Chez le peintre Basile qui réalise son portrait, Dorian rencontre Harry (Lord Henry), un ami du peintre qui lui parle de jeunesse, de plaisir et lui fait d’étranges prédictions.
Dès lors, Dorian va vouloir conserver l’apparence du tableau et fait le vœu de garder une éternelle...
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Chez le peintre Basile qui réalise son portrait, Dorian rencontre Harry (Lord Henry), un ami du peintre qui lui parle de jeunesse, de plaisir et lui fait d’étranges prédictions.
Dès lors, Dorian va vouloir conserver l’apparence du tableau et fait le vœu de garder une éternelle jeunesse tandis que le tableau vieillira à sa place.
L’unique roman d’Oscar Wilde, écrit en 1890 a fait l’objet de nombreuses adaptations théâtrales. Thomas Le Douarec, fervent admirateur de l’écrivain irlandais et du roman en particulier, avec "Le portrait de Dorian Gray" reprend au Lucernaire une nouvelle version du spectacle qu’il avait déjà monté il y a dix ans puis adapté en comédie musicale en 2011 ("Dorian Gray").
La version proposée, parfois un peu académique, permet de s’attacher surtout aux comédiens et d’entendre le texte, bien adapté, aux répliques percutantes et spirituelles de Wilde dont la mise en scène de Thomas Le Douarec fait entendre toute la causticité dans cette satire de la société victorienne.
Dans une scénographie relativement épurée mais pertinente et efficace de José Gomez et Frédéric Pineau, les quatre comédiens interprètent les principaux personnages, dans une ambiance fantastique fidèle au roman, teintée parfois de cabaret aux accords du piano joué par Fabrice Scott sur la musique appropriée de Medhi Bourayou.
Thomas Le Douarec maîtrise le personnage d’Harry à qui il donne tout le cynisme, la misogynie et l’humour anglais voulus. Dans un registre différent, plus instinctif et nerveux, Fabrice Scott est tantôt Basile Hallward le peintre, tantôt le frère de Sibyl Vane.
Caroline Devismes interprète avec présence la jeune actrice tout comme Sally la fille de joie ou la duchesse. Elle fait de plus entendre une voix remarquable dans les trop rares chansons du spectacle.
Enfin, Arnaud Denis incarne Dorian. Le comédien qu’on avait déjà pu voir dans un autre texte d’Oscar Wilde (" L’importance d’être sérieux") est ici un fabuleux Dorian Gray, effectuant un remarquable parcours pour ce rôle, de la débauche à la rédemption.
Son charisme, sa diction et son aisance à passer du flegme à la frénésie lui permettent de nous captiver tout au long de la quête et de la déchéance de Gray. Une prestation marquante pour un fabuleux comédien.
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