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Bronx au Théâtre de Poche-Montparnasse

« Cologio, (le narrateur) : J’ai vu la rage dans les yeux de mon père.

 

Lorenzo : Qu’est-ce que c’est que ça ?

 

Cologio : Ça ? Quoi ça ? C’est de l’argent que j’ai économisé !

 

Lorenzo : T’as économisé 1200 dollars ? T’es devenu neuro-chirurgien dans la nuit ? »

C’est dans la chaleureuse intimité du Théâtre de Poche Montparnasse que Francis Huster endosse dans « Bronx » les costards de pas moins de 18 personnages vus à travers les yeux du petit Cologio, 9 ans, narrateur de ce récit palpitant. L’action se passe dans le Bronx des années 1960, le quartier italien new yorkais mythique où la mafia règne sans partage.

 

Cologio est le fils de Lorenzo, un chauffeur d’autobus droit dans ses bottes qui se tient volontairement éloigné de la mafia et de ses mauvaises pratiques. Le jeune garçon assiste accidentellement à un meurtre mais il restera volontairement muet face à la police. Le meurtrier n’est autre que Sunny, un gangster qui fait la loi dans le quartier et qui, reconnaissant, le prend sous son aile.

 

 

« Cette pièce n’est pas une pièce à 18 personnages, mais un seul personnage qui incarne les 18 héros de sa vie », explique Francis Huster qui se challenge à nouveau sur scène, après avoir déjà créé avec Steve Suissa ce spectacle en 2012.

 

Cette reprise, le comédien l’aborde sur scène comme un véritable match de boxe. Deux camps s’affrontent en effet dans la moiteur de ce Bronx nocturne où tout se joue dans le secret d’un parking ou d’un cabaret déserté.

 

Celui de la droiture, héritage des valeurs familiales du petit Cologio et incarné par son père Lorenzo qui refuse de voir son fils sombrer. Et celui de la violence sans fin, que représente Sunny, le gangster sans peur et sans reproche.

 

Mais ces deux univers ont des frontières troubles et perméables : le personnage de Sunny, notamment, dans l’affection paternelle qu’il se découvre pour le jeune Cologio, n’est plus uniquement le gangster insensible du début du récit. Tout n’est pas noir d’un côté et blanc de l’autre.

 

 

C’est ce qui fait le sel de ce récit inspiré de la propre vie de Chazz Palminteri, célèbre auteur new yorkais dont le texte, joué à plusieurs reprises sur les scènes internationales, a aussi inspiré au cinéma Robert De Niro, Il était une fois le Bronx (1993).

 

La mise en scène rythmée de Steve Suissa s’appuie justement sur un savant dosage entre projections d’images et de sons, jouant avec l’identité cinématographique de ce récit sans pour autant en renier sa force théâtrale.

 

Le Figaroscope salue la prouesse du comédien : « Francis Huster est l’interprète idéal. Jeunesse de tout l’être, voix passant du récit à l’incarnation des protagonistes. Il est très convaincant. »

 

« Une histoire remplie de nostalgie et de naïveté qui distribue leçon de vie et d’amour en cascade », souligne Le Pariscope.

 

La très forte  proximité entre Francis Huster et son public dans la salle du Poche-Montparnasse valorise encore plus le propos de cette pièce universelle sur l’éducation, la transmission et l’amitié. 

 

Une performance de comédien à saluer et à ne surtout pas manquer !

 

Mise en scène : Steve SUISSA

Adaptation : Alexia PERIMONY, Steve SUISSA

Distribution : Francis HUSTER

 

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