Nous nous sommes rendus au théâtre Edouard VII afin de découvrir l’histoire d’un des plus beaux théâtres parisiens…
Situé au cœur d’un ensemble architectural exceptionnel, entre la Madeleine et l’Opéra, le théâtre Edouard VII a une histoire singulière qui retrace l’image de la bourgeoisie Française dès 1900.
C’est au très célèbre William Sprague, architecte réputé pour la réalisation de nombreuses salles de spectacles, qu’incombe la tâche de construire le Théâtre Edouard VII.
Le lieu est tout d’abord consacré à un cinéma puis il devient très vite réservé aux représentations théâtrales. L’ouverture est prévue en Décembre 1913.
Le théâtre est si luxueux qu’il est, à l’époque, le plus coûteux de Paris.
« Tout de marbre rose de Bari (…) il y aura un orchestre de soixante musiciens, un bar américain, un restaurant, une salle de thé » Charles Urban, propriétaire du théâtre jusqu’en 1914 ;
C’est avec l’arrivée des Guitry (Sacha et Lucien) que le théâtre prend toute son envergure, statut qui se confirme avec la programmation pour la première fois en 1920 de la pièce « Je t’aime », interprétée par le couple phare parisien Sacha Guitry et Yvonne Printemps.
« Nul printemps n’est plus délicieux que celui de Paris, mais quand il s’appelle Yvonne, il devient incomparable... il est impossible d’incarner plus exactement Paris ». Sacha Guitry*
* Si l’histoire de ce couple mythique vous intéresse, vous pouvez également vous rendre au Théâtre Rive Gauche où se joue actuellement la pièce The Guitrys. Une très belle pièce relatant la vie de ces deux personnages phares.
Pendant des années s’ensuivent un ensemble de succès que l’on ne saurait tous citer. Parmi les plus connus : Le Comédien, Le Grand Duc, Jacqueline, Un sujet de roman, L’Amour masqué ou encore Le Lion et la Poule. Autant de pièces mettant en scène les meilleurs comédiens.
En 1930, Louis Verneuil succède à Alphonse Franck à la tête du théâtre… Les temps sont durs et le théâtre est peu rempli. Le théâtre Edouard VII va donc devoir une nouvelle fois cédé sa place au cinéma jusqu'en 1940.
En 1944, Herbert Ranft, un espion allemand rachète le théâtre pour sa maîtresse dont le rêve est de devenir actrice. Il s’agit de Jacqueline Heusch plus connue sous son pseudonyme Claude Vallières.
À partir de 1958, Claude Génia prend la responsabilité du théâtre. À travers de nouvelles pièces mémorables comme l’Année du bac, Jours heureux, Bonheur, impair et passe… elle fait découvrir au public une nouvelle génération d’acteurs : Sami Frey, Francis Nani, Jacques Perrin, Roger Dumas, Juliette Gréco, Daniel Gélin, Michel de Ré, Jean-Louis Trintignant, Marthe Mercadier ou encore Jean Le Poulain...
C’est en 1981 que Jacqueline Cormier prend la direction du théâtre Edouard VII. Avec elle se succèdent tour à tour affiches prestigieuses et succès incommensurables. J.Cormier a eu l’habileté de faire le succès de talents confirmés et de débutants prometteurs.
En Mai 2000, Bernard Murat rachète le théâtre afin de lui donner un nouveau souffle…
« C’est une belle façon de vieillir » Bernard Murat.
- C’est également sous sa direction qu’une représentation de la pièce « faisons un rêve » sera diffusée à la télévision sur France 2. Cette soirée remportera un franc succès…
- Depuis Septembre 2008, le théâtre renoue également avec ses débuts en proposant des avant-premières, des événements prestigieux ou encore des concerts au public parisien.
Aujourd’hui, le théâtre Edouard VII a su conserver sa magnificence, son histoire et évoluer avec son temps. Il est aujourd’hui un théâtre à la pointe de la technologie en terme d’équipements audio/vidéo et cinématographiques. C’est un théâtre résolument tourné vers la modernité.
Actuellement au théâtre Edouard VII :
Nina d’André ROUSSIN
Mise en scène : Bernard MURAT
avec : Mathilde SEIGNER, François BERLEAND, François VINCENTELLI …
Une comédie drôle et émouvante dans laquelle Mathilde Seigner campe un personnage de femme fantasque, frondeuse et passionnée. Une amoureuse de l’amour qui entraîne son mari, François Berléand et son amant, François Vincentelli, dans un irrésistible tourbillon. Une grande pièce d’André Roussin.
Cordialement
J'ai assisté hier à l'heureux stratagème sans comprendre la moindre phrase, j'ai suivi tant bien que mal grâce aux sous titres en anglais! Très déçue, ce d'autant plus que je me faisais une joie de voir cette pièce