Le nom d’Alan Turing ne vous dit rien ? Pourtant c’est grâce à lui que vous surfez tous les jours sur Internet. Ses recherches au début du 20è siècle ont permis l’avènement de l’informatique. Sa vie est un roman : il a joué un rôle décisif durant la seconde Guerre Mondiale. Benoit Soles et Amaury de Crayencour retracent ce destin incroyable dans un biopic au Théâtre Michel : La Machine de Turing.
Alan Turing poursuit de brillantes études avec une facilité déconcertante, il s’intéresse aux travaux d’Einstein à 16 ans et a des intuitions fulgurantes. Il devient professeur de Mathématiques à la prestigieuse Université de Cambridge. Alors que la Seconde Guerre Mondiale s'apprête à éclater, les services secrets viennent le trouver en 1938 pour faire partie d’un groupe d’élite chargé du déchiffrage de la machine Enigma.
La machine Enigma a été créée par les forces armées allemandes pour chiffrer et déchiffrer leurs messages afin que les Alliés ne puissent pas les intercepter. Elle est réputée inviolable.
Il faut toute l’astuce et le génie d’Alan Turing pour trouver une solution. Il le dit lui-même : « être mathématicien c’est de la rigueur, mais c’est surtout de la créativité ».
Au travers de son travail sur la machine Enigma, Alan Turing essaye de comprendre et de décrypter le fonctionnement de l’Univers.
Sa pensée est profonde et percutante, mais l’homme est solitaire et introverti. Il souffre du décalage avec ses contemporains et n’est pas adapté aux codes sociaux.
Décoder les messages chiffrés par Enigma a permis de sauver des milliers de vie pendant la Seconde Guerre Mondiale et pourtant Alan Turing a eu l’interdiction de révéler sa découverte. Le rôle d’Alan Turing est resté classé secret-défense jusqu'en l'an 2000. Il a été condamné en 1952 pour homosexualité et dut subir un traitement qui le ralentit dans ses recherches.
Tristan Petitgirard signe une mise une scène dynamique et utilise les flashs-backs de manière très cinématographique. « En s’intéressant à ses douleurs, on comprend mieux pourquoi les chiffres étaient son seul refuge et à travers l’homme on côtoie son génie. C’est cet axe qui guidera notre travail » nous explique-t-il.
Benoit Soles interprète le personnage d’Alan Turing avec une grande densité́ émotionnelle. Il souhaite avant tout montrer l’homme devant le génie, avec ses failles, ses doutes, ses erreurs, sa loyauté et sa franchise.
« Un récit passionnant, drôle et poignant, deux comédiens précis, une mise en scène fluide avec ce qu’il faut de vidéos et d’élan. Cette “Machine de Turing” est une mécanique bien réglée. » Le Parisien
« La Machine de Turing est une pièce magnifique, bien écrite, engagée. Les comédiens y sont impressionnants, comme habités. À voir vraiment… » - laruedubac.fr
Après son succès au Festival Off d’Avignon cet été, “La Machine Turing” s’installe au Théâtre Michel. Une occasion en or de voir ou revoir cette magnifique pièce !
Distribution : Amaury DE CRAYENCOUR, Benoit SOLES
Mise en scène : Tristan PETITGIRARD