouvé des spectateurs, eux-mêmes enchantés par la mise... Lire plus

Le festival des Nuits au château s’est terminé le 1er août par une belle soirée dans ce magnifique écrin qu’est la cour du château de Nieul-lès-Saintes. Des musiciens et des acteurs ravis d’avoir retrouvé des spectateurs, eux-mêmes enchantés par la mise en scène d’une pièce de Marivaux écrite il y a 300 ans. Les murs éclairés par les rayons du soleil couchant faisaient un cadre enchanteur pour la représentation du « Jeu de l’amour...

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Logo La Terrasse
Inversion des statuts sociaux et quête de l’amour vrai, Le Jeu de l’amour et du hasard est un classique de Marivaux que Frédéric Cherboeuf transpose dans notre époque.

Inversion des statuts sociaux et quête de l’amour vrai,  Le Jeu de l’amour et du hasard  est un classique de Marivaux que Frédéric Cherboeuf transpose dans notre époque.   « Le Jeu de l’amour et du hasard  a une portée politique et sociale ambiguë,... Lire plus

Inversion des statuts sociaux et quête de l’amour vrai, Le Jeu de l’amour et du hasard est un classique de Marivaux que Frédéric Cherboeuf transpose dans notre époque.

 

« Le Jeu de l’amour et du hasard a une portée politique et sociale ambiguë, quelque chose qui annonce la révolution à venir mais préserve l’ordre social établi. Et une grande résonance contemporaine à travers le personnage principal féminin, Silvia, qui s’affranchit du patriarcat et en sort d’une certaine manière gagnante. Pour moi, c’est plus une tragédie amoureuse qu’une comédie légère. Si Silvia prend le costume de la servante, c’est parce qu’elle a peur de la fin de l’amour, peur que son promis devienne comme tous ces hommes sinistres et violents au domicile et bonhommes en société. Quand on s’embarque dans une histoire d’amour, on pense tous à la possibilité de la fin. C’est un texte moderne et juste à la fois qui crée du clair et de l’obscur.

« Chez Marivaux, on s’embrasse avec la langue »

Quand on a construit ce spectacle, je disais aux comédiens : « nous allons travailler Marivaux avec amour mais sans respect ». Je voulais confronter la modernité des corps, des costumes, des attitudes avec la langue du XVIIIème siècle. Qu’on voie des gens qui se touchent, dansent, suent, s’embrassent. Quelqu’un a dit assez justement : « chez Marivaux, on s’embrasse avec la langue ». C’est l’une des langues les plus difficiles du répertoire, avec une telle intelligence à chaque phrase qu’on peut s’y noyer. Mais il faut que ça parle, il faut déconstruire, apprivoiser, mettre en bouche et faire descendre, pour donner l’illusion du naturel. Sur le plateau, nous nous trouvons dans les préparatifs du mariage de Silvia.  Dans une atmosphère de bal, de kermesse populaire, avec juke box et chansons italiennes, avec des comédiens qui ont l’âge des personnages et prennent à bras le corps leurs émotions. »

Propos recueillis par Eric Demey

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Je connaissais Frédéric Cherboeuf comme comédien ( Dom Juan , Un chapeau de paille d’Italie), j’étais curieuse de le découvrir ici comme metteur en scène !

Le Collectif « L’ÉMEUTE », né de la rencontre d’une dizaine de jeunes comédien.ne.s et professeurs du Cours Florent, explore Marivaux avec bonheur et avec une énergie contagieuse! Pour sonder la sincérité de Dorante, le prétendant qu’on lui destine sans... Lire plus

Le Collectif « L’ÉMEUTE », né de la rencontre d’une dizaine de jeunes comédien.ne.s et professeurs du Cours Florent, explore Marivaux avec bonheur et avec une énergie contagieuse!

Pour sonder la sincérité de Dorante, le prétendant qu’on lui destine sans qu’elle ne l’ait jamais rencontré, Silvia se fait passer pour sa servante Lisette, et vice versa. Mais, ce qu’elle ignore, c’est que Dorante a recours au même stratagème avec son valet Arlequin… quiproquos et rebondissements vont pouvoir s’enchainer ! Le « traitement » des personnages du père et du frère, parfois un peu laissés de côté, est également très pertinent.

Et si les femmes tentent de ne pas s’y laisser faire, personne ne sortira indemne de ce jeu de dupes et de manipulations. Dans une scénographie entre théâtre en plein air, kermesse ou bal populaire, les préparatifs du mariage vont vite friser parfois plus la tragédie que la comédie…

Et derrière les rires, c’est une pièce qui continue à questionner beaucoup, tant sur les apparences, que sur le rapport maître-valet ou la place des femmes, et forme une belle machine à jouer dont le jeune collectif s’empare avec brio!

De jeunes comédiens à suivre sans hésiter!

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Critique Le Jeu de l’amour et du hasard

Au Théâtre du Girasole, le jeune collectif  L’Emeute  propose une version pleine de vitalité de la pièce  Le Jeu de l’amour et du hasard  de Marivaux, dans une mise en scène dynamique de Frédéric Cherboeuf. Le plaisir de jouer se décline tout au long du... Lire plus

Au Théâtre du Girasole, le jeune collectif L’Emeute propose une version pleine de vitalité de la pièce Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, dans une mise en scène dynamique de Frédéric Cherboeuf. Le plaisir de jouer se décline tout au long du spectacle pour le plus grand bonheur du public. Totalement réjouissant.

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Logo Au balcon
Pour sonder la sincérité de Dorante, qu’on lui destine sans l’avoir jamais rencontré, Silvia échange son habit avec sa servante Lisette.

Pour sonder la sincérité de Dorante, qu’on lui destine sans l’avoir jamais rencontré, Silvia échange son habit avec sa servante Lisette. Ce qu’elle ignore, c’est que son prétendant a recours au même stratagème avec son valet Arlequin. Ainsi travestis, les deux couples... Lire plus

Pour sonder la sincérité de Dorante, qu’on lui destine sans l’avoir jamais rencontré, Silvia échange son habit avec sa servante Lisette. Ce qu’elle ignore, c’est que son prétendant a recours au même stratagème avec son valet Arlequin. Ainsi travestis, les deux couples seront donc les dupes de ce jeu de hasard et d’amour orchestré par le père de Silvia et son fils Mario. Parviendront-ils à sortir de ce cruel labyrinthe amoureux ? C’est évidemment tout l’enjeu de ce scénario génial, épuisant pour ceux qui en sont les victimes, réjouissant pour ceux qui les manipulent.

Dissection du sentiment amoureux et insurrection de la jeunesse : une insatiable quête de vérité.

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La grande parade
Le jeu de l’amour et du hasard : Passion et quiproquos

Le jeu de l’amour et du hasard, au-delà des époques, porte sa charge de révolution contre des privilèges ancestraux. Un père, Orgon, comme il était de coutume au XVIIIe siècle, et jusqu’à aujourd’hui dans certaines sociétés, organise le mariage de sa... Lire plus

Le jeu de l’amour et du hasard, au-delà des époques, porte sa charge de révolution contre des privilèges ancestraux.

Un père, Orgon, comme il était de coutume au XVIIIe siècle, et jusqu’à aujourd’hui dans certaines sociétés, organise le mariage de sa fille, Silvia. Cette dernière, peu enthousiaste à l’idée même de se marier, propose de prendre la place de sa servante Lisette, afin de sonder le caractère de son futur époux. Le père y consent d’autant mieux que, du côté du promis, le même stratagème est mis en place. Orgon et son fils Mario tirent, avec jubilation, les ficelles de cette comédie, convaincus que la naissance de chacun des protagonistes évitera les élans contre nature de deux classes –maîtres et serviteurs- que tout oppose, jusqu’en amour. Orgon, qui voue grande affection à sa fille, saura mettre fin à ses souffrances, après les avoir exacerbées et avoir joui de la duperie et des malentendus qu’il a échafaudés. Le jeu lui en donne raison : sous leurs déguisements -Arlequin en Dorante, Lisette en Silvia-, les jeunes gens tombent amoureux, le valet de la servante qu’il croyait noble et l’aristocrate de celle qu’il prenait pour soubrette. En définitive, l’amour aura permis de choisir, pour chacune et chacun, le bon parti, aidé, en cela, par la force innée de l’appartenance de classes que tout oppose : la maintien, la retenue, l’exubérance, le langage.

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Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, mise en scène Frédéric Cherboeuf au Lucernaire.

Le jeu de l’amour et du hasard   de   Marivaux,   mise en scène  Frédéric Cherboeuf  assisté d’ Antoine Legras,  avec  Adib Cheikhi, Matthieu Gambier, Frédéric Cherboeuf, Jérémie Guilain, Lucile Jehel, Dennis Mader, Justine Teulié,... Lire plus

Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, mise en scène Frédéric Cherboeuf assisté d’Antoine Legras, avec Adib Cheikhi, Matthieu Gambier, Frédéric Cherboeuf, Jérémie Guilain, Lucile Jehel, Dennis Mader, Justine Teulié, Camille Blouet.

Un classique très souvent joué, étudié au lycée, qui reste une référence absolue dans l’art du dialogue et du jeu avec les mots et les sentiments. Alors pourquoi aller voir ce Marivaux, en dehors d’une prescription professorale pour un classique référentiel ?

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Les lumières de Marivaux continuent à éclairer notre monde

Au Lucernaire, Frédéric Cherbœuf met en scène remarquablement  Le jeu de l’amour et du hasard  avec une troupe de jeunes comédiennes et comédiens de grands talents.  

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« Le jeu de l’amour et du hasard » : Silvia refuse de s’en laisser conter

Le collectif l’Émeute propose un  Jeu de l’amour et du hasard  bien enlevé, respectant Marivaux et la liberté d’aimer celle ou celui que l’on désire.  

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Le jeu de l’amour et du hasard nous livre une version explosive et réjouissante du célèbre classique de Marivaux.

Le jeu de l’amour et du hasard  revient après avoir déjà conquis Avignon, puis Paris, l’année dernière. Le collectif l’Émeute propose une adaptation fantaisiste, mais néanmoins fidèle dans le texte, de l’un des classiques les plus joués au... Lire plus

Le jeu de l’amour et du hasard revient après avoir déjà conquis Avignon, puis Paris, l’année dernière. Le collectif l’Émeute propose une adaptation fantaisiste, mais néanmoins fidèle dans le texte, de l’un des classiques les plus joués au théâtre… mais clairement pas de cette manière ! Un régal !

 

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« Le Jeu de l’amour et du hasard » modernisé par le collectif L’Émeute

À la Nef, le jeune collectif L’Émeute proposera vendredi 18 octobre une version pleine de vitalité de la pièce   Le Jeu de l’amour et du hasard  de Marivaux, dans une mise en scène dynamique de Frédéric Cherboeuf. Le plaisir de jouer se décline tout au... Lire plus

À la Nef, le jeune collectif L’Émeute proposera vendredi 18 octobre une version pleine de vitalité de la pièce  Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, dans une mise en scène dynamique de Frédéric Cherboeuf. Le plaisir de jouer se décline tout au long du spectacle.

 

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Calendrier et tarifs - LE JEU DE L'AMOUR ET DU HASARD

Tarifs

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  • Carré Or 40 €
  • 1° catégorie 35 €
  • 2° catégorie 29 €

Tarif groupe disponible sur demande. 

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