La Bigarrure n'a pas perdu de temps. Après avoir créé « Les contes du chat perché » en juillet dernier au festival d'Avignon, elle a repris à Paris ce spectacle familial pour tous publics. Un trio de comédiens réalise des prouesses en faisant revivre les aventures de Delphine et...
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La Bigarrure n'a pas perdu de temps. Après avoir créé « Les contes du chat perché » en juillet dernier au festival d'Avignon, elle a repris à Paris ce spectacle familial pour tous publics. Un trio de comédiens réalise des prouesses en faisant revivre les aventures de Delphine et Marinette, deux fillettes qui s'opposent à leurs parents en prenant la défense des animaux de leur ferme. Cet affrontement permet à l'auteur, Marcel Aymé, de stigmatiser le monde des adultes et de se livrer à une parabole sur la liberté et l'esclavage. Un spectacle drôle La dimension satirique a été préservée dans cette nouvelle adaptation très drôle, vive et enlevée à l'image de l'apparition d'un coq très mussolinien avec sa crête, emblème de sa forfanterie. Céline Ronté et Elise Noiraud en alternance selon les représentations, Claire Baradat et Thierry Jahn montrent une sacrée énergie en tenant plusieurs rôles, entre les deux gamines et toute la basse-cour sans oublier le loup dans une savoureuse relecture du « Petit Chaperon Rouge ». Ils se métamorphosent avec vivacité, à l'abri du regard du public, et parviennent à suggérer leur personnage avec un détail qui le caractérise. Des chansons Le principe de l'illusion, à la base de l'art théâtral, fonctionne à plein régime dans cette pièce. Thierry Jahn qui, au four et au moulin, dans un travail de titan, signe en plus la mise en scène a même imaginé quelques trouvailles scéniques dans le même ordre de la suggestion comme l'utilisation de voix et de bras pour marquer la présence illusoire des fermiers. Les interprètes jouent aussi d'un instrument, piano ou flûte, et même interprètent quelques chansons. Si la musique tient une place essentielle dans cette fable féerique, d'autres disciplines artistiques sont exploitées comme le mime et les ombres chinoises. Riches par la diversité des genres, pleins à la fois de fantaisie et de tendresse, ces « contes du chat perché » font ronronner de plaisir les spectateurs. Fabrice Littamé Photos : Bernard Sivade
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