Drame populaire de cape et d’épée, Don César de Bazan fait mouche. Grâce à Jules Massenet et à la nouvelle compagnie des Frivolités Parisiennes, c’est sans coup férir. Passons donc les Pyrénées en leur compagnie, pour aller - sans folie des grandeurs - à la rescousse de Don César de Bazan. Inspiré par les affres que subit ce Grand d’Espagne ruiné, Massenet révèle dans cette œuvre prémonitoire les qualités d’homme de théâtre et d’instinct dramatique qui s’affirmeront dans Manon, Werther, Don Quichotte...
L’intrigue ne manque ni de vivacité, ni de mouvement, et parachève la silhouette de Don César que Victor Hugo avait esquissée dans Ruy Blas.
En dépit d’une interdiction royale, Don César s’est battu en duel pendant la semaine sainte. Condamné à mort, il ne doit son salut qu’à un enchaînement de promesses et de traîtrises, d’amours et de détestations. Don César s’en sort très bien : réhabilité, il souffle même à Charles II la belle Maritana sur laquelle le roi avait des visées.