Les plus anciens se souviennent de Francis Blanche dont la version du Carnaval des animaux de Saint-Saëns reste aujourd’hui encore une référence absolue. Désormais, il faudra compter dans le cercle restreint et périlleux de la narration « carnavalesque » sur Gaspard Proust, à la fois cynique et rodé à la scène en solitaire. Même si on le savait amateur de « classique » et admirateur d’Horowitz, il fallait du flair et de l’audace au Quatuor Modigliani pour lui proposer de s’approprier un texte que le temps et le succès avaient façonné. Pari réussi lors des dernières Rencontres d’Evian où l’humoriste retrouvait les Modigliani, les sœurs Labèque et quelques hôtes prestigieux pour offrir un Carnaval respectueusement décapant, entre euphorie et poésie et à l’énergie hautement communicative. La preuve que le « classique » ne manque pas forcément d’humour.
Avec en première partie :
Programme de musique française sur le thème de l’enfance
Poulenc L’Embarquement pour Cythère - Valse musette
Fauré Dolly - Berceuse
Bizet Jeux d’Enfants - Petit mari petit femme
Milhaud Scaramouche - Brasileira
Ravel Ma Mère l’Oye