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Spectacles à Paris

Le voisin de Picasso - De la peinture à la Comédie Française 

LE VOISIN DE PICASSO • DE LA PEINTURE À LA COMÉDIE FRANÇAISE.
L'ÉTONNANTE HISTOIRE D'ALEXIS-JOSEPH MAZEROLLE, ARTISTE SANS HISTOIRE…

Suivez Antoine, gardien de musée qui nous raconte l’histoire du peintre académique, Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889) !

Contemporain de Monet, Renoir, Sisley, Mazerolle décora de nombreux lieux de spectacles (Opéra Garnier, Comédie Française, Conservatoire de musique de Paris, Théâtre d’Angers et de Baden Baden...), reçut de multiples commandes privées et fut même élevé au grade d’officier de la légion d’honneur.

Admiré de son temps, Mazerolle est aujourd’hui oublié par l’Histoire !

Antoine réhabilite cet artiste surdoué en convoquant les personnalités marquantes de sa carrière dans la « salle Mazerolle », voisine de celle de Picasso, bien plus fréquentée !

 

SEUL EN SCÈNE ÉLIGIBLE AUX MOLIÈRES 2022

Distribution : Rémi MAZUEL

Mise en scène : Marie-Caroline MOREL

Musique : Charles TUMIOTTO

Décors : Alix COHEN

Costumes : Leslie PAUGER

Plan d’accès Théâtre de la Contrescarpe

Comment se rendre au Théâtre de la Contrescarpe

  • Place Monge (Ligne 7), Cardinal Lemoine (Ligne 10)
  • Luxembourg (RER B)
  • Monge (47), Cardinal Lemoine (47, 89) et Panthéon (84)
  • Soufflot-Panthéon
  • 5110, 5012, 5016
  • Paris/Lacépède et Paris/Monge

La presse en parle - Le voisin de Picasso - De la peinture à la Comédie Française

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Une histoire étonnante, curieuse, émouvante et drôle aussi.

Dis Antoine, dessine-moi un Mazerolle ! Voilà ce qu’aurait pu dire un des enfants à qui Antoine raconte l’histoire de Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889) peintre aujourd’hui bien oublié, mais si connu de son temps. Antoine, intermittent du spectacle, est gardien de musée, il faut bien gagner... Lire plus

Dis Antoine, dessine-moi un Mazerolle !

Voilà ce qu’aurait pu dire un des enfants à qui Antoine raconte l’histoire de Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889) peintre aujourd’hui bien oublié, mais si connu de son temps.

Antoine, intermittent du spectacle, est gardien de musée, il faut bien gagner sa vie et ma foi, il est au milieu de toiles, ceci compense cela… Sur un chevalet trône le portrait du peintre dont il a la garde.

Le voisin le plus connu et le plus demandé de Mazerolle est Picasso ! Décidemment le public n’est guère curieux… Picasso bon d’accord, mais les autres ? Alors Antoine capte l’attention d’un groupe d’élèves, certes dissipés, mais il parvient à les intéresser à l’histoire passionnante de ce peintre, si renommé en son temps.

Jugez plutôt, il a été contemporain de Monet, Renoir, Sisley, ceux-là encore bien connus du grand public. Il a dessiné le plafond de la Comédie Française, hélas, cette œuvre partira en fumée en 1901.

Il a décoré également le Palais Garnier, le Conservatoire de musique de Paris, des théâtres en province ainsi qu’à l’étranger.

Alors Antoine, lui aussi a bien du mal à tracer sa route, un feuilleton télé connu, mais ça ne suffit pas, que fait-il à présent ?

Une histoire étonnante, curieuse, émouvante et drôle aussi. Rémi Mazuel réussit le tour de force en interprétant les différents personnages sous l’œil bienveillant de Marie-Caroline Morel.

Mazerolle ? allez voir ce spectacle, la curiosité n’est pas toujours un vilain défaut !

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La grande parade
Un spectacle revigorant !

Le Voisin de Picasso, sur le mode cocasse, évoque grandeur décadence d’un peintre du XIXe. Avec de forts accents actuels. Antoine, comédien « provisoirement » au chômage, officie comme gardien dans un musée. Le voici accompagnant du geste et de la parole, en anglais, espagnol,... Lire plus

Le Voisin de Picasso, sur le mode cocasse, évoque grandeur décadence d’un peintre du XIXe. Avec de forts accents actuels.

Antoine, comédien « provisoirement » au chômage, officie comme gardien dans un musée. Le voici accompagnant du geste et de la parole, en anglais, espagnol, italien, de cuisine et transport, les visiteurs empressés de se rassembler, devant les œuvres de Picasso, sans nécessairement les apprécier. Lui, désespère de leur faire découvrir, un des grands peintres du XIXe, aujourd’hui poussé dans les tiroirs poussiéreux de l’oubli. Et pourtant. Il s’agit, rien moins, que d’un contemporain de Monet, Sisley, Renoir et même Van Gogh, tous à l’aube de carrières encore balbutiantes et soumises aux critiques acerbes des peintres académiques et des journalistes. Qui donc est cet artiste, décorateur adulé en son temps, au point qu’on lui passa commandes pour peindre plafonds et murs d’institutions parisiennes aussi prestigieuses que le Conservatoire de musique, l’Opéra Garnier et, consécration suprême, la Comédie française ? Acteurs, hommes politiques se l’arrachent ; sa réputation enjambe les frontières : il décore des édifices à Bruxelles, Baden Baden, ses toiles se vendent à New York, Naples, Sydney. Mais, comme sa fresque de la Comédie française, peinte en 1877-1879, et partie en fumée lors d’un incendie en 1900, sa gloire n’est plus, après sa mort en 1889, que cendres froides. Un homme, gardien de musée, toutefois tente de raviver la flamme auprès de publics occasionnels : amateurs d’art, familles, gamins d’école primaire en visite. Créant un théâtre imaginaire, il narre, au risque de sa santé mentale, la vie de ce peintre oublié : Alexis-Joseph Mazerolle.

La nouvelle vague impressionniste
Ecrit et interprété par Rémi Mazuel, Le Voisin de Picasso, au-delà de la figure de Mazerolle, parle de peinture, de marché de l’art, d’avant-garde, de culture enfin. Le texte interroge sur la définition de la beauté, de la nécessité, de l’essentialité de la culture, du statut de l’artiste. Autant de questions qui se sont posées de tous temps et qui perdurent. Pour cela, l’auteur-comédien convoque Charles Gleyre, professeur aux Beaux-arts, débordé par la vague de ses jeunes élèves : Basile, Monet, Renoir, Sisley, chefs de file des impressionnistes, et l’éditeur de Mazerolle, qui explique doctement qu’œuvre d’art et reproduction enrichissent artiste et maison d’édition (nous y ajouterons, aujourd’hui, galeristes et diffuseurs sur le web), dans une course obsessionnelle à la notoriété et à l’argent. Ces réflexions s’appliquent à toute forme artistique, comme le suggère Antoine, comédien, obligé d’user ses souliers sur les dalles d’un musée, après quelques apparitions dans une série télévisée.

Les clés du comique
Rémi Mazuel, seul en scène, avec quelques accessoires et vêtements qui lui permettent de voler d’un personnage à un autre, déploie toute sa fougue et sa maîtrise de la voix et du geste pour donner corps aux différents personnages. On rit aux mimiques et expressions affectées du vieux birbe professeur des Beaux-Arts, aux gesticulations du gardien de musée-conteur tentant de contrôler la farandole énervée d’écoliers en goguette. Le texte joue avec bonheur du dialogue « monologué ». Le spectateur est amené à deviner les répliques muettes des interlocuteurs invisibles ; le jeu de Rémi Mazuel en délivre les clés et rajoute au comique. Un spectacle revigorant en notre époque quelque peu maussade où pas mal de valeurs sont bafouées et vouées à s’afficher sur la grande scène du marché.

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Excellent moment. C’est une heure qui passe vite, très vite, trop vite.

  Le temps d’un « épisode » La pièce démarre comme elle se termine, sur la même vision pour le public, la même image. Image que l’on comprend au fur et à mesure. On suit les fulgurances, les pérégrinations, du cerveau « dérangé... Lire plus

 

Le temps d’un « épisode »

La pièce démarre comme elle se termine, sur la même vision pour le public, la même image. Image que l’on comprend au fur et à mesure.

On suit les fulgurances, les pérégrinations, du cerveau « dérangé » , obnubilé par Joseph Alexis Mazerolle, et en plein épisode psychotique, en phase maniaque, d’Antoine, comédien « en pause » et gardien de musée.

Il fait le trafic entre une salle menant à Picasso et une autre à son idole: Mazerolle. Se désespérant de voir le public s’intéresser à autre chose qu’au grand Picasso, Rémi Mazuel à la fois auteur et acteur nous entraîne dans un voyage à la découverte d’un peintre tombé dans l’oubli malgré son succès retentissant de son vivant.

Antoine (Rémi Mazuel) redonne vie à Joseph Alexis Mazerolle, à son histoire. Il le porte de nouveau sur le devant de la scène, devenant tour à tour son professeur ou son assistant.

On le retrouve ainsi un jour de 1863 dans les ateliers de Charles Gleyne professeur aux beaux-arts. Une scène magique où Monet, Renoir, Basile, Sisley, décideront de quitter son atelier après une remarque de trop d’un Gleyne dépassé, en désaccord profond avec la vision nouvelle de ces artistes alors méconnus et qui compteront pourtant parmi les têtes de file du mouvement impressionniste. C’est d’ailleurs Monet qui mènera cette désertion.

On y est.

Antoine devient technicien en couleur et nous explique comment les mélanger pour obtenir les teintes désirées.
Pion improvisé – coincé malgré lui dans une salle qui doit rester silencieuse où il oriente des groupes de brésiliens colorés – il trouve le temps de nous raconter l’histoire du veau (poulet) Marengo et du chef napoléonien qui en est à l’origine.

On suit le cheminement interne d’Antoine admirablement joué par Rémi Mazuel qui, auteur de son propre texte, sait toujours avec justesse user de son corps, de sa gestuelle, de ses expressions pour accompagner et inciter au rire ou à l’écoute, au sérieux.

On vit la pièce, on l’accompagne partout où il se rend. C’est d’ailleurs parfois frustrant de voir un portail se fermer. Heureusement, un autre s’ouvre aussitôt sur une scène tout aussi captivante !
C’est une heure qui passe vite, très vite, trop vite. Bougeant sans cesse, dynamique jusque dans le tressautement de ses doigts quand il est le vieux professeur de Mazerolle, Rémi Mazuel habite complètement le décor simple, épuré qui correspond idéalement aux besoins de la pièce et à l’évolution de ses tableaux successifs. Le jeu des lumières et du son permet au spectateur de véritablement s’immerger. J’ai passé un excellent moment et je remercie ceux qui en sont à l’origine.

C’est la seconde pièce que je vois dans ce théâtre. De nouveau s’y mêle rêve et réalité avec cette fois-ci, en plus, la composante psychiatrique bien mise en avant et qui apporte une interrogation supplémentaire à tout ce que la pièce porte déjà en elle.

Vérifiez le niveau de votre lithium avant de venir vous régaler !

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C'est aussi bien écrit que joué, on adore !

Un «gardien de musée», Jeune, immense et usé, Par la foule, abusé, Artiste comédien Mais qui aimerait bien Diriger un théâtre. Chaudes braises dans l'âtre D'Histoire culturelle En fraîcheur naturelle. «Théâtre Contrescarpe», Tous les chemins... Lire plus

Un «gardien de musée»,
Jeune, immense et usé,
Par la foule, abusé,
Artiste comédien
Mais qui aimerait bien
Diriger un théâtre.
Chaudes braises dans l'âtre
D'Histoire culturelle
En fraîcheur naturelle.

«Théâtre Contrescarpe»,
Tous les chemins s'escarpent
Pour que «Mazerolle» entre
Dans la picturale antre.

«Ici, il décore la Comédie Française»
«Et l'Opéra Garnier». Ça devient une ascèse.
Passionnante histoire sautant du coq à l'âne
Avec brio. L'acteur a vraiment la banane
Pour nous conter d'intéressantes anecdotes.
Il se shoote à la peinture sans antidote
Tellement il est convaincu de sa parlotte.
Son incroyable narration, il la dorlotte.

Fougueux, imprévisible et très original,
Sa pêche d'enfer agit sur notre moral
Grâce à son irrésistible interprétation.
Rémi a un talent fou dans sa prestation.
Il passe d'un registre à l'autre en temps record ;
C'est aussi bien écrit que joué, on adore !

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Époustouflant, plein d’énergie et de talent, captivant et émouvant.

Performant, Vivant, Attrayant. Antoine comédien, est aujourd’hui gardien de musée, son agent l’a laissé tomber. Antoine est posté prés du peintre Alexis-Joseph Mazerolle , voisin de la salle Picasso. Désespéré de ne pouvoir exercer sa passion, il imagine son espace en... Lire plus

Performant, Vivant, Attrayant.
Antoine comédien, est aujourd’hui gardien de musée, son agent l’a laissé tomber. Antoine est posté prés du peintre Alexis-Joseph Mazerolle , voisin de la salle Picasso.
Désespéré de ne pouvoir exercer sa passion, il imagine son espace en scène de théâtre.
Juxtaposant sa propre existante à la vie de Mazerolle et de ses contemporains ‘ Monet, Renoir, Sisley ou Van Gogh’, il enchaine de magnifiques saynètes en interprétant différents personnages avec grand brio, sa gestuelle et son jeu nous enchante.
Il nous amuse, nous émeut, nous questionne…
Pour quelle raison un artiste reconnu tombe-t-il dans l’oubli ?
Le texte finement écrit, plein de petites histoires cocasses qui nous mènent doucement vers une fin qui nous bouleverse , la mise en scène rythmée et intercalée par des moment de silences et d’ombres intensifient l’émotion et l’imagination.
Au théâtre de la Contrescarpe vous ferait connaissance  avec Alexis-Joseph Mazerolle ce peintre décorateur 1826-1889 qui eut une importante carrière, décora entre autre  le plafond de la comédie française mais qui est depuis tombé dans l'oubli.
Et, vous découvrirez avec grand  plaisir  Rémi Mazuel époustouflant, plein d’énergie et de talent, captivant et émouvant.
Claudine Arrazat

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It Art Bag
Interprétation à la fois drôle, touchante et poignante.

« Rémi Mazuel livre une interprétation de ce seul en scène à la fois drôle, touchante et poignante.» « La mise en scène signée Marie-Caroline Morel et le décor épuré mettent en valeur le brillant jeu d’acteur et le texte de Rémi Mazuel. »

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La presse en parle
À voir pour découvrir un comédien de grand talent !

"Le voisin de Picasso" : une performance d'acteur à la Contrescarpe ! Rémi Mazuel qui vient de l’improvisation théâtrale (festival du RING à Grenoble 2015 & 2016, Trophée des Arts à Barcelone 2016), occupe le plateau du théâtre dans un seul en scène très... Lire plus

"Le voisin de Picasso" : une performance d'acteur à la Contrescarpe !
Rémi Mazuel qui vient de l’improvisation théâtrale (festival du RING à Grenoble 2015 & 2016, Trophée des Arts à Barcelone 2016), occupe le plateau du théâtre dans un seul en scène très original...
Ayant eu l'idée d'écrire sur Alexis Joseph Mazerolle, un peintre académique contemporain de Sisley, Monet et Renoir, aujourd'hui tombé dans l'oubli, il s'interroge sur les caprices de la notoriété en interprétant Antoine, un gardien de musée qui jalouse le succès de la salle Picasso...
Le jeune acteur longiligne interprète avec talent tous les rôles, passant d'un registre à l'autre, seulement vêtu d'un costume trop petit pour lui sur un superbe gilet jaune d'or...
Le ton badin du début se fait plus grave au fur et à mesure des épisodes de l'histoire de ce peintre préféré à l'époque aux impressionnistes, qui décora le plafond de la Comédie française et fut même élevé au grade d'officier de la légion d'honneur...
Antoine s'associe en miroir au destin malheureux de Mazerolle pour nous raconter  son triste quotidien d'acteur sans engagement, lâché par son agent...
A la fin de son monologue, habité par son rôle, Rémi Mazuel nous emmène aux confins de la folie...
A voir pour découvrir un comédien de grand talent !

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Comédien talentueux et inspiré (...) Spectacle diablement créatif

Au Théâtre de la Contrescarpe Rémi Mazuel (texte et interprétation) ressuscite la figure singulière du peintre français Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889). Mis en scène par Marie-Caroline Morel Le voisin de Picasso nous propose un spectacle original et drôle scrutant tout à la fois... Lire plus

Au Théâtre de la Contrescarpe Rémi Mazuel (texte et interprétation) ressuscite la figure singulière du peintre français Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889). Mis en scène par Marie-Caroline Morel Le voisin de Picasso nous propose un spectacle original et drôle scrutant tout à la fois la saveur même et la cruauté de la condition artistique.
Malicieusement, Rémi Mazuel interprète le rôle d'un atypique gardien de musée enthousiaste et tourmenté, vivant dans l'obsession de Joseph Mazerolle, peintre pompier du XIXe siècle célèbre de son vivant puis retombé dans un anonymat complet. Pour bien comprendre l'histoire il faut préciser que ce gardien de musée est un comédien frustré et que la salle désertée où il exerce sa fonction est consacrée à l'artiste Mazerolle. Au cours du spectacle ce lieu symbolique est mis constamment sen parallèle avec la salle bondée voisine, consacrée aux œuvres de Picasso d'où ce titre énigmatique.

La mise en scène dynamique de Marie-Caroline Morel et le jeu créatif et imprégné d'humour de Rémi Mazuel fait ressortir à la fois l'ambition solitaire et le courage chez ce gardien mais aussi sa vulnérabilité et son sentiment d'inachèvement artistique et existentiel. Outre qu'il présente un intéressant voyage dans la peinture, cet alerte et amusant spectacle solo nous plonge au coeur même des conceptions artistiques du XIXe siècle et de leurs antagonismes féroces. Il nous rappelle que l’art académique officiel régnait sans partage une bonne partie du XIXe siècle et que ses représentants étaient formés et récompensés de façon immuable par de grandes institutions étatiques et monotones telles que : école des beaux-arts, Académie, Salon. De façon naturelle et sur le mode enjoué de l'humour pince-sans-rire un brin british Mazuel se faufile élégamment dans une galerie de personnages habités et réalistes comme celui par exemple de Charles Gleyre, peintre suisse paternaliste, qui initie Mazerolle dans son atelier aux secrets de la peinture.

De façon amusante et sur le mode rythmé de scènettes expressives Le voisin de Picasso nous raconte aussi l'histoire d'un amour frustré, celui d'un de ces innombrables intermittents des planches cherchant tout simplement la reconnaissance sociale. Par petites touches, ce texte fin et malicieux nous suggère également l'aspect névrotique résultant de l'identification poussée à l'extrême du gardien de musée à Mazerolle. De façon crédible Mazuel interprète un de ces tragiques anti-héros modernes, un de ces fervents et anonymes esthètes ou intellectuels devenus pédagogue par besoin existentiel comme dans ses tentatives quotidiennes dans le musée à faire découvrir auprès des classes scolaires l'oeuvre de Mazerolle, constamment éclipsée par celle de Picasso. Sur la scène l'on perçoit bien - et toute la progression narrative du spectacle nous oriente vers cette très vivante impression théâtrale - qu'il y a dans ce musée un fossé inséparable entre deux univers, celui de Mazerolle et de Picasso.
C'est en quelque sorte l'éternel conflit entre les gueux et les puissants. Les gueux d'aujourd'hui, c'est justement Mazerolle, l'artiste flamboyant d'hier qu'aujourd'hui tout le monde a oublié et dont l'oeuvre, pour des raisons esthétiques mais aussi idéologiques, peut prêter à controverse. La fascination du comédien/gardien de musée pour Mazerolle nous interroge. Elle se profile presque anachronique, voire burlesque. Pour accompagner sa révolte intérieure de comédien que l'on devine fauché et touché par un traumatisme familial - il a un frère artiste peintre récemment suicidé - la logique même voudrait que le personnage principal jette son dévolu sur un artiste bien maudit comme Schiele, Modigliani, Soutine ou Van Gogh. L'aspect ironique de l'histoire réside dans ce choix surprenant du gardien de musée pour Mazerolle, ce symbole fort de l'art officiel pompier, comme purent l'être d'autres représentants comme Cabanel et Bouguereau, tous honnis par les impressionnistes et les artistes avant-gardistes.

De façon amusante Mazuel nous rappelle dans son interprétation d'un Charles Gleyre hautain et traitant en larbin un certain Van Gogh (le revoilà !) le mépris des élites culturelles au XIXe siècle vis à vis de tout peintre aventureux. Pourtant, ces peintres dits péjorativement « pompiers » avaient une maîtrise technique très convaincante, voire savante, mais on leur reprochait surtout de peindre très bien des sujets creux et d’un intérêt insuffisant empruntés à l'histoire, à la mythologie et à la religion.

Au final Le voisin de Picasso donne un éclairage surprenant sur cette ambiguïté même de la démarche de l'artiste, empêtré dans ses choix, ses doutes et ses espoirs. Dans Maîtres anciens (1988) l'écrivain et dramaturge autrichien Thomas Bernhard (1931-1989) avait déjà évoqué dans le huis-clos d'un musée toute l'ambivalence de la condition de l'artiste. Comédien talentueux et inspiré, Rémi Mazuel réussit l'exploit, dans un spectacle court mais diablement créatif, de nous faire réfléchir d'un point de vue humain sur les enjeux fondamentaux de l'art.

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Rémi Mazuel, troublant de vérité...

LE VOISIN DE PICASSO de et avec Rémi Mazuel. Mise en scène de Marie-Caroline Morel.  Il est difficile d'être celui qu'on ne voit pas, n'écoute pas, ne remarque même pas. A plus forte raison quand on voudrait être le comédien reconnu sur le devant de la scène, et non ce gardien de... Lire plus

LE VOISIN DE PICASSO de et avec Rémi Mazuel. Mise en scène de Marie-Caroline Morel. 
Il est difficile d'être celui qu'on ne voit pas, n'écoute pas, ne remarque même pas. A plus forte raison quand on voudrait être le comédien reconnu sur le devant de la scène, et non ce gardien de musée quasi transparent, à qui il échoit d'indiquer la direction vers Picasso, au détriment de ce portrait qu'il côtoie, celui d'un laissé-pour-compte qui eut cependant son heure de gloire, avant de sombrer aux oubliettes de la notoriété escamotée. Alexis-Joseph Mazerolle, élève de Charles Gleyre, condisciple de Sisley, Renoir, Monet, Bazille. Peintre honoré du temps où il peignait la coupole de la Comédie Française, décorait le foyer de l'Opéra, entre autres. Un beau palmarès sans suite.
Mazerolle, c'est par son frère aîné Gabriel qu'Antoine a appris à le connaître au point d'en retracer toutes les facettes, devant les publics passagers qu'il tente d'y intéresser. En vain.
Pour combler le vide de son existence, il brosse les diverses figures qui hantent son esprit tourmenté, endossant tour à tour la blouse du peintre ou le costume étriqué de sa fonction, jouant sur les dialogues tronqués avec les peintres un instant ressuscités ou les petits visiteurs scolaires dont il hérite momentanément, à son corps défendant. Tyran d'atelier, élèves indisciplinés. Une noria de personnages qu'on s'imagine sans les voir. 
Peintre oublié, frère escamoté, comédien raté, gardien frustré. De lourds secrets pèsent sur cet être déchiré qui sombre lui aussi dans l'ombre définitive, celle de la démence.
Rémi Mazuel, troublant de vérité, brosse de ce personnage un portrait en clair-obscur, amertume et désenchantement, entre tendresse et dérision, forçant le rire et la compassion face à l'injustice du talent et aux aléas de sa reconnaissance.
L'espace scénique est alternativement habité par la réalité contemporaine ou suggéré par les évocations d'Antoine. A quelques siècles d'écart. Cette jonglerie protéiforme déstabilise sciemment le spectateur qui ne peut manquer de s'interroger : où s'instaure le vrai du récit ? où s'inaugure le délire mental ?
C'est à la camisole de force d'ouvrir le spectacle et de le clore... 

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Performance d’acteur (...) comédien dont le travail mérite d’être salué.

La photographie d’Alexis-Joseph Mazerolle par Nadar en 1883 est posée sur un chevalet au centre de la scène. Le noir se fait. Des bruits évoquent la folie alors qu’un faisceau de lumière blanche découvre un homme recroquevillé et secoué d’angoisse. Contemporain de Monet,... Lire plus

La photographie d’Alexis-Joseph Mazerolle par Nadar en 1883 est posée sur un chevalet au centre de la scène. Le noir se fait. Des bruits évoquent la folie alors qu’un faisceau de lumière blanche découvre un homme recroquevillé et secoué d’angoisse.

Contemporain de Monet, Renoir et Sisley, Mazerolle (1826-1889) appartient à la catégorie des peintres académiques. Son style correspondait aux goûts de son époque et il connut une belle notoriété. Il a en effet reçu de multiples commandes privées et publiques. Il a décoré de nombreux lieux de spectacle comme l’Opéra Garnier, le Conservatoire de musique de Paris, les théâtres d’Angers et de Baden Baden… et la Comédie Française, ce qui lui valut la Légion d’honneur.

Le grand public ne le connait plus vraiment. Et pour cause puisqu’en 1900, un incendie détruisit les plafonds peints en 1877-1879. Il n’en subsiste que des gravures et esquisses. Rémi Mazuel s’est penché sur ce parcours qu’il estime injuste en écrivant son histoire pour le théâtre tout en rendant plus largement hommage aux artistes qui connaissent une éphémère gloire, parce que ce fut aussi le cas de son propre grand-père, devenu artiste-peintre après une carrière d’entrepreneur. Il a eu envie d’écrire sur ces deux mondes, l’art et l’entreprise, que l’on oppose trop souvent.

Et ce qui est amusant c’est que c’est sa propre grand-mère qui lui avait donné le point de départ de sa pièce en lui offrant un jour un catalogue sur l ‘œuvre d’Alexis-Joseph Mazerolle. C’est bien plus tard qu’il apprit qu’un descendant de ce peintre était marié à la cousine de son grand-père. Cette découverte renforça sa motivation.

Étant comédien, il a choisi d’interpréter tous les rôles. Par contre il ne voulait pas se priver d’un regard extérieur et il a eu raison. Il a donc préféré confier la mise en scène à Marie-Caroline Morel, qui comme lui a suivi le Cours Cochet-Delavène.

Après le prologue, la pièce se poursuit autour de l’histoire d’Antoine, un comédien que son agent lâche brutalement faute de réussir à lui trouver des contrats. Comme il lui faut gagner sa vie, le jeune homme dépité devient gardien de musée, dans un lieu où le plus célèbre est Picasso. Si bien qu’on lui demande à longueur de temps où se trouvent ses tableaux.

Rémi Mazuel renseigne sur tous les tons et gère des situations cocasses, surtout pendant les visites scolaires. Le comédien mime une incroyable bagarre le précipitant hors de scène avant que la pression ne retombe. Il réhabilite aussi l’artiste surdoué et tombé dans l’oubli en convoquant les personnalités marquantes de sa carrière dans la « salle Mazerolle », voisine de celle de Picasso. Il joue quatre personnages principaux et six lieux différents joués dans le décor épuré conçu par Alix Cohen.

Sa passion n’est pas incompatible avec une certaine objectivité car soutenir un artiste c’est aussi lui dire ses quatre vérités quand il le faut.

On peut aller au théâtre de la Contrescarpe voir Rémi Mazuel pour connaitre l’histoire de Mazerolle mais c’est tout de même la performance d’acteur que j’ai grandement appréciée. J’ai découvert un comédien dont le travail mérite d’être salué. C’est en toute logique qu’il s’est illustré dans l’improvisation et l’éloquence. Et sa carrière ne fait que commencer !

 

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Spectacle aussi profond que bien troussé.

Un jeune gardien de la salle Alexis-Joseph Mazerolle, voisine de celle de Picasso se désespère que son protégé soit quasi invisible malgré ses efforts pour attirer l’attention d’un public indifférent à cette ancienne gloire académique. Lui-même acteur au chômage en... Lire plus

Un jeune gardien de la salle Alexis-Joseph Mazerolle, voisine de celle de Picasso se désespère que son protégé soit quasi invisible malgré ses efforts pour attirer l’attention d’un public indifférent à cette ancienne gloire académique. Lui-même acteur au chômage en quête de gloire il s’interroge sur la fragilité de la reconnaissance du talent.

Un héroïque gardien de (salle) mémoire
Seul sur scène Rémi Mazuel ne ménage pas ses efforts et ses talents de pince-sans-rire décalé. Il incarne pas moins de quatre personnages – pour sortir de l’ombre Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889), l’ancienne gloire académique. Et le défi est de taille tant le peintre pompier star, contemporain et compagnon d’atelier de Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, est tombé dans l’oubli. Drôle, la plongée bourrée d’anecdotes piquantes et de silhouettes connues est très vivante « aux pays des sans-gloire, des inconnus au bataillon et des laissés pour compte qui n’en pensent pas moins » comme le dit l’auteur-interprète avec ce ton savoureux et engagé qu’il porte à incandescence grâce à la fluidité et aux astuces de la mise en scène par Marie-Caroline Morel.

Un triomphe au goût du jour
Rémi Mazuel déploie un talent de conteur pour réhabiliter le destin de A-J Mazerolle.
Pour tenter de réhabiliter l’ancienne gloire pompier – aussi contemporain des frères Flandrin – l’héroïque gardien de salle fait revivre son irrésistible ascension institutionnelle ; le spectateur suit les conseils et les attentes du professeur prêchant les sujets historiques. Et participe à ses triomphes, alors que ses camarades impressionnistes sont marginalisés, notamment les commandes du plafond de la Comédie-Française ou de la décoration du Conservatoire de musique de Paris, de l’Opéra Garnier, du Théâtre d’Angers … Célébrité démultipliée par le soutien de son éditeur qui diffuse ses œuvres sous forme d’un procédé neuf à l’époque, la lithographie.

Sortir ou rentrer dans l’ombre de l’histoire
Las, les goûts changent, et la disparition de l’essentiel de ses hauts faits d’arme par le feu l’a quasi effacé de l’histoire de l’art (voir une fiche wikipédia expéditive) malgré une exposition à La Piscine de Roubaix en 2015. En trame, le récit très enlevé interroge les mécanismes éphémères pour tout artiste de la notoriété et de l’ombre . Il ménage un retournement final plus intime, plus dramatique aussi qui ne manquera pas de toucher le spectateur. « On sait que parfois « l’enfer c’est les autres », mais si le vrai cauchemar c’était « pas de regard du tout » ? » plaide Rémi Mazuel.
Le spectateur lui a toutes les raisons de venir sans attendre porter un regard sur ce spectacle aussi profond que bien troussé.

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Un beau travail, une interprétation brillante. Un spectacle étonnant !

Antoine, est un comédien en rupture - provisoire - de contrats. Alors, pour vivre, il devient guide dans un musée. Tous les visiteurs demandent le chemin de la salle réservée aux œuvres de Picasso, et passent sans la voir devant celle consacrée à Alexis-Joseph MAZEROLLE (1826-1889).   Un... Lire plus

Antoine, est un comédien en rupture - provisoire - de contrats.
Alors, pour vivre, il devient guide dans un musée.
Tous les visiteurs demandent le chemin de la salle réservée aux œuvres de Picasso, et passent sans la voir devant celle consacrée à Alexis-Joseph MAZEROLLE (1826-1889).
 
Un peintre qui a eu beaucoup de succès et a décoré de sa peinture, nombre de bâtiments célèbres comme la Comédie Française ou le Palais Garnier.
 
Il a été officier de la Légion d'Honneur, et son nom est tombé dans l'oubli, personne ne fait jamais référence à lui.
Rémi MAZUEL, qui a écrit et joue ce spectacle, nous entraîne dans le parcours d'une bonne dizaine de personnages ayant fréquenté ce peintre, aujourd'hui totalement méconnu et oublié.
 
Un voyage pictural, au long de cimaises oubliées de tous. Un beau travail, une interprétation brillante. Un spectacle étonnant !
 

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Éminemment sympathique !

« Seul en scène, solide sur ses grandes jambes, éminemment sympathique, il s’adresse aux (nombreux) spectateurs avec une fausse bonhomie et un ton pince-sans-rire assez réjouissant. C’est dire qu’on sort place de la Contrescarpe, bourré des mêmes touristes plein d’envie, le... Lire plus

« Seul en scène, solide sur ses grandes jambes, éminemment sympathique, il s’adresse aux (nombreux) spectateurs avec une fausse bonhomie et un ton pince-sans-rire assez réjouissant. C’est dire qu’on sort place de la Contrescarpe, bourré des mêmes touristes plein d’envie, le cœur léger et le sourire aux lèvres.»

Jean-Luc JEENER

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Ça vaut le coup !

Un retour historique sur une étape méconnue de l’histoire de l’art avec la pièce Le voisin de Picasso au Théâtre de la Contrescarpe.   La pièce commence avec le personnage d’Antoine, un gardien de musée qui travaille au milieu d’une foule bruyante et disparate,... Lire plus

Un retour historique sur une étape méconnue de l’histoire de l’art avec la pièce Le voisin de Picasso au Théâtre de la Contrescarpe.

 

La pièce commence avec le personnage d’Antoine, un gardien de musée qui travaille au milieu d’une foule bruyante et disparate, grand admirateur du peintre académique Alexis-Joseph Mazerolle, ultra connu au XIXe siècle mais tombé depuis dans un oubli quasi général. Rémi Mazuel s’amuse à accumuler les rôles pour décrire une histoire remplie d’anecdotes très mal connues. Le spectacle commence comme le récit d’un personnage lunaire pour finir dans le drame, presque sans prévenir.

 

Un peintre oublié et un personnage ambigu
Mazerolle a vécu à l’époque de peintres rentrés dans la postérité, Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, qui eux à l’époque luttaient pour une reconnaissance incertaine. Mazerolle lui n’a pas connu autant de difficultés, décorant de nombreux lieux de spectacles comme l’Opéra Garnier, la Comédie Française, le Conservatoire de musique de Paris, le Théâtre d’Angers et le théâtre de Baden Baden). Les multiples commandes reçues de l’état français et de prestataires privés ont fait sa prospérité et sa reconnaissance de son vivant, jusqu’à être élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur. Le comédien enchaine les scénettes pour faire connaitre le contexte, l’ascension et la gloire de Mazerolle. Le personnage d’Antoine se transforme en contemporains de Mazerolle, les scènes s’enchainent, jusqu’à mélanger la vie du gardien à celle des autres intervenants. Le titre de la pièce vient de la proximité supposée entre deux salles d’un même musée, celle visitée par tous et consacrée à Picasso, et celle rapidement traversée consacrée à Mazerolle. Le récit tragicomique devient finalement vraiment dramatique quand le nœud de l’affaire est révélé avec un souffle coupé dans toute la salle. il faut voir la pièce pour en savoir plus, désolé, mais ça vaut le coup !

 

Le voisin de Picasso est un voyage dans l’histoire artistique récente et l’esprit d’un homme troublé par son histoire personnelle. Le spectacle est à découvrir au Théâtre de la Contrescarpe.

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L’idée est vraiment plaisante !

DANS LES OUBLIETTES DE L’HISTOIRE « L’idée est vraiment plaisante : parler d’un peintre, contemporain de Renoir, Monet, Sisley et les autres, qui a eu plus rapidement que ses petits camarades une grande notoriété et qui est aujourd’hui totalement inconnu. L’élu, Alexis-Joseph... Lire plus

DANS LES OUBLIETTES DE L’HISTOIRE
« L’idée est vraiment plaisante : parler d’un peintre, contemporain de Renoir, Monet, Sisley et les autres, qui a eu plus rapidement que ses petits camarades une grande notoriété et qui est aujourd’hui totalement inconnu.
L’élu, Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889), adulé très vite par ses professeurs, croulait sous les commandes. Il a laissé quelques traces comme brillant décorateur au Conservatoire de musique de Paris…
Rémi Mazuel imagine donc un comédien au chômage - un « intermittent », comme on les appelle désormais -, devenu gardien de musée dans la salle Mazerolle, voisine de celle de Picasso. Il réhabilite comme il peut son héros devant des visiteurs étrangers qui n’y comprennent goutte et qui snobent le petit Mazerolle pour le grand Picasso.
C’est assez amusant, surtout dans la première partie, Rémi Mazuel étant un comédien pince-sans-rire qui sait utiliser sa voix grave et sa bonne bouille de faux naïf. »
Jean-Luc Jeener

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Un spectacle drôle et touchant !

Une pièce qui réhabilite Alexis-Joseph Mazerolle Tous les mercredis à 21h, au Théâtre de la Contrescarpe dans le 5e arrondissement de Paris, se tient une pièce différente des autres : Le Voisin de Picasso. Mise en scène par Marie-Caroline Morel, elle a été écrite par... Lire plus

Une pièce qui réhabilite Alexis-Joseph Mazerolle
Tous les mercredis à 21h, au Théâtre de la Contrescarpe dans le 5e arrondissement de Paris, se tient une pièce différente des autres : Le Voisin de Picasso. Mise en scène par Marie-Caroline Morel, elle a été écrite par son interprète, Rémi Mazuel. Ou l’histoire d’un jeune gardien de musée attristé que les visiteurs préfèrent la salle d’à côté consacrée à Picasso, tandis que lui surveille celle dédiée à Alexis-Joseph Mazerolle, pourtant un des peintres stars du 19e siècle. C’est en effet à lui que l’on doit, entre autres, la décoration de l’Opéra Garnier, de la Comédie-Française et de divers autres lieux partout en France et en Europe. Officier de la Légion d’Honneur, il est aujourd’hui (presque) totalement oublié, après avoir été célébré par ses contemporains. Et cette pièce a pour but de le réhabiliter auprès du plus grand nombre, tout en offrant une réflexion sur la célébrité et son côté éphémère, ainsi que sur la création.

Bien évidemment, Mazerolle n’est pas le seul artiste reconnu de son vivant et qui a depuis été un peu effacé de l’histoire de l’art ou presque. Mais ici, Rémi Mazuel en a fait un spectacle drôle et touchant, permettant au peintre et aux autres, d’être remis en lumière, l’espace d’une heure. Un spectacle né d’une histoire toute personnelle pour l’auteur : un grand-père lui-même artiste-peintre et une grand-mère qui lui a fait découvrir Mazerolle, par le biais d’un catalogue d’exposition. Le comédien voit là l’occasion de raconter une histoire dont il a le secret et cherche à contacter les descendants de l’artiste : qu’à cela ne tienne, ils font partie de sa propre famille et il l’ignorait totalement : un des héritiers de Mazerolle est en effet l’époux de la cousine de son grand-père. De quoi avoir les informations nécessaires pour raconter la carrière étonnante d’un peintre qui mérite de retrouver l’éclat de sa palette.

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Des mots pour vous dire
Rémi Mazuel (...) rend hommage non sans humour.

Il ne surgira pas de votre mémoire. Mais d’un passé glorieux. Cet illustre inconnu au bataillon des plus grands peintres de son époque (Sisley, Monet, Renoir, Bazille…) était pourtant l’objet de toutes les attentions de la société et le plus adulé quand d’autres... Lire plus

Il ne surgira pas de votre mémoire. Mais d’un passé glorieux. Cet illustre inconnu au bataillon des plus grands peintres de son époque (Sisley, Monet, Renoir, Bazille…) était pourtant l’objet de toutes les attentions de la société et le plus adulé quand d’autres s’essayaient encore dans les ateliers de Gleyre. Peintre officiel, il décorera notamment plafonds et décors de théâtre, comme celui de la salle Richelieu de la Comédie-Française, ou celui de l’Opéra Garnier. Il sera salué par la presse et recevra la légion d’honneur.


Alexis-Joseph Mazerolle – oui c’est son nom au Voisin incognitode Picasso, juste dans la galerie voisine – s’adonnait dans une exigence de travail à servir sa passion : sublimer le réel, rapprocher les gens du divin. Académique, il se voulait aussi libre.


Alors, qu’est devenu Mazerolle ? Apollon le garderait-il jalousement près de lui, loin des hommes et de leurs réminiscences ? Et ses œuvres ?
Rémi Mazuel retourne le sablier du temps, réécrit son histoire et nous invite sur une mise en scène de Marie-Caroline Morel à découvrir les traits de son visage, de son histoire, de sa fin controversée (suicide ou maladie ?).


Dans une éloquence qui lui est familière (il a remporté le Concours d’Éloquence de l’association Forum Event à Bordeaux), Rémi Mazuel, dans la peau d’un gardien de musée, répare cette injustice et lui rend hommage non sans humour. De quoi passer une bonne soirée.

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Les avis des spectateurs sur Le voisin de Picasso - De la peinture à la Comédie Française

Brigitte
Brigitte - membre depuis 21  mois 4
Le cercle du peintre disparu
uelle belle découverte ! Je dois vous confier, à ma grande honte, que jusqu'à ce jour, j'ignorais l'existence de ce peintre, honoré et reconnu de son vivant. Nous suivons par le biais d'un jeune comédien, promu gardien de musée pour subsister, l'évocation d'un grand artiste, tombé dans l'oubli. Cette déchéance est d'autant plus cruelle que la malignité des aléas de la vie a installé la salle de cet illustre anonyme tout à côté de la salle dédié à Picasso - pas moins ! - Cet agréable moment de verve est campé avec maestria par Rémi Mazuel, qui a su y apporter une touche d'émotion.
Anonyme
Vandjou 5
Ça fait du bien !
Merci pour ce spectacle !
Un seul en scène drôle, juste et touchant. On y apprend beaucoup !
Merci à Rémi Mazuel !! Sans oublier Marie-Caroline Morel à la mise en scène !
Catherine
Catherine - membre depuis 40  mois
Très intéressant ,une belle découverte
Anonyme
Clemence 5
Excellent moment ! À voir aussi bien pour le fond et sur la forme !
Bravo

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