Frida Kahlo c’est d’abord un visage et une silhouette que l’on reconnaît sans nécessairement connaître sa peinture : des lèvres écarlates, d’épais sourcils noirs qui se rejoignent, une ombre de moustache à la lèvre supérieure et une avalanche de bracelets et de bagues…
Frida c’est aussi une femme étendard qui incarne l’anticonformiste en peinture, en amour et en politique, sans se départir de son âme mexicaine. Le corps brisé par un tramway qui la percute alors qu’elle a 18 ans, Frida a réalisé de nombreux auto-portraits, elle a sublimé sur ses toiles ses douleurs physiques et proclamé tant sa soif de vivre que sa capacité de résilience.
Plus d’un demi-siècle après sa mort (en 1954) elle n’a pas perdu de sa force… Elle a encore à nous apprendre comme le proclame le spectacle Frida Ki Allo.
"Ki Allo" signifie « plus de » en grec.
Réalisé par la Compagnie Fly Theater (Katerina Damvoglou et Robin Beer) – Adaptation française Théâtre Marigny.
Note d’intention de KATERINA DAMVOGLOU
« Frida, c’est presque moi »
« Ma ressemblance avec Frida, le fait que sa personnalité et son oeuvre soient aujourd’hui très présentes, voire à la mode, ont peu à peu fait naître le projet. L’objectif n’est pas de raconter la vie de Frida Kahlo, aussi dramatique soit-elle, mais d’explorer toute l’épaisseur du personnage, ses limitations physiques, sa douleur et de faire comprendre comment, en dépit de ses handicaps, elle a bâti son propre univers, un monde fait de passions, d’endurance et de liberté. J’incarne Frida mais je ne suis pas seule sur scène… Le spectacle se crée en direct. Robin est là avec ses outils de créateur d’images. Sur des écrans et sur le blanc de la robe de Frida que je porte comme un fantôme, apparaissent des pans de sa vie. Le personnage naît de l’addition du jeu, du texte et des éléments constitutifs de sa personnalité notamment sa relation amoureuse avec l’artiste Diego Rivera ».