Yag d'Ohad Naharin, première française
En 2011, Benjamin Millepied fait ses adieux au New York City Ballet, puis il fonde le L. A. Dance Project à Los Angeles qui se veut tout autant compagnie de danse que foyer de création regroupant un collectif de créateurs de différents domaines (musiques, arts plastiques, vidéos…). Le L. A. Dance Project conjugue la Modern Dance Américaine et une urgence de création profondément engagée dans notre époque. Pour cette seconde visite avenue Montaigne, il offre deux de ses récentes créations introduites par une pièce du danseur et chorégraphe Ohad Naharin. Personnalité phare de la scène israélienne (il est le directeur de la Batsheva Dance Company), formé par Marta Graham et Maurice Béjart, Ohad Naharin est un artiste « inclassable » mais bourré de talent qui ne cesse de surprendre et séduire par sa liberté.
La première partie qui dure tout de même 28 mn est un supplice autant visuel qu’auditif, sur un fond sonore de xylophones et de crissements sur tableau noir, quatre danseurs en t-shirt sales atteints de sérieux problèmes mentaux évoluent sur la scène...
Le troisième acte (45mn) mis en scène par Ohad Naharin est à la limite du supportable, la musique est sinistre et les danseurs et bien ne dansent pas…
Seul le deuxième acte de Benjamin Millepied est agréable, bien que le final m'ait laissée dubitative...
Bref, des mises en scène et des choix musicaux beaucoup trop fantasques et insolites.