Pièce à part dans l'oeuvre immense de Molière, Dom Juan est la seule pièce où l'on y meurt, où l'on se bat, où l'on fuit des dangers, la seule où l'action se déroule en plusieurs lieux ...
C'est également, avec « Tartuffe » la plus censurée de Molière, celle qui va déchaîner la colère de la compagnie du Saint-Sacrement.
Et si Dom Juan était l'histoire d'une faillite humaine ? Celle du héros d'abord puisqu'il y perdra la vie, la nôtre ensuite incarnée sur scène par cette galerie de portrait d'hommes et de femmes ayant à un moment ou à un autre des démêlés avec lui...
Et si Molière, qui n'a jamais fait que ça finalement, décrire ses contemporains, s'en moquer, parfois tendrement parfois cruellement, voulait une fois de plus nous parler de nous et non de Dieu ? De nous, face à la déviance, à l'insolite, à la liberté cruelle d'un de nos semblables : Dom Juan. Jalousie, colère, avidité ou encore trahison. Ces nuages humains le font fuir mais ne l'affectent pas outre mesure.
Dom Juan est un révélateur parfois conscient, souvent inconscient des limites humaines. Sa vie, ses choix, ses actes, nous questionnent et nos faibles réponses nous trahissent.
Une Pièce troublante, baroque, au héros incertain.
Une prise de conscience tardive des limites d'une vie sans retenues.
L'histoire d'un homme qui s'appelait Dom Juan Tenorio et dont la vie est devenue un mythe.
Distribution :
Philippe TORRETON,
Jean-Paul FARRÉ,
Yann BURLOT,
Caroline CHARLETY,
Nicolas CHUPIN,
Sophie Charlotte HUSSON,
Stéphan JONES,
Serge MAILLAT,
Florence MULLER,
Maximilien MULLER
Mise en scène :
Philippe TORRETON
Collaboration artistique :
Jean-Luc REVOL,
Pierre CASSIGNARD
Décor :
Alain CHAMBON
Lumière :
Bertrand COUDERC
Costumes :
Bonnie COLIN
Son :
Eric NEVEUX