C'est un bien étrange objet auquel nous vous convions : "Beauté, Chaleur et Mort" relate le récit d'un couple qui perd un enfant. C’est notre histoire et c’est nous qui la racontons sur scène. C’est à cela que nous vous invitons. C’est à cela que vous êtes conviés : à prendre le risque de vous asseoir et d’écouter une histoire vraie, racontée en toute liberté, sans artifices.
Déjà, il y a un malaise. Ce fut le point de départ, ce malaise. Celui d'inviter des gens à assister, impuissant, à la véritable douleur d'autrui.
Notre consommation d'informations et d'expériences est prodigieuse. Nos passions, comme nos indignations, sont fulgurantes, puis nous glissons rapidement vers autre chose. La douleur, elle, reste la même. Lancinante et persistante. Son épreuve laisse des traces, mais nous ne prenons plus le temps de les observer. Nous la taisons ou l'anesthésions. Il revient alors aux créateurs de trouver le chemin pour dévoiler cette partie que nous occultons. C'est à cela que nous vous invitons. À prendre le risque de vous asseoir et d'écouter une histoire vraie, racontée en toute liberté, sans artifices.
Nini et Pascal
"Beauté, Chaleur et Mort", qui a obtenu à Montréal de nombreux prix dont celui du « moment théâtral unique », est le premier volet du « Cycle de la perte ».
La seconde partie, "Vipérine", dont le texte a reçu deux prix du meilleur texte jeune public en France et au Québec, sera présentée au théâtre Artistic Athévains conjointement.