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« NUMÉRO DEUX » au Théâtre Tristan Bernard : la promesse tenue d’une aventure merveilleuse

Spectacle

« Numéro Deux », adapté par Léonard PRAIN du roman de David FOENKINOS et mis en scène par Sophie ACCARD au Théâtre Tristan Bernard, nous plonge dans l’histoire fictive de Martin Hill, un jeune garçon qui a failli devenir le visage de Harry Potter au cinéma.

Alors qu’il ne reste plus que lui et Daniel RADCLIFF en lice pour le rôle, l’annonce finale brise son rêve. Ce moment va définir sa vie, le condamnant à cette impression d’être l’éternel « numéro deux ».

Entre désillusion et reconstruction, la pièce nous entraîne dans un voyage émouvant et réflexif sur l’échec et la résilience.

Un jeune protagoniste au parcours semé d'embuches

Avec fantaisie et humour, ce spectacle retrace la vie de Martin depuis la rencontre de ses parents, tissant ainsi un fil conducteur entre l’histoire personnelle du héros et celle des célèbres ouvrages qui l’ont inspiré.

Martin Hill grandit avec ce traumatisme en bandoulière, pris dans un engrenage infernal qu'il ne maîtrise pas... et par la vie qui n'est pas tendre avec lui.

 

En parallèle, la saga Harry Potter devient un succès planétaire, omniprésente dans les médias et la culture populaire, et lui doit vivre avec l’image de ce qu’il aurait pu être, jusqu'à ce qu'il reprenne son destin en main avec l'aide et le soutien de son meilleur ami et de sa dulciné.

 

Une réflexion sur l’échec et l’identité

Au-delà de la simple anecdote sur un casting manqué, « Numéro Deux » aborde des thèmes universels. Que signifie l’échec ? Comment se relever lorsque nos rêves les plus chers s’effondrent ?

La pièce interroge aussi la notion d’identité, lorsqu’on se définit à travers ce qu’on aurait pu être plutôt que ce qu’on est vraiment.

 

Martin Hill symbolise ces « numéros deux » qui n’ont pas eu leur moment de gloire, mais qui doivent trouver leur propre voie. La pièce offre une réflexion touchante sur la capacité à tourner la page et à accepter son propre destin.

 

Des comédiens investis et une multitude de personnages

Le casting de « Numéro Deux » est l’un de ses points forts. Le talentueux Axel AURIANT incarne Martin Hill avec une justesse bouleversante, alternant entre fragilité et humour. 

Sa performance est accompagnée par Valentine REVEL MOUROZ, et Pierre BENEZIT qui donne vie à une multitude de personnages avec une aisance remarquable : J. K. ROWLING, la mère et le père de Martin, l’assistante du producteur, le meilleur ami…

 

Mention spéciale à Serge DA SILVA, qui complète cette distribution avec énergie, interprétant une galerie de rôles tour à tour terrifiants et drôles. Il se transforme successivement, se coiffe de différentes perruques offrant des moments d’anthologie, et accentuant le ton burlesque du spectacle.

 

Un travail sur la mise en scène, la musique et la scénographie subtil et ingénieux

La mise en scène de Sophie ACCARD fait preuve d’une belle ingéniosité. Les changements de décor se font avec fluidité, permettant de voyager sans rupture entre les époques et les situations.

Les références à la saga Harry Potter sont omniprésentes, dans les accessoires, les tonalités de couleurs, jusqu’au moindre détail, comme ce livre dont le jaspage reprend les couleurs de Gryffondor. Un clin d’œil astucieux parmi tant d’autres qui témoignent du travail très abouti de la scénographe Blandine VIEILLOT.

 

Et bien d’autres références se cachent sur le plateau, comme cette affiche du Truman Show, pour illustrer l'idée d’un héros prisonnier d’un monde fictif qui le dépasse et qui lutte pour se libérer, empruntant l'escalier vers la réalité... On vous laisse découvrir le reste.

 

La fumée, les lumières stroboscopiques, la bande-son, ponctuée de clins d’œil à l’univers de Harry Potter, viennent renforcer cette atmosphère qui oscille entre rêve et réalité.

 

Avec « Numéro Deux », le duo ACCARD-PRAIN parvient à transformer une histoire de déception en une aventure humaine bouleversante et universelle. La pièce ne se contente pas d’être une simple exploration du « et si ? » ; elle nous parle de la capacité à avancer, à se reconstruire et à embrasser son propre chemin.

 

Bien que truffée de référence à Harry Potter, la saga n’est qu’un prétexte au propos de l’auteur, et la pièce est loin d’être réservée aux initiés, séduisant un large public : la preuve que la magie n’a pas d’âge ! Ce spectacle est conseillé à partir de 7 ans.

 

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