Inspirée de faits réels, la pièce « The Normal Heart » écrite par Larry Kramer en 1985 seulement deux ans après la découverte du SIDA, est un hommage bouleversant à celles et ceux qui se sont battus pour la reconnaissance de cette cause. Celle de la prise en compte de l’épidémie mystérieuse qui touche alors principalement la population gay de Washington.
36 ans après l’écriture de cette pièce au succès international, « The Normal Heart » de Larry Kramer arrive enfin à Paris dans une mise en scène de Virginie de Clausade au Théâtre La Bruyère.
Originellement jouée dans le contexte militant de la découverte du SIDA, nous éprouvons aujourd’hui toute la modernité de ce texte. Dans la pièce, la maladie n’est jamais nommée. Il s’agit d’une épidémie mystérieuse qui prend de l’ampleur et des enjeux qui en découlent.
L’intrigue prend place en 1981. Ned Weeks (Dimitri Storoge), un scénariste au caractère bien trempé décide de s’emparer du problème d’une épidémie qui prend de l’ampleur à New-York. La particularité de ce virus : il semble se répandre principalement au sein de la communauté homosexuelle.
Avec deux de ses amis, ils fondent une association pour tenter de parlementer avec les politiques et les faire réagir. Un problème se pose : celui du déni à l’égard d’une communauté qui n’obtient pas de visibilité sur la scène publique.
Comment sensibiliser le monde à une problématique qui touche la communauté homosexuelle ? Une communauté invisibilisée aussi bien dans les médias que par les politiques.
« Parce que les gens n’aiment pas qu’on leur fasse peur. Quand ils ont peur, ils se comportent mal. Ça s’appelle le déni. » Ben Weeks à son frère Ned. Acte I - scène 3
Plus insidieux encore, comment convaincre les membres de sa propre communauté, d’arrêter toute relation sexuelle pour éviter la propagation du virus ?
Avec l’aide du Docteur Emma Brookner qui se bat au sein de l’ordre des médecins pour une meilleure considération de cette maladie, Ned Weeks part au combat, la plume au poing.
« Vous réalisez que vous parlez de millions d’hommes qui ont choisi la liberté sexuelle comme seule revendication politique ? » Ned Weeks à Emma Brookner. Acte I – Scène 1
La pièce, si elle relate un fait historique et politique, est au fond une histoire d’amour. Celle d’individus qui se battent pour aimer qui ils veulent, mais aussi celle de Ned qui, pour la première fois, trouvera ce qu’il fuyait depuis longtemps…
« Des personnages nuancés pour une histoire qui résonne encore plus fort, 40 ans après. » - MADMOIZELLE
La scénographie sobre fait la part belle à l’interprétation et au récit. La pièce est écrite sur une temporalité longue de 1981 à 1984. L’intrigue avance d’épisode en épisode à travers le temps, au rythme de la progression du virus dans la ville de New-York.
Nous sommes tenus en haleine de bout en bout par ce récit poignant qui avance comme une véritable tragédie. Dès les prémisses, le public pressent la catastrophe. Le virus est minimisé et les victimes de plus en plus nombreuses.
Le public est cueilli par l’interprétation des sept comédiens, si justes, qui portent avec générosité ces partitions difficiles. Leur jeu soutenu à travers la mise en scène réaliste de Virginie de Clausade, transmet subtilement l’émotion du texte avec vérité.
« Du texte, limpide, se dégage une extrême intensité parfaitement maîtrisée par les acteurs, et servie par la mise en scène de Virginie de Clausade, d'une nécessaire sobriété. » - MADAME FIGARO
« Dans un décor unique, qui permet que les scènes s’enchaînent sur un rythme haletant, grâce au jeu naturaliste et exacerbé de comédiens investis, exaltés, justes et sincères, l’ensemble compose une sorte de thriller militant. » - L’OFFICIEL DES SPECTACLES
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Dernière le 07/04/22
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Distribution : Dimitri STOROGE, MICKAEL ABITEBOUL, JOSS BERLIOUX, ANDY GILLET, Deborah GRALL, BRICE MICHELINI, JULES PELISSIER
Mise en scène : Virginie DE CLAUSADE
Adaptation : Virginie DE CLAUSADE
Guichet : 5, rue La Bruyère - 75009 Paris
Tél. location : 01.48.74.76.99
Bonne journée.