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« Les Grandes Ambitions » d’Hadrien Raccah au Théâtre de la Madeleine

Spectacle

La pièce s’ouvre sur une dispute conjugale des plus classiques : Fred (Philippe Lellouche) un presque cinquantenaire au chômage et un peu tire au flanc doit se rendre à un ultime entretien d’embauche. Il veut prouver à sa compagne Charlotte (Estelle Lefébure) qu’il peut se prendre en main. Si cet ultime rendez-vous peut lui offrir un nouveau départ et une dernière chance de réussir sa vie, ça ne l’enchante pas. Fred a d’autres plans et n’a qu’une autre idée en tête…


Crédit photo Pixeline

Cette nouvelle comédie d’Hadrien Raccah dépeint avec ingéniosité des personnages attachants, finement incarnés dans la mise en scène de Philippe Lellouche.

 

Il y a d’abord Fred qui nous touche par la ténacité de son rêve de relancer un karaoké à Epinay-sur-Orge loin de Massy-Palaiseau où il y fit faillite 3 ans plus tôt. On rit à ses dépens certes, mais on ne peut s’empêcher d’y déceler une certaine beauté du geste, celle de rassembler des gens autour de la musique et de la belle voix de son ami.

 

 Crédit photo Pixeline

 

« Après « Eric Dupond-Moretti à la barre » et « L’invitation » nous avions très envie Philippe Lellouche et moi de travailler à nouveau ensemble. J’ai donc écrit « Les Grandes Ambitions » en pensant à lui pour le rôle de Fred, un adulte qui ne veut pas grandir » - Hadrien Raccah

 

Vient ensuite Yvan, un personnage aux allures de grand enfant inadapté qui parle avec une naïveté déconcertante, tordante et parfois poétique. Le travail corporel réalisé autour de ce personnage permet de l'incarner sur scène comme une présence lunaire et théâtrale qui affirme Matt Pokora comme un acteur talentueux.

 

Enfin il y a Charlotte qui, derrière ses agacements face à son compagnon, est en réalité une femme profondément humaine et bienveillante.

 

« Le jour où Philippe m’a envoyé la pièce, j’ai lu 6 ou 7 pages du manuscrit et je lui ai envoyé un selfie de moi en train de pleurer de rire en lui disant : « Voilà où j’en suis, j’adore ». » - Matt Pokora – dans Télématin, France 2

 

Crédit photo Pixeline

 

Nous saluons le trio d'acteurs qui porte avec intelligence ces partitions complexes et soutient le rythme du spectacle de bout en bout.

 

La finesse des personnages montre aussi la qualité de l'écriture d'Hadrien Raccah sublimée par la mise en scène de Philippe Lellouche. La pièce joue sans cesse sur les mots, les incompréhensions et maîtrise indubitablement l'art du qui pro quo, faisant que la salle est secouée par les rires du début à la fin.

 

Mais loin d'être une simple comédie, la pièce prend une tournure inattendue qui ajoute une nouvelle profondeur à ce spectacle aux allures potaches et provoque une certaine émotion.

 

Derrière ce rêve, c'est aussi un espoir désespéré qui s'exprime, un sursaut de vie.

 

« La comédie me passionne depuis toujours parce qu’elle permet d’explorer les sujets les plus profonds par le rire. Est-ce qu’il y a un âge où l’on doit vraiment grandir, affronter le réel, dire adieu à ses ambitions d’autrefois ? » - Hadrien Raccah

 

« "Les Grandes Ambitions", […] risque d'être l'un des succès théâtral de l'année. (…) On rit. Souvent. Beaucoup. De bon cœur. » - Sortir à Paris

 

« Les personnages sont attachants, beaucoup d'humour, les acteurs s'en donnent à cœur joie et c'est communicatif. Très bon moment, je recommande vivement » - Commentaire de spectatrice sur notre site TPA.fr.

 

 

 

Écriture : Hadrien RACCAH

Distribution : Matt POKORAEstelle LEFÉBUREPhilippe LELLOUCHE

Mise en scène : Philippe LELLOUCHE

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Anonyme
Sarah
Je ne suis pas fan de Pokora, loin de là, mais ici j'ai découvert un comédien plein d'à-propos, réfléchi, avec ce rôle introspecto-naïf qui lui collait à la peau (jeu de scène plein de discernement) et m'a apporté des fous rires avec mon mari.

Philippe Lellouche égal à lui-même, maître de l'espace et du timing, serein et implacable.

Estelle Lefébure passe les plats, ne donne rien de particulier au sein de la pièce.

Sarah G.

D'accord avec ma femme sur Lefébure, ça sent le scolaire, la récitation au tableau, le par-coeur, mais donc par définition pas déçu - qu'attend-on de cette gousse d'ail, franchement, tout juste bonne à faire de la retape sur du make-up ? Mais conforté en ce qui la concerne, et j'avais férocement décidé d'être absolument objectif dans mon postulat de départ : hors mannequinat, à part exception, rien ne rime à rien.

Sur Lellouche, précision optimale et possession absolue du et des espaces mais ça, on a l'habitude, et Pokora qui n'est pas du tout ma tasse de thé musicale, loin de là, très bonne prestation d'ensemble, avec une attitude et un ancrage, la création d'un profil et d'un personnage, avec des fêlures, un vrai sens de l'humour non préfabriqué, et même une présence, affirmée au fil de la pièce.

Bon, ça reste une plaisanterie, presque un Boulevard modernisé, on n'est pas chez Beckett ni Koltès non plus, donc on va se calmer. Mais bien, vraiment.

Philippe N.

Sarah G. et Philippe N.

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