Paris

Dans un jardin public, une femme rencontre Jacques Chirac.
La discussion s’engage… petit à petit, l’ancien Président révèle l’homme qui se cachait derrière ses lunettes en écaille…

 

Aimable et brutal, pudique et jovial, amateur de bière et de poésie, écologiste assumant une politique productiviste, fidèle en politique mais pas en amour, Jacques Chirac a si bien cultivé les contradictions qu’il a fini par les incarner.

 

ALORS… QUI ÉTAIT JACQUES CHIRAC ?

 

Teinté d’humour, « Chirac » met en scène un dialogue imaginaire au cours duquel une femme saisit une occasion unique pour interroger l’ex-Président, tant sur sa vie intime que sur son parcours politique.

Jacques Chirac accepte peu à peu de lever le voile sur quelques mystères de son existence… Le dialogue qui s’engage est cordial, drôle, avec des piques bien senties… et de la séduction !

Si l’action est imaginaire, le texte se fonde sur des faits réels et s’appuie sur les discours, les débats, les discussions rapportées par ses proches, les journalistes et les biographes.

 

SPECTACLE ÉLIGIBLE AUX MOLIÈRES 2022

Distribution : Marc CHOUPPARTFabienne GALLOUXLaurence CORDIER

Mise en scène : Géraud BÉNECH

photographies du décor : Romain VEILLON

Assistante à la mise en scène : Emmanuelle BENHAIM

Création lumières : François ANCELLET

Plan d’accès Théâtre de la Contrescarpe

Comment se rendre au Théâtre de la Contrescarpe

  • Place Monge (Ligne 7), Cardinal Lemoine (Ligne 10)
  • Luxembourg (RER B)
  • Monge (47), Cardinal Lemoine (47, 89) et Panthéon (84)
  • Soufflot-Panthéon
  • 5110, 5012, 5016
  • Paris/Lacépède et Paris/Monge

La presse en parle - Chirac

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L'ancien président, brillamment porté par Marc Chouppart !

"Chirac" au Théâtre de la Contrescarpe Dans un parc, par une après-midi de beau temps, une femme s'assoupit en pleine lecture. Soudain comme sorti d'une nuée divine, l'ancien président, brillamment porté par Marc Chouppart, lui apparaît. S'ensuit un échange abracadabrantesque. Qu'il... Lire plus

"Chirac" au Théâtre de la Contrescarpe

Dans un parc, par une après-midi de beau temps, une femme s'assoupit en pleine lecture. Soudain comme sorti d'une nuée divine, l'ancien président, brillamment porté par Marc Chouppart, lui apparaît. S'ensuit un échange abracadabrantesque. Qu'il est étonnant de voir arriver sur scène un Chirac d'1,90m pantalon feu de plancher et bretelles ajustées. Qu'il est encore plus étonnant de l'entendre parler comme le vrai. « Mal à droite et un peu gauche » de son propre aveu, c'est un Chirac repenti et fantasmé qui tire gentiment sur ses anciens congénères, Sarkozy en tête, et affuble son épouse du sobriquet « Bourriquette ». Questionné par la jeune femme décidément bien informée sur la vie du président, il revient sur l'affaire « du bruit et de l'odeur » la qualifiant d'erreur monumentale, de bêtise. Se défend de son implication dans les essais nucléaires de la France « il ne faudrait pas confondre Corée et Corrèze ». Enfin, il semble avoir pris conscience du danger écologique dans lequel se trouve notre planète et passe assez vite (et avec humour) sur les affaires d'emploi fictif, de faux électeurs et de « frais de bouche ». Bref, Chirac se rachète une conduite…post-mortem.

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Truculent et tendre à la fois ! Marc Chouppart campe un grand Jacques saisissant, séducteur, cultivé.

Abracadabrantesque ! Une jeune femme (Fabienne Galloux-Meurisse) s’endort dans un parc. Elle vient d’achever la lecture de la biographie de Jacques Chirac. À son réveil, le président défunt est là, prêt ou presque à répondre à toutes les questions que l’ouvrage... Lire plus

Abracadabrantesque !

Une jeune femme (Fabienne Galloux-Meurisse) s’endort dans un parc. Elle vient d’achever la lecture de la biographie de Jacques Chirac. À son réveil, le président défunt est là, prêt ou presque à répondre à toutes les questions que l’ouvrage laisse en suspens. Entre la rêveuse et le fantôme, l’échange commence mal : elle s’appelle Valérie !

 

Truculent et tendre à la fois, le texte de Dominique Gosset et Géraud Bénech revient sur l’un des destins hors norme de la cinquième République. Marc Chouppart campe un grand Jacques saisissant, séducteur, cultivé. Le comédien évite avec subtilité la caricature, révèle aussi échecs, douleurs et jardins secrets d’un animal politique au verbe haut.

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Étonnamment (ré)incarné ! Pièce très joliment traitée, un moment drôle et émouvant...

« Une ultime séduction »… Que dire de plus ! Cette phrase qui conclut la courte présentation en quatrième du texte de la pièce résume admirablement et en trois mots l’impression que l’on ressent en sortant du théâtre. Ça et un indéfinissable... Lire plus

« Une ultime séduction »…

Que dire de plus ! Cette phrase qui conclut la courte présentation en quatrième du texte de la pièce résume admirablement et en trois mots l’impression que l’on ressent en sortant du théâtre. Ça et un indéfinissable sentiment de légèreté malgré le sérieux soulevé par certains messages d’une pièce le plus souvent drôle et légère. Dans le meilleur des sens.

Sobrement mis en scène, deux chaises de jardin parisien, comme celles que l’on retrouve au Luxembourg ou aux Tuileries sur fond de projections et de quelques mélodies…c’est parfait.

Restent les acteurs qui remplissent, emplissent l’espace.

Marc Chouppart ressuscite et campe un Chirac plus vrai que nature, aussi charmeur que toujours. Pour moi, pour ceux de cette génération née dans les années 80, Chirac symbolise la France politique qui aura accompagné notre enfance, l’adolescence, le passage dans le 21ème siècle et l’arrivée à l’âge adulte…

 

Étonnamment (ré)incarné

Marc Chouppart se réapproprie jusque dans le port (haut, au dessus du nombril) du pantalon, les cheveux bien tirés avec l’inévitable épis le long du col, la gestuelle, le maintien, l’esprit, l’attitude, l’éloquence, l’élégance et le charme, l’esprit et le souvenir de l’image d’un Chirac qui aura laissé cette douce impression dans l’esprit de la majorité des Français. Déjà hier et encore aujourd’hui.

Amateur de beaux mots, joliment tournés, usant du verbe à propos avec brio et humour – toujours pour servir ses objectifs, pour désamorcer les possibilités d’attaques – Chirac qui disait « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » me surprend au tournant avec cette phrase oubliée (pour moi) « je n’ai jamais trompé ma femme, je me suis seulement trompé de femme. Nuance. » Récité à la perfection par l’acteur. On croirait à certain moment réellement entendre Chirac. C’est parfois troublant. Le voir revenir parmi les vivants (Valérie fait le lien entre les deux mondes. Celui devenu dématérialisé pour lui, ancré dans le réel pour elle) pour nous livrer quelques ultimes messages et recommandations. Un spectre. On se retrouve face au fantôme vivant et palpable du président. On aimerait qu’il reste encore un peu, pouvoir lui poser des questions, prendre le temps de discuter autour d’un verre. Puisqu’il s’agit d’un rêve, j’aurais voulu m’endormir pour pouvoir les rejoindre.
Lorsqu’il quitte la scène sur ces paroles émouvantes et pleines de bon sens : « Enfin, nous devons renouer avec la nature ce lien de respect et d’harmonie ».

On ressent cette impression de vide qui accompagne le départ de ceux qui habitent les lieux où ils se trouvent. Surtout quand le questionnement qui résonne après est d’importance et d’actualité.

Pour ceux qui sont aimé, admiré Chirac, c’est l’occasion de le revoir une dernière fois.

Pour ceux qui ne l’ont pas ou peu connu, c’est l’occasion de le découvrir sous son meilleur profil.

Pour les autres, ce sera toujours un excellent moment. Au-delà de l’évident hommage à l’homme, à son côté profondément Humaniste, à celui plus méconnu, moins mis en avant du temps de son vivant de sa passion pour l’Afrique et de l’Asie, au poète muselé – statut oblige- la pièce est efficace, drôle, questionnante et dynamique de bout en bout. Peut-être un peu trop courte ; j’en aurais bien pris pour une heure de plus !

Les acteurs sont excellents. Ce soir la interprétée par Fabienne Galloux-Meurisse (Giscard, Pécresse….) ne se laisse nullement voler la vedette par le remarquable Chirac/Chouppart.
Toujours à propos, il y a notamment ce moment propre à donner des frissons (en tout cas qui m’en a procuré) me rappelant au souvenir de ce poème de Baudelaire qu’ils récitent ensemble puis de concert.

« L’homme et la mer
Homme libre toujours tu chériras la mer
[…]
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables »

Voilà encore un aspect qui rend la pièce des plus agréable. Baudelaire, Rimbaud, le lien qui unit certaines figures politiques aux poètes et à la poésie…
C’est en définitive une pièce très joliment traitée, un moment drôle et émouvant, un retour à un univers politique que l’on pourrait croire jovial, bon enfant. Une pièce qui retrace avec bienveillance une partie du parcours et de la vie d’un homme politique aimé vraiment (par nombre de français, ce fût peut-être le dernier), qui gardera une place à part chez ses « chers compatriotes » ainsi que dans une belle partie du paysage politique contemporain et de l’(H)histoire politique de France.

Certains en prennent pour leur grade.

M. Sarkozy pour ne citer que lui. Toujours avec intelligence et humour. Presque avec délicatesse…. mais avec conviction!

J’en suis ressorti ragaillardi (cela faisait dix ans depuis ma dernière fois au théâtre et je recommande chaudement, avec l’envie d’y retourner rien que pour entendre encore une fois M. Chouppart faire la liaison du t »

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Chirac ressuscité !

CHIRAC RESSUSCITÉ   Quand Valérie (Fabienne Galloux) s'assoupit dans un parc parisien, la quadra fan de Jacques Chirac est réveillée par l'ancien président en personne. Pendant une heure, la jeune femme va dialoguer avec un homme revenu d'entre les morts et évoquer aussi bien son bilan... Lire plus

CHIRAC RESSUSCITÉ

 

Quand Valérie (Fabienne Galloux) s'assoupit dans un parc parisien, la quadra fan de Jacques Chirac est réveillée par l'ancien président en personne. Pendant une heure, la jeune femme va dialoguer avec un homme revenu d'entre les morts et évoquer aussi bien son bilan politique que son parcours sur terre. Aussi saugrenue que soit l'idée, Géraud Bénech et Dominique Gosset, les auteurs de « Chirac » ont tenu à coller à leur héros en reprenant ses tics de langage comme ses plus célèbres saillies. Le comédien Marc Chouppart s’est emparé du personnage au point de lui ressembler. Au final, cette conversation permet d'aborder la question de l'héritage. Gosset et Bénech tentent d'approcher les zones d'ombre de l'être humain mais ne cherchent pas à le mettre face à ses contradictions politiques et le dépeignent même comme un visionnaire. Chirac décédé, Chirac célébré, Chirac ressuscité !

Benjamin Locoge / Paris Match du 12 au 18 août

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Les jeux sont tout simplement brillants ! Un fichu beau travail d’interprétation.

Un spectacle singulier et étonnant qui présente une évocation réaliste et soignée du personnage célèbre et populaire, de l’homme politique controversé et adulé qu’est Jacques Chirac. Écrite avec une précision documentée, et ciselée dans un... Lire plus

Un spectacle singulier et étonnant qui présente une évocation réaliste et soignée du personnage célèbre et populaire, de l’homme politique controversé et adulé qu’est Jacques Chirac.
Écrite avec une précision documentée, et ciselée dans un discours narratif empruntant tous les rites et les symboles qui ont contribué à la renommée de l’homme public, cette pièce de Dominique Gosset et Géraud Bénech relève du biopic romancé façon « faisons un rêve ».
« Dans un jardin public, une femme rencontre Jacques Chirac. La discussion s'engage... Petit à petit, l'ancien Président révèle l'homme qui se cachait derrière ses lunettes en écaille. »
Il ressort de cette pièce, avec une finesse d’approche et une profonde empathie de la part des auteurs, les nombreux aspects attachants et somme toute un peu complices des caractéristiques personnelles chiraquiennes. De la séduction à l’autodérision, des petites phrases assassines aux formules humoristiques sans oublier le fil conducteur de l’homme cultivé qui n’en avait pas l’air. Un tour d’horizon des embuches de l’histoire de vie chemine avec les allusions à la carrière politique et donne à voir les forces et les faiblesses d’un homme politique devenu populaire.
La mise en scène centre le regard sur le duo de comédiens. En fond de plateau, des images projetées de Romain Veillon donnent les éléments d’ambiance. La lumière de François Ancellet accentue ou adoucit les situations, renforçant l’émotion apportée par les personnages.
Les jeux sont tout simplement brillants. La complémentarité des deux comédiens est exemplaire et fonctionne à merveille sur le fil ténu de cette situation imaginaire.
Fabienne Galloux interprète cette femme accoucheuse de la parole d’un Chirac revenu ici et maintenant, mort et enterré pourtant, avec une discrétion et une passion entremêlées qui permet un échange incongru et finalement crédible.
Marc Chouppart incarne Chirac avec un brio détonant. Il ne singe pas ou imite, il est le personnage. Une interprétation très troublante, toute en nuances et sans forcer les traits symptomatiques de ce qui est resté le plus connu de la parole du Président. Remarquable travail.
Un spectacle qui surprend avant tout, qui captive sans qu’on ne le veuille ni qu’on s’en aperçoive. Un fichu beau travail d’interprétation.

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La performance est sidérante !

«Chirac» : l’ancien président réincarné sur les planches du théâtre de la Contrescarpe L’ex-président de la République, décédé en septembre 2019, reprend vie sur la scène du théâtre de la Contrescarpe, à Paris. Son... Lire plus

«Chirac» : l’ancien président réincarné sur les planches du théâtre de la Contrescarpe
L’ex-président de la République, décédé en septembre 2019, reprend vie sur la scène du théâtre de la Contrescarpe, à Paris. Son caractère attachant et complexe inspire les auteurs.
Dès l’entrée du comédien Marc Chouppart sur scène, les sourires des spectateurs se font entendre dans la petite salle du théâtre de la Contrescarpe, à Paris (Ve). Aucun d’eux n’en doute, c’est bien Jacques Chirac qui se tient là, de toute sa hauteur. Tout y est pour les berner : ses fameuses grosses lunettes en écaille, son nez pointu, ses cheveux noirs plaqués en arrière mais surtout, son timbre de voix si particulier.

 

Jusqu’au 22 août, l’ancien président décédé en septembre 2019 reprend vie dans la pièce intitulée sobrement « Chirac », écrite par Dominique Gosset et Géraud Benech et mise en scène par ce dernier. Le « fantôme » de Jacques Chirac, comme se plaît à l’appeler son interprète, entame un dialogue riche en rebondissements avec une de ses admiratrices, Valéry - un prénom en clin d’œil à Giscard d’Estaing - interprétée par Fabienne Galloux, qui le voit apparaître en songe. D’abord réticent à toute introspection, il se laisse séduire par la jeune femme. Pendant une heure, défilent alors sous nos yeux toutes les facettes de cette personnalité, habitée de contradictions : l’homme aimable mais brutal, le grand séducteur, l’amateur de bière et de poésie, l’écologiste assumant une politique productiviste.


« Une personnalité hors norme »
« On s’est intéressé à l’homme qu’il était et pas au politique », assure Dominique Gosset. « C’est l’énorme ferveur qu’a suscitée sa mort, qui a attiré notre attention. On entendait parler en permanence du mystère Chirac, ce qui nous a donné envie de creuser. C’était une personnalité hors norme, avec un certain physique, qui était assez comédien, tenace, parfois très sympathique. Une personne intéressante pour en faire un personnage de théâtre. »
Pendant le processus d’écriture, les auteurs se sont donc attelés, avec brio, à ne pas caricaturer la figure du président. « Je ne suis pas un imitateur professionnel, je suis comédien. Je ne pousse pas le trait pour garder une certaine humanité », explique Marc Chouppart. « Tu ne l’imites jamais, tu l’incarnes », rebondit sa partenaire de scène, Fabienne Galloux. Incarner l’homme d’État et ancien maire de Paris n’a pas été évident au début. « Ma porte d’entrée a été la perruque. Dès que je l’ai mise, il s’est passé quelque chose. Je n’étais plus moi. Ensuite, je l’ai beaucoup regardé lors de ses discours, ses interviews et même dans Les Guignols. J’ai fini par attraper la musicalité de sa voix, que j’ai appliquée au texte », détaille l’acteur.


Des répliques extraites d’interventions de Chirac
La performance est sidérante. « Une fois, son majordome, qui l’a servi pendant neuf ans, est venu nous voir. Il m’a dit avoir été très troublé, qu’il avait l’impression de l’avoir revu. C’est le plus beau compliment que l’on puisse me faire », confie Marc Chouppart. Et pour cause : les répliques sont, pour beaucoup, issues des discours de l’ancien hôte de l’Élysée, de ses interventions télévisées ou de petites phrases bien senties qu’il lançait lors de ses campagnes et qui sont devenues culte. Dans l’auditoire, l’effet est immédiat et les rires fusent, bien que les auteurs aient aussi apporté des touches plus sombres à l’homme politique.

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Chirac, quelle bête de scène !

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Un résultat étonnant !

Chirac, un personnage bigger than life mis en scène avec maestria sur les planches du théâtre de la Contrescarpe Jacques Chirac pourrait n’avoir été qu’un personnage de fiction. Grand, charmeur, charismatique, une carrière remplie de coups d’éclats et de coups du sort, une... Lire plus

Chirac, un personnage bigger than life mis en scène avec maestria sur les planches du théâtre de la Contrescarpe
Jacques Chirac pourrait n’avoir été qu’un personnage de fiction. Grand, charmeur, charismatique, une carrière remplie de coups d’éclats et de coups du sort, une existence nimbée d’une aura de légende, il reste de lui un souvenir encore présent dans beaucoup d’esprits. Mais connait-on vraiment un homme aussi complexe, disparu à 77 ans avec des rumeurs d’Alzheimer? La pièce offre des éclairages saisissants en se basant visiblement sur son autobiographie pour un résultat étonnant. Il faut dire que Marc Chouppart, ancien pensionnaire de la Comédie Française, joue le mimétisme avec énormément de conviction. Une pièce à découvrir absolument au Théâtre de la Contrescarpe pendant l’été 2021.


Une biographie jouée sur scène
Une femme lit sur des sièges ressemblant à ceux disposés au Jardin du Luxembourg. L’atmosphère est estivale, elle feuillette un livre et s’endort tout naturellement. C’est alors qu’apparait un grand homme avec les cheveux plaqués en arrière, de grandes lunettes et une démarche immédiatement reconnaissable. Le spectateur se demande si c’est un songe, l’inconnu réveille celle qui se prénomme Valérie et se présente comme l’ancien président présenté sur l’affiche. S’en suit une heure de mots bien connus de tous (Ecoutez…. Vous savez… Valérie…) qui font naitre une aura de connivence entre les spectateurs et les comédiens, qui en jouent avec grâce. Les faits d’armes sont relatés, les points de friction avec son suiveur Nicolas Sarkozy ou son adversaire Valéry Giscard d’Estaing, presque rien sur François Mitterrand, bizarrement, Chirac badine, Chirac construit sa légende, depuis son enfance, son départ sur un cargo au large des cotes africaines et son passage à l’ENA. C’est une vraie pièce de théâtre, qui en apprendra beaucoup sur ceux qui connaissent mal celui que les Guignols ont appelé Supermenteur, c’est surtout un concours de bons mots et de plaisanteries savantes (Moi aussi, je suis mal à droite, et parfois gauche, savoureux!). Était-il vraiment à droite ou plutôt à gauche, militariste ou pacifiste, fidèle ou séducteur, le Chirac de scène enchaine les effets de manche pour brouiller les pistes. Son interlocutrice a beau être une connaisseuse éprouvée de ses faits d’arme, il ne se trouve quasiment jamais pris en défaut, enchainant les citations poétiques pour montrer sa valeur humaniste à défaut d’avoir laissé son empreinte dans l’histoire de la Ve République.


Cette pièce louvoie entre comédie drolatique et moments plus graves pour offrir un portrait tout en contradiction d’un personnage d’apparence simpliste mais qui cachait son jeu pour mieux contrôler l’opinion publique, la marque des grands hommes politiques que de savoir se faufiler dans la jungle épaisse, voire hostile, de la masse des votants. La mise en scène sobre et efficace de Géraud Bénech est parfaite pour donner toute la pleine mesure des comédiens!

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Passionnant et sidérant de réalisme !

« Chirac », une rencontre fictive captivante Avis de PrestaPlume ♥♥♥♥♥ « Bison égoïste » (surnom chez les scouts), « Super menteur » (Les Guignols de l’Info), « Chichi », « 5... Lire plus

« Chirac », une rencontre fictive captivante

Avis de PrestaPlume ♥♥♥♥♥

« Bison égoïste » (surnom chez les scouts), « Super menteur » (Les Guignols de l’Info), « Chichi », « 5 minutes douche comprise » (référence à ses conquêtes féminines), ou encore « L’Agité » (surnom donné par VGE) et « Bulldozer » (surnom affublé par Pompidou) désignant un homme qui parvient toujours à ses fins, etc. Les sobriquets ironiques ou affectueux attribués à Jacques Chirac sont légion. Chacun a l’avantage d’éclairer un trait de caractère de cet animal politique de la VE République française resté douze ans aux commandes de la France, et qui n’hésitait pas à sacrifier son bonheur pour ne pas avoir à renoncer.
Quoi qu’on pense de sa conduite des affaires de l’État, personne ne pourra lui enlever l’amour profond et sincère qu’il éprouvait envers son pays et ses contemporains. S’il fut longtemps la personnalité politique préférée des Français, l’homme est un mystère, dont la pièce éponyme de Dominique Gosset et de Géraud Bénech soulève le voile avec tendresse et intelligence, au théâtre de la Contrescarpe jusqu’au 22 août.

Entre badinage et gravité, non sans humour et répliques bien senties, Chirac (Marc Chouppart) se confie à Valérie (Fabienne Galloux), une grande admiratrice qui rêve d’écrire une biographie « intime » sur l’ex-président. La conversation est imaginaire, mais tous les propos sont vrais. Si son parcours politique rappelle bien des souvenirs, des aspects de sa vie privée le montrent sous un jour nouveau. Passionnant et sidérant de réalisme !

À la frontière entre rêve et réalité, au jardin du Luxembourg où elle s’est réfugiée pour lire « Ici, c’est Chirac » (de Jean-Luc Barré), Valérie (Fabienne Galloux) rencontre Chirac (Marc Chouppart) qui revient de l’au-delà, intrigué par cette fascination pour sa personne. On admet volontiers que seule une charmante jeune femme aurait le pouvoir de ramener Chichi à la vie terrestre pour y goûter une délicieuse discussion à bâtons rompus. Sauf que Valérie — prénom que goûte moins Chirac — aimerait qu’il lui raconte sa vie comme un père à sa fille qu’il ne connaîtrait pas. Elle entend écrire une biographie intime qui révèlerait l’homme derrière le politique. Bref, percer le mystère Chirac, qu’elle compare à un iceberg dont elle désirerait déchiffrer la partie immergée, cachée, préservée. Fine dans ses questions liées à son parcours politique et indiscrète sur celles touchant plus à ses blessures, elle joue de la sympathie qu’elle suscite chez son interlocuteur pour le pousser jusqu’à ses retranchements, avec délicatesse et espièglerie.

 

Passant allègrement du coq à l’âne, mordant avec audace sur la ligne personnelle à ne pas franchir, elle le mène (presque) par le bout du nez. Presque, car, en homme politique avisé, il brouille les pistes, acquiesce tout en renâclant, faisant accroire à une avancée dans ses confessions pour ensuite les balayer d’un revers de plaisanterie. Ainsi, pour contrebalancer les constats négatifs de ses deux mandats qu’elle énumère sans ménagement, il s’amuse à dresser une liste à la Prévert de tout ce qu’il a accompli de positif. Il évoque non sans fierté ses multiples résurrections politiques — une première non égalée dans ce milieu ! — malgré toutes les « casseroles » et les dérapages de langage qu’il regrette. Avec nostalgie et tristesse, il rappelle sa tendre passion pour la journaliste Jacqueline Chabridon dans les années 70, mais on ne divorce pas chez les Chirac ! Madame Chirac, qu’il surnommait malicieusement Bourriquette, veillait au grain. Déjà, la présidence de la République était le projet de vie de ce couple uni pour le pouvoir.

 

Le « Chirac » de Dominique Gosset et de Géraud Bénech, les auteurs de la pièce, se situe dans la fleur de l’âge, fringant, conquérant, séducteur, spirituel, poète, mais aussi secret. L’homme que la mère appelait Cary Grant, affectionnant autant les bains de foule que la mélodie d’un Haïku, haïssant l’injustice et le fracas d’un arbre qui tombe, nous honore d’un testament post-mortem sincère et vibrant.
Qu’on l’aime ou déteste, qu’on soit de gauche ou de droite, qu’importe ! On nous a rendu notre Chichi, certes avec ses travers, mais surtout avec ses failles que l’on découvre. Pour y parvenir, les auteurs se sont appuyés sur des faits réels, les discours, les débats, les discussions rapportées par ses proches, les journalistes et les biographes. La mise en scène tout en délicatesse et précision de Géraud Bénech et la scénographie à la fois bucolique et onirique font de ce moment de théâtre une parenthèse spatio-temporelle intense et magique.

 

Le comédien Marc Chouppart est hallucinant de réalisme. Dans sa gestuelle, dans ses mimiques, son intonation de voix et son phrasé, il est Chirac. Le personnage est ressuscité une nouvelle fois, mais sur les planches. Sa performance est remarquable, car il campe sans faiblir un Chirac plus vrai que nature. Ce n’est pas une imitation, c’est une réincarnation. Si bien que le spectateur est séduit — voire reconquis — par la prestance, la finesse de pensée et les saillies oratoires. On nous remémore ses nombreuses actions pour la grandeur de la France, occultées par ses erreurs qu’on gommerait presque, comme on pardonne à un être aimé. Quel autre président depuis peut se targuer de faire cet effet ? Fabienne Galloux est la partenaire idéale, à la fois taquine et provocante, jouant sur les cordes du mystère et de la séduction. Elle donne à son personnage les nuances nécessaires au passage du « coq à l’âne », soufflant le chaud et le froid, tour à tour empathique et tyrannique. Ces allers-retours sont menés avec délicatesse, parfois avec un regard entendu, un sourire compréhensif, un geste de retenue. C’est un bien joli duel auquel nous assistons, percutant et intelligent, où il n’y a aucun perdant, mais que des gagnants. Si le bonheur n’était qu’une succession de renoncements pour M. Chirac, cette pièce-là — qui rétablit les injustices — est un bonheur sans renoncement.

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It Art Bag
Un moment plein d’humour et de fraîcheur !

Un moment plein d’humour et de fraîcheur s’installe au Théâtre de la Contrescarpe ! Chirac,une pièce de théâtre de Dominique Gosset et Géraud Bénech, également metteur en scène, vous apportera une pause sympathique et touchante pendant une heure dix. Tout... Lire plus

Un moment plein d’humour et de fraîcheur s’installe au Théâtre de la Contrescarpe !
Chirac,une pièce de théâtre de Dominique Gosset et Géraud Bénech, également metteur en scène, vous apportera une pause sympathique et touchante pendant une heure dix.

Tout commence dans un parc ensoleillé. Une jeune femme s’installe, écoute de la musique et s’endort tranquillement. Soudain, apparaît majestueusement Jacques Chirac, comme dans un rêve. Une discussion commence alors, ils se posent des questions, rient, s’invectivent…

Cette figure imposante de l’ancien président est reconnaissable dès les premières secondes, grâce au magnifique jeu de Marc Chouppart.
Lunettes en écaille, expressions, style, mimiques, et évidemment « gin tonic», Jacques Chirac est devant nous.

Président proche du peuple, avec un grand humour et un appétit certain, Jacques Chirac se dévoile comme chez un psy en répondant aux questions de la jeune femme, Valérie, interprétée par Fabienne Galloux. Valérie, grande admiratrice de l’ancien président, souhaite alors écrire un livre sur ce grand homme. Lorsque ce dernier apparaît, elle s’empresse de lui poser des questions sur son intimité, mais aussi sur sa vie politique, ses passions.

Trois écrans encadrent la scène, pour emmener le public dans les différentes ambiances de la pièce. Un parc, puis de la fumée, et enfin la porte d’une demeure réalisée comme une peinture de Salvador Dalí, se succèdent sur ces écrans. Une immersion totale est alors faite, le spectateur ne peut qu’être envoûté.

C’est très étonnant qu’un président puisse faire l’objet d’une pièce de théâtre au ton humoristique et touchant, c’est sûrement le seul… Car les metteurs en scène ne souhaitent pas mettre en avant sa vie politique, mais le côté humain de ce président qui a tant touché les français pour son accessibilité, sa gentillesse, et son charisme.
Dans cette pièce, vous retrouverez les grands moments de ce président, ces phrases cultes comme « Je suis un grand mangeur de pommes » ou encore « Abracadabrantesque », et j’en passe…

Une heure dix de souvenirs au Théâtre de la Contrescarpe, avec la pièce Chirac.

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R42 Culture gourmande
On n’est absolument pas dans la caricature !

Dans un jardin public, Valérie (Fabienne Galloux) s’est assoupie et soudain Jacques Chirac la réveille ! Mais que se passe t’il ? Oui, on est dans un rêve évidemment mais qui a un petit gout de réalité sympathique à souhait. Valérie est un peu surprise, mais sa curiosité... Lire plus

Dans un jardin public, Valérie (Fabienne Galloux) s’est assoupie et soudain Jacques Chirac la réveille ! Mais que se passe t’il ? Oui, on est dans un rêve évidemment mais qui a un petit gout de réalité sympathique à souhait. Valérie est un peu surprise, mais sa curiosité va prendre le pas pour découvrir ce Chirac qui sait très bien qu’il n’est plus de ce monde et qui n’a pas envie de remuer le passé. Mais l’envie de parler est plus forte que tout (oui le personnage est contradictoire, c’est même un peu sa signature) et le voilà en train de deviser et de boire du Gin tonic en compagnie de Valérie. Il évoque les femmes de sa vie : Bernadette, sa fille disparue et d’autres…, mais aussi de nombreux autres sujets plus ou moins médiatiques ou politiques et des souvenirs peu connus qui donnent un aspect romanesque à la vie de ce grand homme qui se cachait derrière ses fameuses lunettes en écailles.

 

Premier choc, quand Marc Chouppart incarnant Chirac apparait sur scène : choc visuel ! Il y a indéniablement quelque chose de proche du président. Tout est dans le détail de la gestuelle qui a été étudiée avec soin.

Second choc, quand il s’adresse à Valérie : choc auditif ! Là aussi, il y a eu un gros travail sur le personnage pour restituer sa façon de parler si particulière. C’est bien de l’homme dont on s’est inspiré, pas de son Guignol ! On n’est absolument pas dans la caricature !

Marc Chouppart est totalement convaincant, on a la sensation d’échanger avec le fantôme du président.

Il faut aussi souligner la mise en scène de Géraud Bénech, assisté par Emmanuelle Benhaim : L’univers onirique est parfaitement rendu via les images projetées et la lumière des différentes scènes. On sait parfaitement qu’on est dans un rêve et on n’a guère envie de se réveiller.

J’aurai, moi aussi, bien volontiers bu un Gin tonic en compagnie de Jacques car j’ai une sacrée liste de questions pour lui.

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Jacques Chirac joué avec brio par Marc Chouppart !

Alors que Jean Dujardin incarne le Président Sarkozy au cinéma, c'est sur scène que l'on peut retrouver Jacques Chirac. Au Théâtre de la Contrescarpe, à Paris, "Chirac" met à l'honneur l'ancien président qui revisite et commente, dans un retour d'outre-tombe, son action politique. Le lieu ?... Lire plus

Alors que Jean Dujardin incarne le Président Sarkozy au cinéma, c'est sur scène que l'on peut retrouver Jacques Chirac. Au Théâtre de la Contrescarpe, à Paris, "Chirac" met à l'honneur l'ancien président qui revisite et commente, dans un retour d'outre-tombe, son action politique. Le lieu ? Un jardin public. L'interlocutrice ? Une jeune femme, Valérie, incarnée par Fabienne Galloux, admirative de l'homme et de l'animal politique.

"N'ayez pas peur" lance Jacques Chirac - joué avec brio par Marc Chouppart - à la jeune femme qu'il retrouve dans son sommeil. "Mais vous êtes mort", s'exclame t-elle. "Mort et enterré", lui répond-il.

Dès lors, va s'engager un échange sur l'action politique de l'ancien président. Surprise et heureuse, Valérie ne va cesser de l'interroger avec une certaine malice.

Entre anecdotes, jeu de séduction et questionnement, Jacques Chirac va revisiter ses années d'enfance, son inimitié avec Valéry Giscard d'Estaing dont il avait été le Premier Ministre démissionnaire en 1976 mais aussi sa cohabitation avec François Mitterrand en 1986, puis ses actions présidentielles de 1995 à 2007.

De nombreuses allusions à ses discours sont présentes au cours de cette heure de spectacle. Actions politiques en France et à l'étranger, anecdotes sur la Coupe du monde de foot, c'est un hommage théâtral à l'homme dont la disparition en 2019, avait provoqué l'émotion des Français qui est proposé dans cette pièce écrite par Dominique Gosset et Géraud Bénech. Une façon de relire une part de notre Histoire contemporaine.

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picto De la cour au jardin
Impressionnant et troublant !

« On est nostalgiques d’un temps que l’on n’a pas connu ! ». Voici ce que me confiaient deux très jeunes spectatrices dans la file d’attente du théâtre de la Contrescarpe, impatientes qu’elles étaient de découvrir cette pièce. Chirac. Comme pour illustrer la... Lire plus

« On est nostalgiques d’un temps que l’on n’a pas connu ! ».
Voici ce que me confiaient deux très jeunes spectatrices dans la file d’attente du théâtre de la Contrescarpe, impatientes qu’elles étaient de découvrir cette pièce.
Chirac.

Comme pour illustrer la fascination au sens premier du terme qu’exerce encore et toujours l’ex-président de la République.
Comme pour dire leur besoin de retrouver l’homme, public et privé, l’animal politique.

Pendant une heure et quart d’un remarquable spectacle, étonnant et passionnant, nous allons le voir, Jacques Chirac.
En chair et en os, serais-je tenté d’écrire.

Nous voici dans le jardin du Luxembourg.
Sur une chaise métallique estampillée Sénat, une jeune femme lit les mémoires chiraquiens.
Je vous aurais bien révélé son prénom, mais celui-ci est prétexte à une formidable séquence que je me garderai bien de déflorer.

Elle s’endort. La rencontre peut avoir lieu.

A cour, dans la pénombre, le voici qui paraît en contrejour sur la scène.
Tout d’abord une silhouette familière.
Un grand gaillard en costume, avec les lunettes si célèbres (La maison Bonnet est remerciée sur le dossier de presse, ce sont bien les mêmes…), avec la coupe de cheveux gominés bien connue…

Impossible de s’y tromper. C’est bien lui. Le voici qui entame la conversation.

Durant ces soixante-quinze minutes, le dialogue entre les deux personnages va littéralement passionner les spectateurs.

La pièce de Dominique Gosset et Géraud Bénech va nous faire revivre les heurs, bonheurs et malheurs de ce président « pas comme les autres ».
Ni hagiographie, ni dossier à charge. Le curseur est à sa bonne place.

Dans un réalisme saisissant, grâce à une écriture ciselée reprenant des éléments journalistiques et biographiques, aux formules percutantes souvent très drôles, parfois bien émouvantes, nous allons assister à une joute oratoire, souvent à fleurets mouchetés, entre les deux personnages.


Vont se dérouler devant nous un retour sur la vie privée, un bilan de l’action politique, (avec les réussites incontestables et incontestées mais aussi les casseroles), un retour sur les conceptions de l’État, de la place des femmes, de l’écologie, ou encore une évocation des paradoxes et des contradictions de cet homme.

Le duo de comédiens fonctionne à la perfection.

Elle, c’est Fabienne Galloux.
Elle est parfaite, tour à tour candide posant des questions, espiègle titillant l’ancien chef de l’Etat ou provocatrice rappelant les « dossiers » chiraquiens.

Et puis, il y a Marc Chouppart, qui livre une véritable performance.

L’ex-pensionnaire de la Comédie-française est purement et simplement Jacques Chirac.
C’est même par moments très troublant. Une véritable performance.

Nous l’avons vraiment devant nous.

Tout y est.
La silhouette, donc, mais également la gestuelle, (je vous conseille des bien observer ses mains…), les mimiques, sans oublier l’incroyable ressemblance du visage.

Et puis la voix. La célèbre voix.

Jacques Chirac a beaucoup été imité. Dans des sketchs n’excédant bien souvent pas plus de dix minutes.
Marc Chouppart, lui, tient son personnage durant une heure et quart.

Tout y est : les intonations, le timbre si particulier, les consonnes finales prononcées, les variations subites de volume...
Impressionnant et troublant, vous dis-je.

Il est très drôle, à nous rappeler les célèbres expressions attendues par tout le monde, (vous savez, le « ça m’en touche une, etc, etc »…), à envoyer des piques à ses «petits » camarades de droite, ou encor à tenter de séduire son interlocutrice.
Il est également bouleversant lorsque sont évoqués les souvenirs douloureux de cet homme.

Le comédien excelle vraiment dans les habits de ce personnage hors du commun. Il nous ravit et nous sidère.

Je n’aurai garde d’oublier de mentionner le magnifique travail du créateur-lumières.
De subtiles éclairages mettent parfaitement en valeur ce qui se joue devant nos yeux.
Un travail rendu d’autant plus difficile en raison de la présence de projections video au lointain, et de multiples pans réfléchissants. De la très belle ouvrage.

Courez donc toutes affaires cessantes au 5 rue de Blainville retrouver celui qui présida à la destinée de la France pendant onze ans, onze mois et vingt-neuf jours.

What do you want ? Me to go back to the Contrescarpe Theater ?

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Tu Paris combien ?
C’est bluffant, drôle, poétique, un régal.

Chirac au Théâtre de la Contrescarpe J’aime beaucoup le Théâtre de la Contrescarpe pour sa situation géographique, son accueil et bien sûr pour sa belle programmation. En ce moment à l’affiche : Chirac   Rencontre fictive avec le Président, inspirée de faits... Lire plus

Chirac au Théâtre de la Contrescarpe

J’aime beaucoup le Théâtre de la Contrescarpe pour sa situation géographique, son accueil et bien sûr pour sa belle programmation. En ce moment à l’affiche : Chirac

 

Rencontre fictive avec le Président, inspirée de faits réels…
« Dans un jardin public, une femme dort. Quand soudain apparait…Jacques Chirac !


D’abord méfiant, il accepte de lever le voile sur l’homme qui se cachait derrière de grosses lunettes en écaille.
Une ultime séduction. »

Cette comédie met en scène un dialogue imaginaire basé sur des faits réels avec pour cadre un jardin parisien. Elle tente de répondre à la question :

 

Alors…qui était Jacques Chirac?

 

Comme dans un songe
La mise en scène épurée nous installe sur les fameuses chaises vertes des jardins parisiens pour ensuite nous projeter dans un songe. Peut-être participons nous au rêve de cette femme endormie. Le décor signé Romain Veillon transporte le spectateur dans une ambiance onirique. A moins que les « portes » se soient ouvertes sur une autre dimension.



Un bon moment en bonne compagnie
Marc Chouppart n’imite pas, il incarne avec brio et élégance l’ancien président. Sans jamais tomber dans la pale imitation, encore moins dans la caricature, il fait revivre le temps de ce songe Jacques Chirac en personne. Les lunettes, la coiffure, la voix, l’allure, les mimiques et l’humour…tout y est. Fabienne Galloux ne manque pas elle non plus d’élégance. Derrière sa douce apparence ne manque pas de piquant.


Les répliques sont généreuses, et les clins d’œil subtils. Si la rencontre est pure fiction, elle se base sur des faits réels s’appuyant sur les discours prononcés, les débats ou encore les discussions rapportées par les proches de Jacques Chirac, les journalistes et les biographes, nous rappelant ce personnage si contrasté que l’on a tous connu et que l’on découvre. Que l’on apprécie ou pas Chirac, que l’on soit de droite, de gauche, que l’on vote ou pas, le public passe un très bon moment, en très bonne compagnie.

C’est bluffant, drôle, poétique, un régal.

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L’ensemble est très plaisant, jusqu’à la scène finale, particulièrement réussie.

"Chirac" à la Contrescarpe : un homme de droite sur la rive gauche Une femme sommeille sur un banc d’un jardin public, un livre à moitié ouvert à ses côtés. Des oiseaux chantent, des enfants passent en se chamaillant. Arrive un homme que l’on reconnait tout de suite tant la ressemblance est... Lire plus

"Chirac" à la Contrescarpe : un homme de droite sur la rive gauche
Une femme sommeille sur un banc d’un jardin public, un livre à moitié ouvert à ses côtés. Des oiseaux chantent, des enfants passent en se chamaillant. Arrive un homme que l’on reconnait tout de suite tant la ressemblance est frappante. C’est Jacques Chirac, notre président Chirac récemment disparu.
Il réveille la dormeuse et la conversation s’engage entre les deux personnages. L’une, qui a projet d’écrire un livre sur l’ex-président, veut tout savoir et profite de l’occasion pour poser ses questions, multiples et parfois indiscrètes. Elle ne l’épargne pas, passant alternativement de la politique à des épisodes de sa vie privée.

L’autre, piqué au jeu, y répond volontiers, souvent avec franchise, parfois avec quelques hésitations suivies par des pirouettes mais toujours avec une grande spontanéité.

Le dialogue se poursuit, non sans quelques tentatives de l’un ou de l’autre d’aller un peu plus loin, car notre Président, en grand séducteur né, n’est pas insensible au charme de sa sémillante interlocutrice…

C’est dans cet univers bucolique et onirique que Dominique Gosset et Géraud Bénech situent l’action de leur pièce originale intitulée « Chirac ».

Marc Chouppart, qu’on a vu tant au théâtre dans Marivaux qu’au cinéma chez Francis Girod est Chirac, un Jacques Chirac encore jeune et dynamique, plein de ressources et d’énergie, celui de l’époque de ses fonctions à l’Elysée.
Il en a le physique, grand, mince et dynamique, ressemblance renforcée encore par une paire de lunettes en écaille comme les affectionnait particulièrement notre président. Il en a aussi la parfaite diction et le juste phrasé, à tel point que, fermant les yeux, on croit par moment être revenu quelques décennies en arrière.

Son interlocutrice, Valérie -prénom qui ne plait guère à notre Chirac- est jouée par Fabienne Galloux, qu’on avait appréciée il y a quelques années dans « Bienvenue au paradis » de Bernard Werber. Elle donne à son personnage toute la fraîcheur et la malice de la fausse ingénue qui, séduite elle aussi, n’en oublie pas pour autant son but ultime.

Pour sa mise en scène, Géraud Bénech a choisi un décor minimaliste : un banc et une chaise, venant du Jardin du Luxembourg tout proche. Sur le fond de plateau Romain Veillon projette des vidéos mouvantes qui nous plongent dans le rêve éveillé vécu, le temps d’une heure, par nos personnages, et par nous-mêmes.

L’ensemble est très plaisant, jusqu’à la scène finale, particulièrement réussie.
Une bonne occasion de retrouver le chemin de ce charmant petit théâtre après cette longue période de fermeture.

Alex Kiev

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On ne peut qu’aimer cette belle fiction !

Que l’on aime ou pas Jacques Chirac on ne peut qu’aimer cette belle fiction magnifiquement servie par Marc Chouppart.
 Il campe dans cette pièce un Chirac plus vrai que nature.
 Dans cette rencontre imaginaire il dialogue avec une inconnue  lisant ses mémoires dans un jardin public.
 Cela nous permet de... Lire plus

Que l’on aime ou pas Jacques Chirac on ne peut qu’aimer cette belle fiction magnifiquement servie par Marc Chouppart.
 Il campe dans cette pièce un Chirac plus vrai que nature.
 Dans cette rencontre imaginaire il dialogue avec une inconnue  lisant ses mémoires dans un jardin public.
 Cela nous permet de découvrir un Chirac qui, bien que de droite, avait une sensibilité de gauche sur le plan social.
 On le découvre  grand amateur de poésie, très soucieux de l’avenir de la planète et des  plus démunis.
 On retrouve là le président que les français ont aimé pour son empathie et son charisme.
Christian Dumoulin

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Le duo de comédiens fonctionne au diapason !

Comédie de Dominique Gosset et Géraud Bénech, mise en scène de Géraud Bénech, avec Marc Chouppart et Fabienne Galloux. Jacques Chirac, c'est une silhouette d'escogriffe aux cheveux gominés, "mégot au bec" et lunettes d'écaille, quatre décennies de carrière et deux... Lire plus

Comédie de Dominique Gosset et Géraud Bénech, mise en scène de Géraud Bénech, avec Marc Chouppart et Fabienne Galloux.
Jacques Chirac, c'est une silhouette d'escogriffe aux cheveux gominés, "mégot au bec" et lunettes d'écaille, quatre décennies de carrière et deux mandats présidentiels pour une girouette de l'échiquier politique dont le bilan est qualifié de "contrasté".
Celui qui, dans la mémoire nationale de poisson rouge, demeure pour ses réparties brutes de décoffrage dépourvues de marquises littéraires mais non dénuées d'un humour souvent paillard, buveur de bières Corona, amateur de tête de veau, mangeur de pommes et flatteur de croupes.
Et celui dont la marionnette caricaturale enchantait en son temps l'émission satirique télévisée "Les Guignols de l'Info" en oeuvrant notamment avec son double de super héros, Super Menteur.
Cette figure historique, et personnage pittoresque, a inspiré Dominique Gosset et Géraud Bénech pour concevoir, à partir de documents d'archives, un dialogue imaginaire entre l'intéressé et une lectrice de ses "Mémoires".
La partition ne ressort pas au théâtre de conversation mais au biopic à deux voix proposant une approche dépourvue de polémique politicienne et de caricature appuyée du parcours de l'homme, de l'intime à la fonction publique.
Dans un décor mouvant d'enfilade en distorsion de portes à la Hammershoi de Romain Veillon signifiant un univers onirique, le songe de l'une rejoignant l'outre-tombe de l'autre, et sous la direction de Géraud Bénech, le duo de comédiens fonctionne au diapason.
Fabienne Galloux campe efficacement la mouche du coche entre admiration et bienveillance, et la grande taille de Marc Chouppart lui permet de réussir un rôle de composition avec un mimétisme parfait jusque dans la diction singulière du chef d'Etat aujourd'hui décédé, du martèlement des mots aux liaisons inédites.

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Vraiment bluffant ! C'est drôle, c'est brillant ! Une pièce merveilleusement ciselée...

SORTIES À PARIS vous parle de "CHIRAC" Cet après-midi la Générale de presse de ce spectacle, "CHIRAC", qui sera à l'affiche du Théâtre de la Contrescarpe, tout l'été. C'est un très bon moment, dont il ne faut pas se priver. Une pièce merveilleusement... Lire plus

SORTIES À PARIS vous parle de "CHIRAC"

Cet après-midi la Générale de presse de ce spectacle, "CHIRAC", qui sera à l'affiche du Théâtre de la Contrescarpe, tout l'été.

C'est un très bon moment, dont il ne faut pas se priver.

Une pièce merveilleusement ciselée par : Dominique GOSSET & Géraud BÉNECH

Une jeune femme lit dans un parc, une biographie de Jacques Chirac.
Elle s'assoupit en écoutant de la musique, casque sur les oreilles, et... C'est le Président qui la réveille.

Une rencontre fictive bien sûr, mais illustrée par des faits réels.

Le comédien Marc CHOUPPART, a l'allure et le gabarit de celui qu'il incarne, et pour l'occasion il parle comme lui.
Vraiment bluffant !
C'est drôle, c'est brillant !

La jeune femme qui va poser des questions pertinentes  à l'ancien Président de la République, c'est : Fabienne GALLOUX.

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Les avis des spectateurs sur Chirac

Inès
Inès - membre depuis 23  mois 5
Magnifique !
Un beau moment de théâtre, intelligent et poétique. Un texte drôle porté par les comédiens Fabienne Galloux et Marc Chouppart, campant un Chirac plus vrai que nature.
Anonyme
VandJou 5
Bravo ! C'est drôle et brillant, Marc Chouppart incarne avec brio le rôle de notre ancien président. Une pièce bien ciselée dont il ne faut pas se priver !

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