Paris

SPECTACLE ÉLIGIBLE AUX MOLIÈRES 2020

Salvador Dalí avait le génie de fondre le rêve dans la réalité.

Son histoire d’amour avec Gala fut le chef d’œuvre de Dalí. Pendant quarante-cinq ans, ce couple mythique vécut un rêve éveillé, dans la fusion et la démesure, avec dérision et humour. Un amour fusionnel, complexe, mystérieux, génial ou fou… à l’image des toiles du Maître.

 

Mathilde Aurier a composé sa pièce comme Dalí peignait ses tableaux.

S’inspirant du « couple tridimensionnel » formé par Eluard–Gala–Dalí, Mathilde Aurier nous embarque pour une fiction mystérieuse et intrigante… une pièce surréaliste, à tiroirs et jeux de miroir sur le génie, la folie, le désir, la peinture, la philosophie… et l’amour. 

Plan d’accès Théâtre Le Contrescarpe

Comment se rendre au Théâtre Le Contrescarpe

  • Place Monge (Ligne 7), Cardinal Lemoine (Ligne 10)
  • Luxembourg (RER B)
  • Monge (47), Cardinal Lemoine (47, 89) et Panthéon (84)
  • Soufflot-Panthéon
  • 5110, 5012, 5016
  • Paris/Lacépède et Paris/Monge

La presse en parle - GALATÉE ou la rencontre surréaliste de Dalí et Gala

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C’est poétique, brillant, – très - drôle et jubilatoire !

On aime : la pièce de théâtre « Galatée ou la rencontre surréaliste de Dalí et Gala » Découvrez notre avis sur la pièce « Galatée ou la rencontre surréaliste de Dalí et Gala », qui se joue à Paris, au théâtre de la... Lire plus

On aime : la pièce de théâtre « Galatée ou la rencontre surréaliste de Dalí et Gala »
Découvrez notre avis sur la pièce « Galatée ou la rencontre surréaliste de Dalí et Gala », qui se joue à Paris, au théâtre de la Contrescarpe.
« Je n'ai jamais dans ma vie fait l'amour avec quelqu'un d'autre que Gala », confiait Salvador Dalí en 1961 – avant sa rencontre avec Amanda Lear, quelques années plus tard, donc -, dans l'émission Gros Plan qui lui était consacrée. Une passion folle, qu'il partagea durant 45 années avec sa muse avant qu’elle ne s’éteigne. Et quoi de plus séduisant que d'emprunter les sentiers du surréalisme pour raconter cette rencontre exaltée entre celle qui fut l'épouse du poète Paul Eluard et son génial Pygmalion de mari ?

Dans l'atmosphère intimiste du petit Théâtre de la Contrescarpe, Mathilde Aurier, qui a écrit la pièce et l'a mise en scène, embarque le spectateur dans un univers furieusement onirique, l'arrachant aux conventions de temps et de lieu. À gauche, Gala, prisonnière d'une chaise roulante - référence au sanatorium dans lequel on la soigna d'une tuberculose - à droite, Dalí, alternant phases de demi-sommeil et d'éveil enflammées, installé dans un fauteuil exubérant. D'un côté, une femme fougueuse, impétueuse et avide de liberté, en couple avec l'ambivalent Paul Eluard, de l'autre, un homme fantasque, torturé et délirant, pris en main par sa sœur, Maria Dalí.
Au fil des scènes, ces deux personnages se frôlent, sans que l'on ne sache vraiment s'ils se rencontrent réellement. A la façon de Dalí, qui peignait ses rêves aussitôt qu'il se réveillait - il tenait pour ce faire une cuillère en argent dans sa main avant de s'endormir, assis, attendant que le bruit de la chute de l'objet sur un plateau métallique posé à terre ne le réveille aussitôt qu'il sombrait - on ne sait jamais vraiment quelle est la part de songe ou de réalité. Mais une fois accepté le bouleversement des codes de la narration - présent et passé se confondent autant que fantasme et réalité - on se laisse complètement entraîner dans l'atmosphère de cette pièce aussi extravagante que ses personnages.

L'agilité du texte, la justesse des acteurs, le rythme intense, sans cassure, la profondeur et la liberté du propos, tous les éléments concourent à notre plaisir et on ne décroche pas une seconde. C’est poétique, brillant, – très - drôle et jubilatoire, pour peu que l’on accepte de se laisser emporter dans l’irrationnel. Dalí aurait-il rencontré Gala en songe avant même de faire réellement sa connaissance, tel le sculpteur Pygmalion qui tomba éperdument amoureux de sa statue, Galatée, rendue ensuite vivante par Aphrodite ? On finit par le croire, comme si cette histoire d'amour ne se passait ni ici, ni maintenant, mais partout et constamment, en guettant, sait-on jamais, le tintement d’une petite cuillère en argent.

 

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Des mots pour vous dire
La mise en scène est bien étudiée et bien ficelée sur un scénario cohérent !

Fulgurante… la rencontre de Salvator Dali et Gala – qui deviendra sa femme pendant quarante-cinq ans. Mathilde Aurier recrée ce coup de foudre avec originalité dans son propre imaginaire et sur les planches de la Contrescarpe. Elle puise dans l’existence de ce couple mythique des éléments de leur... Lire plus

Fulgurante… la rencontre de Salvator Dali et Gala – qui deviendra sa femme pendant quarante-cinq ans. Mathilde Aurier recrée ce coup de foudre avec originalité dans son propre imaginaire et sur les planches de la Contrescarpe.
Elle puise dans l’existence de ce couple mythique des éléments de leur propre vie (mariage de Gala et Paul Éluard, sa maladie, micro-sieste de Dali…) et les croise dans une fiction (meurtre par Gala de son père, sœur dominante de Dali…) et une vision « surréaliste ».
Dans l’obscurité, Gala et Dali dorment et laissent exprimer avec force leur énergie. Gala dans un fauteuil pour handicapé, Dali dans un fauteuil confortable, une petite cuiller à la main. La chute du couvert sur le sol sonne la fin de la sieste et dans sa hâte de rester lié à son inconscient, le peintre se lève d’un bond et empoigne pinceaux et palette. Sur la toile, formes et couleurs, sans censure ni code se déploient. Maria, sa sœur, intervient et tente de le ramener timidement à des contingences matérielles : il y a une fuite au plafond. Dali la rudoie pour la énième fois. Mais plus pour longtemps. En attendant, il replonge dans un somme.
Gala, enfin réveillée, échange avec Paul, son mari. Amoureux, le poète lui a composé des vers. Gala se moque de lui encore et encore, comme toujours. Blessé, par vengeance, Paul lui administre une dose de somnifère, contacte l’hôpital et la fait y retourner : elle est déjà suivie en psychiatrie pour avoir assassiné ses parents.
Dali et Gala, appesantis dans leurs songes, se croisent à travers rêves. C’est le choc. Ils feront tout pour se rejoindre dans le réel sensible.
Quoi en penser ? La mise en scène est bien étudiée et bien ficelée sur un scénario cohérent, ce qui n’était pas gagné par avance. Mathilde Aurier nous embarque facilement dans l’univers surréaliste où elle invente ses propres références. Les comédiens s’épanouissent sur scène et vivent leur personnage. Un hommage à Dali mais plus ouvertement un rappel à ce mouvement qui se voulait un art de vivre.
Carole Rampal

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C'’est drôle, vif et incisif !

Il ne vous reste que quelques représentations pour assister à cette fresque théâtrale, « Galatée ou la rencontre surréaliste de Dali et Gala », dans une mise en scène de l’autrice Mathilde Aurier, avec Lola Blanchard, Baptiste Carrion-Weiss, Théo... Lire plus

Il ne vous reste que quelques représentations pour assister à cette fresque théâtrale, « Galatée ou la rencontre surréaliste de Dali et Gala », dans une mise en scène de l’autrice Mathilde Aurier, avec Lola Blanchard, Baptiste Carrion-Weiss, Théo Delezenne et Eva Ramos, qui se joue actuellement au Théâtre de la Contrescarpe (Paris 5ème).
 
Tout comme pour son travail, c’est à travers ses rêves et ses obsessions que Dali fait la rencontre de sa future femme, Gala.
 
Mathilde Aurier imagine ici une rencontre totalement surréaliste entre ces deux âmes sœurs, à l’image du personnage de Salvador Dali. Son texte est dense et ne laisse aucune place à l’ennui. Sa mise en scène suit le même chemin avec un rythme effréné qui emporte le spectateur.
D’ailleurs, sans en dire trop, je tiens à saluer cette façon que Mathilde Aurier a eu de briser le quatrième mur et d’inclure le public avec tant d’élégance et de subtilité. À vous de le découvrir maintenant !
J’ai également beaucoup aimé la création des lumières qui tantôt agissent sur l’orientation de notre regard, tantôt tiennent un rôle à part entière comme une parole partie prenante du récit.
En ce qui concerne la distribution, je l’ai trouvée homogène et engagée. Ensemble, ils investissent la scène avec la précision d’une symphonie sans oublier le lyrisme qui l’accompagne. Si j’ai eu la crainte que les personnages soient quelque peu fabriqués au début, elle a été rapidement abandonnée. Au contraire, les comédiens s’accaparent leur rôle, autant par le corps que par la parole. Lola Blanchard, Baptiste Carrion-Weiss, Théo Delezenne et Eva Ramos nous offrent une belle performance avec une palette de jeu bien garnie.
Il y a dans cette pièce, « Galatée ou la rencontre surréaliste de Dali et Gala », un petit je-ne-sais-quoi qui éveille nos sens et qui nous fait sentir un peu plus vivants. Peut-être est-ce cet amour … Si vous l’avez vue, qu’en pensez-vous ?
Parce que c’est drôle, vif et incisif, je vous recommande chaudement cette pièce, dont voici les informations pratiques :
Quoi ? « Galatée ou la rencontre surréaliste de Dali et Gala » de Mathilde Aurier
Qui ? Une mise en scène de l’autrice Mathilde Aurier, avec Lola Blanchard, Baptiste Carrion-Weiss, Théo Delezenne et Eva Ramos
Où ? Au Théâtre de la Contrescarpe (5, Rue Blainville – 75005 Paris)
Quand ? Les mercredis 13, 20 et 27 novembre à 21h ; le mardi 26 novembre à 21h ; ainsi que les 10 et 11 décembre à 21h
Comment réserver ? https://www.billetreduc.com/233602/evt.htm
Pour aller plus loin : https://www.facebook.com/compagnieducri/
J’en profite pour féliciter au passage le Théâtre de la Contrescarpe pour leur programmation au top !

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BAZ'ART
Si vous voulez rire et vous cultiver. Ils sont jeunes, talentueux, drôles..

Le Théâtre de la Contrescarpe, lieu culturel niché rue de Blainville, dans le 5ème arrondissement accueille une pièce particulièrement originale et qui m'a plu tout de suite dans la mesure où je suis passionnée par l'Histoire de l'Art et par Dali également. Quels sont les... Lire plus

Le Théâtre de la Contrescarpe, lieu culturel niché rue de Blainville, dans le 5ème arrondissement accueille une pièce particulièrement originale et qui m'a plu tout de suite dans la mesure où je suis passionnée par l'Histoire de l'Art et par Dali également.

Quels sont les thèmes que Mathilde Aurier, auteure et metteuse en scène aborde dans « Galatée »? Le rêve, le sommeil, l’amour, l’imaginaire, autant de thèmes que les surréalistes ont traité également.

Qu’est-ce que le surréalisme et qui en faisait partie? Un mouvement artistique et littéraire dans lequel par exemple Max Ersnt, Paul Eluard, Tristan Tzara ou encore Salvador Dali échangeaient et celui qui va nous intéresser ici est Salvador DALI, le génie catalan aux talents surréalistes.

Cette pièce traite d'amour... Comment Dali voyait-il ce sentiment? Dans son autobiographie, "La vie secrète de Salvador Dali", ce dernier décrivait ce sentiment comme tel "L'amour (...) ressemble étrangement à certaines sensations gastriques annonciatrices du mal de mer, accompagnés de frissons et de malaises, si bien que l'on a envie de vomir."

D'abord, que sait-on de leur rencontre?

Salvador Dali et Gala se sont rencontrés à Cadaquès, non loin de Figueras, son lieu de naissance et de mort. Cette rencontre s'est faite en 1929, ils ont eu un véritable coup de foudre. A ce moment-là, Gala était déjà mariée au poète français, Paul Eluard. 1929 sonne comme un année charnière dans la vie de Dali. Dans "La vie secrète de Salvador Dali", il raconte que c'est durant cette année-là qu'il commença à avoir des "crises de rire" et disait "Elles étaient si violentes que je devais ensuite m'étendre sur le lit pour me reposer." et c'est également sur un fou rire qu'il a rencontré sa muse, Gala. Si Dali a eu un fou rire au premier regard et a véritablement fondu telle une montre molle devant Gala, tel n'a pas été le même sentiment pour elle qui l'a pris pour "une personne antipathique et insupportable à cause de ses cheveux pommadés qui lui donnaient l'allure d'un danseur professionnel de tango argentin."

Quelle est ma citation préférée qui illustre l'amour que Dali portait à Gala ?

"Je l'aime plus que ma mère, plus que mon père, plus que Picasso et plus que l'argent". Gala était sa béquille, son soutien. Il avait perdu son frère également prénommé Salvador un an avant sa naissance, puis sa mère à l'âge de 17 ans et avait donc besoin de cette figure protectrice.

Comment Mathilde Aurier a t'elle interprété cette histoire d'amour surréaliste?

Mathilde Aurier a traduit leur relation de manière particulièrement originale et a montré combien celle-ci était surréaliste. Comment Dali est-il représenté? On le voit sur son fauteuil, en train de plonger dans le sommeil, avec une cuillère, cuillère que l'on retrouve d'ailleurs de manière récurrente dans ses oeuvres.

Mathilde Aurier s'est exprimée en ces termes : "Salvador DalÍ peignait ses rêves grâce à une méthode quelque peu particulière : il plaçait une cuillère en argent dans sa main, une casserole sur le sol, s’installait dans son fauteuil et sombrait. En s’endormant, la cuillère tombait et le bruit réveillait Dalí. Il pouvait alors peindre ses rêves." pour expliquer cette présence des cuillères et du fauteuil.

Qui sont les personnages ? Dali, sa sœur, prénommée Ana Maria, Gala et Paul Eluard.
Qui sont les acteurs? Comment les décrire?

Ils sont jeunes, talentueux, drôles....Salvador Dali est interprété par Baptiste Carrion-Weiss et parvient à retranscrire la folie du Maitre Catalan avec un génie incroyable, Eva Ramos interprète Gala de manière prodigieuse, Théo Delezenne quant à lui joue le rôle de Paul Eluard, Lola Blanchard est sous les traits de la soeur de Salvador, Ana Maria et nous a épaté de par son humour.

Qu'est-ce qui m'a le plus plu dans cette pièce? J'ai beaucoup aimé la mise en scène, le jeu d'acteurs et l'originalité.

Je n'ai qu'un conseil à vous donner, si vous voulez rire et vous cultiver, rendez-vous au Théâtre de la Contrescarpe pour "Galatée".

 

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Un jeu d’acteur impressionnant ! Pour une soirée décalée et onirique, Dali est là !

mour, folie, humour et rêverie… Au théâtre de la Contrescarpe, découvrez pour la première fois une pièce reprenant l’histoire d’amour entre Salvador Dali, illustre peintre du surréalisme et Gala, sa tendre muse… Un voyage dans l’imaginaire de Dali Cette... Lire plus

mour, folie, humour et rêverie… Au théâtre de la Contrescarpe, découvrez pour la première fois une pièce reprenant l’histoire d’amour entre Salvador Dali, illustre peintre du surréalisme et Gala, sa tendre muse…

Un voyage dans l’imaginaire de Dali
Cette pièce est à la hauteur du monde imaginaire de Dali. Le spectateur se trouve troublé, voire perdu entre le rêve et la réalité. Quelle différence finalement lorsque nous parlons de Dali, ce célèbre peintre surréaliste ? Un grand peintre parfois incompris et surtout décalé par rapport à la réalité. Ici, on découvre sa méthode bien particulière et atypique pour réaliser ses toiles : tenir une cuillère dans sa main au-dessus d’une casserole, s’endormir, la laisser tomber et se réveiller pour peindre ses rêves.

Et dans ses rêves, on y voit Gala, sa – future – femme, la muse de toutes ses pensées et de toutes ses œuvres. Elle est son inspiration, son oxygène. Il la peint et vit à travers elle. Elle est si belle que cela en devient presque surréaliste…

Un jeu d’acteur impressionnant !
De part son excentrisme, Salvador Dali est un personnage rudement difficile à interpréter et pourtant, on ne peut qu’apprécier le talent du jeune comédien Baptiste Carrion-Weiss, pour son énergie et son dévouement exceptionnel. Joue-t-il le rôle de Dali ou est-il lui-même possédé par ce génie ? Telle est la question. À vous d’en juger par vous-même !
Cette surprenante mise en scène et la relation entre les différents comédiens rendent la pièce d’autant plus déroutante. Et si Dali n’était pas si fou ? Et si Gala était bien plus que le fruit de son imagination ? Cela se sent et se ressent, il est fou d’elle. Il veut la rencontrer, la toucher. Mais pour cela, il faudra passer par un seul et unique moyen : le rêve.

Pour une soirée décalée et onirique, Dali est là pour vous servir !

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logo Le bruit du OFF
Texte libérateur et profondément ludique !

« Galatée ou la rencontre surréaliste de Dali̇́ et Gala » est un délire trépident, une pure invention, enfiévrée et réjouissante. Il est sans doute regrettable que soient annoncés des échanges philosophiques et surréalistes. On retrouve certes la cuiller de... Lire plus

« Galatée ou la rencontre surréaliste de Dali̇́ et Gala » est un délire trépident, une pure invention, enfiévrée et réjouissante. Il est sans doute regrettable que soient annoncés des échanges philosophiques et surréalistes. On retrouve certes la cuiller de Dali̇́, un phénomène de toile blanche, l’anxiété de la commande pour l’artiste libre, et la question du génie isolé… Mais le propos est ailleurs : c’est une rencontre amoureuse dont l’extrême originalité est de convoquer le réel et de le revêtir des fantasmes d’un subconscient génial et, disons-le, torturé -peut-être malade. La seule certitude, c’est l’amour.
Mathilde Aurier relève le pari de retenir l’attention, et une attention bienveillante. Le texte a des passages très heureux qui révèlent une réelle qualité de plume et un évident talent littéraire. Ses saillies contrebalancent les quelques faiblesses du dialogue amoureux, et une chute un brin expéditive. Une première œuvre permet d’apprécier un potentiel, et Mathilde Aurier est d’ores et déjà pleine de promesses.

La mise en scène est, à l’image du texte, pleine d’astuces, savoureuse, et gagnerait à se débarrasser de ses quelques clichés. Aurier déploie une heure dix d’ingéniosité et de trouvailles. On devine, à l’aune de la créativité qu’elle déploie, sa capacité à aller plus loin dans le démantèlement des clichés dramatiques. « Galatée » est un rêve : tout est possible, tous les carcans scéniques peuvent exploser ; Mathilde Aurier, explosez-les. La partition de la scène en deux pour juxtaposer les vies parallèles de Gala et Dali̇́ est-il le choix le plus audacieux ? Le gain en structure désinvestit légèrement la démarche onirique en même temps que la quête surréaliste.Sur scène, les jeux sont dissonants. Eva Ramos (Gala) est juste et charismatique, elle a cette singularité dans l’interprétation qui ressemble à une signature. Le jeu de Baptiste Carrion-Weiss (Dali̇́) est habité mais souffre parfois d’une recherche du mieux, ce grand ennemi du bien. Lola Blanchard (Maria Dali̇́) a le jeu sûr, plutôt normé pour du théâtre « bourgeois », qui jure un peu avec l’intention générale. Théo Delezenne est plus fragile, l’émotion manque de l’épaisseur d’un hors-texte, exigeant le recours à quelques artifices, dont l’exécution nuit à l’écoute de ses partenaires de scène. Les comédiens se rencontrent néanmoins, et c’est une agréable surprise, dans ce texte libérateur et profondément ludique : le plaisir est évident, et partagé par une salle séduite.

Marguerite Dornier

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Coup de cœur pour ce spectacle ! C’est une réussite totale !

Coup de cœur pour ce spectacle qui présente tant de qualités ! Résumé : Salvador Dalí avait le génie de fondre le rêve dans la réalité. Son histoire d’amour avec Gala fut le chef-d’oeuvre de Dalí. Pendant quarante-cinq ans, ce couple mythique... Lire plus

Coup de cœur pour ce spectacle qui présente tant de qualités !


Résumé : Salvador Dalí avait le génie de fondre le rêve dans la réalité. Son histoire d’amour avec Gala fut le chef-d’oeuvre de Dalí. Pendant quarante-cinq ans, ce couple mythique vécut un rêve éveillé, dans la fusion et la démesure, avec dérision et humour. Un amour fusionnel, complexe, mystérieux, génial ou fou à l’image des toiles du Maître. S’inspirant du "couple tridimensionnel" formé par Eluard–Gala–Dalí, la pièce nous entraîne dans une fiction mystérieuse et intrigante, une pièce surréaliste, à tiroirs et jeux de miroir sur le génie, la folie, le désir, la peinture, la philosophie... et l’amour.

Notre avis : Dans la mythologie grecque, la légende raconte l’histoire du sculpteur Pygmalion, qui tombe amoureux de sa création, Galatée, une statue rendue vivante grâce à Aphrodite. La déesse de l’amour exauçait ainsi le vœu de Pygmalion.
Baptiste Carrion-Weiss campe avec beaucoup de talent un des pygmalions du surréalisme : Salvador Dali, alors jeune inconnu, drogué et qui ne se lave plus dans l’attente de sa muse. Athlétique de corps et d’esprit, il est « en état permanent d’érection intellectuelle ». Bondissant, exubérant, extravagant, il s’adresse au public pour embarquer notre esprit. Rebelle et philosophe à la voix essoufflée, Baptiste Carrion-Weiss alterne les séquences avec agilité, entre rêve éveillé et réalité virtuelle, folie des grandeurs et génie du geste.

À côté de lui puis tout contre, Eva Ramos incarne avec fougue Gala, autrement dit Elena Ivanovna Diakonova, d’abord muse de Paul Eluard et de Max Ernst. Condescendants, ils ont en commun la faculté d’humilier leur entourage, avec violence et insultes. Les duos s’entrecroisent avec l’arrivée de Maria, sœur de Dali (interprétée avec beaucoup de justesse par Lola Blanchard), qui change de couleurs et de facettes au fil de l’histoire et des visions droguées de Salvador. Avec une technique très maîtrisée, Théo Delezenne est successivement Paul Éluard, amant martyrisé par Gala, comploteur et plombier. Les histoires sont à la fois parallèles et entrecroisées, pleines de contrastes et de similitudes. Il y a une parfaite harmonie entre les quatre comédiens électriques, au courant continu, grâce à un rythme effréné.

Une réelle force se dégage de cette troupe au diapason, servie par une direction d’acteurs qui est au bénéfice de l’ensemble. Mathilde Aurier a un double talent : exceller aussi bien dans l’écriture esthétique que dans la mise en scène agile. Ses mots sont incisifs et poétiques. En mêlant recherche, documentation et imagination, elle nous offre une petite merveille dans l’écrin du Théâtre de la Contrescarpe.

Il n’y a aucun bémol à ce spectacle. C’est une réussite totale, qui fait vraiment honneur à la création contemporaine et à sa nouvelle génération. Épatante, la jeune Compagnie du Cri possède un savoir-faire magistral. On attend avec impatience sa prochaine œuvre.

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Cette pièce a du génie. On y est, dans l’univers, dans la tête de Dali.

Attention. Un pur bijou créatif. J’ai absolument, complètement et véritablement adoré cette pièce. Dès le 1er octobre et ceci chaque mois. Je ferai un article reprenant mes coups de cœur et je peux vous faire une confidence. Galatée est un de mes véritables coups de... Lire plus

Attention. Un pur bijou créatif.

J’ai absolument, complètement et véritablement adoré cette pièce.

Dès le 1er octobre et ceci chaque mois. Je ferai un article reprenant mes coups de cœur et je peux vous faire une confidence.

Galatée est un de mes véritables coups de cœur de la rentrée.

Cette pièce a du génie. L’écriture est magnifique. Mathilde Aurier est tout simplement

Brillante.

Dalí aurait mérité une œuvre magistrale, dans un grand théâtre avec des décors complètement fous.
La compagnie du cri, pour des raisons de budget, mais avec une créativité folle a su retranscrire par le texte et les idées de mise en scène une œuvre surréaliste.

On y est, dans l’univers, dans la tête de Dali.

Je connais bien cette maison théâtre musée de Figueres et je peux vous assurer que cette pièce est aussi dingue que le musée Dali.

Ici, il n’est pas question de faire un Biopic mais plutôt de nous plonger dans l’esprit Dali, cet immense artiste.

Mathilde Aurier a créé une œuvre à part entière autour de cette relation amoureuse Dali-Gala en distillant, du vrai, du faux.

D’un point de vue créatif, je pense un peu au film Gainsbourg de Joann Sfar qui est brillant également.

Ces jeunes acteurs sont magnifiques, magnétiques. Quoi de plus beau que la jeunesse ?

Et ici, le travail est époustouflant, ils ont tous un rôle vraiment clef dans l’histoire et sont tous très bons, mais j’ai un vrai coup de cœur pour Lola Blanchard. Cette jeune actrice a un potentiel comique et une aura hors du commun.
Il suffit qu’elle apparaisse pour que la scène s'illumine.

J’ai appris en discutant qu’ils sortaient tout droit du cours Florent.

J’ai envie de vous raconter une histoire à ce sujet. J’ai pas mal fréquenté le cours Florent, il y a plus de 25 ans.

C’était une école intéressante, très tournée vers le cinéma mais qui ne me faisait pas frissonner plus que ça. (Ni moi ni le métier, en vérité) et bêtement j’avais gardé ceci en tête.

Cet été à Avignon, je suis allé voir, un peu à reculons PAN, une création de fin d’année, d’élèves du cours Florent et ce fût un choc. J’ai complètement adhéré, J’avais trouvé cette pièce géniale.

Je vais prendre très vite, rendez-vous au cours Florent pour essayer de comprendre ce qu’il s’y passe. Font-ils pousser en permaculture (puisque c’est la mode), de la graine de talent ?
Si vous avez l’envie de vous faire vraiment plaisir. Foncez au théâtre de la Contrescarpe. Je suis fou...de ce théâtre, de cette jeune compagnie aussi créative qu’adorable et surtout de Galatée.

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Une pièce surréaliste envoûtante !

Le destin ne devait-il pas réunir Gala et Dali ? Deux êtres fantasques à l’univers assez étonnant qui marque les esprits. Leur amour passionné leur insuffle une énergie créative qui dépasse les frontières de l’imaginaire. Dali a toujours su montrer sa... Lire plus

Le destin ne devait-il pas réunir Gala et Dali ? Deux êtres fantasques à l’univers assez étonnant qui marque les esprits. Leur amour passionné leur insuffle une énergie créative qui dépasse les frontières de l’imaginaire.


Dali a toujours su montrer sa singularité aussi bien dans son attitude que dans son art. Sa façon de concevoir le monde dérange autant qu’il surprend. Gala de son vrai nom Elena Ivanovna Diakonova se marie avec Eugène Grindel, connu sous le nom de Paul Eluard en 1917. Le couple fréquente le milieu surréaliste où l’on rencontre André Breton, Louis Aragon, Max Ernst… Gala devient une femme qui inspire et se transforme en muse surtout pour un artiste assez particulier. Dès qu’ils se rencontrent avec Dali, c’est le coup de foudre. Leur vie doit se lier et être l’un à l’autre. Ils se marient en 1932 en se promettant d’être exclusif. Leur duo séduit par leur complicité et leur folie. Un récit de vie incroyable qui a de quoi être une véritable source d’inspiration pour tout curieux aimant l’art.

L’auteure et metteure en scène Mathilde Aurier s’approprie cette histoire pour en raconter une semblable très inspirée. Une rencontre amoureuse détonnante et fulgurante entre deux êtres que seule la mort peut séparer. Sur scène, nous avons d’un côté une femme un peu amorphe sur un siège. Ce n’est d’autre que Gala, cloîtrée et droguée. De l’autre côté, un homme sur un fauteuil avec une moustache que l’on identifie d’un coup d’œil, façon chocolat Lanvin. Nous voyons Dali qui essaie de trouver l’inspiration. Pour se souvenir de ces rêves, il dort avec une cuillère à la main. Ainsi quand elle tombe, il se réveille et peut aussitôt peindre. Dans ces expériences de rêves éveillés, il aperçoit son aimée. Aux côtés de chacun, un proche complote et veut leur malheur. Le destin les réunira contre toute attente comme attiré inexorablement l’un par l’autre. Le monde onirique rencontre la réalité mais pour combien de temps pourront-ils s’aimer librement ?

Une adaptation très libre qui montre à la fois l’étrangeté d’une rencontre et sa force incommensurable prêt à tout affronter. Un choix audacieux qui séduit aussitôt par son originalité que par l’interprétation dense et nuancée des comédiens. Nous avons l’étrange couple de Dali et Gala joué par Eva Ramos et Baptiste Carrion-Weiss qui mettent beaucoup de passion, de tempérance et d’extravagance. Ils tiennent d’une main de maître leur rôle nous permettant de rester en haleine d’un bout à l’autre de la représentation. Les deux personnages ont leur intensité grâce à deux autres personnages qui ne sont pas en reste. La soeur et le mari de Gala interprétés par Lola Blanchard et Théo Delezenne. Eux aussi dévoilent un jeu plein de caractère et de couleurs qui ne peut qu’illustrer leur habilité artistique. Leur complicité, née lors du cours Florent, se ressent et donne ainsi plus de volume et de rythme à ce spectacle.

Une pièce surréaliste envoûtante qui saura vous captiver le temps d’une rencontre amoureuse inhabituelle.

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CNEWS Matin
Un rendez-vous surréaliste !

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Vraiment intéressant !

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Quatre très bons comédiens !

Le rêve est un élément central de la démarche surréaliste, une manière de s'affirmer, de donner vie à des choses que l'on croirait jamais réalisables.  Salvador Dali , peintre et philosophe, était de ceux qui faisaient du rêve une source première pour leur... Lire plus

Le rêve est un élément central de la démarche surréaliste, une manière de s'affirmer, de donner vie à des choses que l'on croirait jamais réalisables. Salvador Dali, peintre et philosophe, était de ceux qui faisaient du rêve une source première pour leur création. Sa méthode à lui consistait à s'endormir, une cuillère dans la main. Le son de la cuillère en argent s'écrasant sur le sol le réveillant, il peut peindre ses rêves, dès l'instant où il se réveille. 

C'est de cette réalité romanesque qu'est partie Mathilde Aurier pour créer le spectacle Galatée, présenté au Théâtre de la Contrescarpe jusqu'au 18 juin. Et si c'était dans ses rêves que Salvador Dali avait rencontré Gala, l'amour de sa vie, celle qui deviendra sa femme mais aussi sa muse mais qui fut mariée dans sa jeunesse au poète surréaliste Paul Eluard ? Et si c'était dans ses rêves que Salvador Dali avait su que celle-ci, enfermée dans un asile, avait besoin d'être secourue ? 

Galatée et les quatre très bons comédiens de sa distribution (Lola Blanchard, Baptiste Carrion-Weiss, Théo Delezenne, Eva Ramos) nous transportent dans un monde fantasmagorique où les barrières entre l'inconscient et la réalité éclatent, où l'amour traverse la logique et le réel. 

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La nouvelle claque
Une comédie piquante et bien écrite servie par de jeunes comédiens à suivre.

Il y a Gala, enfermée dans un hôpital psychiatrique d’un côté et de l’autre Dali, vissé sur son fauteuil cuillère et pinceaux en mains. Dans ses expériences de rêve éveillé, Dali commence à percevoir sa muse Gala. De chaque côté, un proche pour... Lire plus

Il y a Gala, enfermée dans un hôpital psychiatrique d’un côté et de l’autre Dali, vissé sur son fauteuil cuillère et pinceaux en mains. Dans ses expériences de rêve éveillé, Dali commence à percevoir sa muse Gala. De chaque côté, un proche pour accompagner ces deux êtres hors du temps et de la société. Deux proches, oui, mais bien tenté d’utiliser leur captif pour se faire une santé…

Une fois la situation initiale établie, la pièce prend une tournure inattendue avec la pointe de surréalisme qui fait tout partir en vrille, pour le bonheur des spectateurs complices. Il y a de la fantaisie dans l’écriture de Mathilde Aurier et un peu de poésie qui part à tout va !
Dans le rôle de dandy enfiévré, Baptiste Carrion-Weiss se donne à fond. Ses gestes un poil exagérés font rire la salle en incarnant la folie exubérante de Dali. Remarquable, Eva Ramos est à la fois capricieuse et fantasque dans le rôle de Gala. Lola Blanchard et Théo Delezenne dans les rôles de Maria et Paulo ont le jeu ambivalent qui convient à leur personnage.


La mise en scène qui sépare en deux la scène et la proximité avec le spectateur que créé la salle de Contrescarpe participent à l’atmosphère de rêve et d’intimité.


Absurde juste comme il faut et interprétée avec un poil (trop ?) d’emphase, Galatée séduit par son originalité. Le temps passe agréablement. C’est un bon moment de divertissement à privilégier pour une sortie entre amis.


Une comédie piquante et bien écrite servie par de jeunes comédiens à suivre. Prometteur!

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Les comédiens sont tous remarquables et remarqués.

Une fiction surréaliste de Mathilde AURIER, qui signe la Mise en Scène. Cela débute bien, avec la révélation d'une pratique connue de tous ceux qui sont familiers de la vie de Salvador DALI. Effectivement, il s'endormait avec une petite cuiller en argent en équilibre, et quand elle tombait, il se... Lire plus

Une fiction surréaliste de Mathilde AURIER, qui signe la Mise en Scène.

Cela débute bien, avec la révélation d'une pratique connue de tous ceux qui sont familiers de la vie de Salvador DALI.

Effectivement, il s'endormait avec une petite cuiller en argent en équilibre, et quand elle tombait, il se réveillait et tentait de mettre en image son rêve sur une toile.

Mais Eugène Grindel, devenu Paul Eluard n'a jamais été plombier. Gala n'a jamais été folle, mais a souffert d'une maladie respiratoire qui la conduira dans un sanatorium, et c'est là qu'elle rencontrera Salvador Dali.

Pour avoir un peu connu Gala et Salvador Dali, par l'intermédiaire de Mafalda Davis, au début des années 70, je me souviens parfaitement que Gala avait les pieds sur terre, et a largement contribué à la réussite de son époux.

Mafalda Davis, leur a fait connaitre le Merchandising qui a fait la fortune du couple.

Dans GALATÉE, il faut faire le tri entre le "vrai" et "l'imaginé".

Mais cette pièce, qui ressemble à un Essai, est de bonne qualité.

Les comédiens sont tous remarquables et remarqués.

Une mention particulière pour: Baptiste CARRION-WEISS, qui a une densité de jeu étonnante. Un Salvador Dali plus légendaire, que le vrai...

Il y a aussi:

Lola BLANCHARD, un vrai talent.

Eva RAMOS, du beau travail.

Théo DELEZENNE, un bon comédien pour un personnage abstrait...

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Un regard inhabituel, presque ensorcelé, sur une passion...

DALI DANS UN RÊVE ENSORCELÉ « Galatée » écrit et mise en scène par Mathilde Aurier, conte une étrange rencontre par songes interposés entre Salvator Dali et sa muse Gala. Une histoire d’amour qui dura plus de 45 ans dans la vie réelle. Comment rendre compte du... Lire plus

DALI DANS UN RÊVE ENSORCELÉ
« Galatée » écrit et mise en scène par Mathilde Aurier, conte une étrange rencontre par songes interposés entre Salvator Dali et sa muse Gala. Une histoire d’amour qui dura plus de 45 ans dans la vie réelle.


Comment rendre compte du tourbillon de la rencontre puis de la vie tumultueuse du peintre Salvator Dali et de sa muse Gala ? Exercice complexe, auquel se livre Mathilde Aurier dans ce « Galatée » dont elle signe aussi la mise en scène. Avec un parti pris qui passe par les rêves de l’artiste, au cour desquels il aurait imaginé cette jolie et jeune femme qu’il peignit de multiples façons.


Née en Russie en 1894, de son vrai nom Elena Ivanovna Diakonova, Gala est d’abord l’épouse du poète Paul Eluard, Eugène Grindel pour l’État Civil. Dali et Gala, se rencontrent en 1929 à Cadaquès (Espagne), où séjournent pour l’été plusieurs surréalistes invités par Dali. Ils deviennent mari et femme en 1932. En dépit de quelques aventures ça et là, ils resteront uni jusqu’à la mort de Gala, en 1982.


Sur la scène, Lola Blanchard, Baptiste Carrion-Weiss, Théo Delezenne et Eva Ramos sont les interprètes de cette séquence qui, comme le dit Mathilde Aurier « convoque les valeurs de l’irrationnel, du rêve, du désir et de la révolte ». Après une période de rodage, sans doute que l’ensemble gagnera en fluidité, mais déjà il propose un regard inhabituel, presque ensorcelé, sur une passion entre celle qui veilla sur un artiste peu commun, et ce spécialiste autant de la démesure que des montres molles.


En faisant l’impasse (mais ce n’est pas le propos) sur le Dali tristement fasciné par Hitler comme par Franco, en témoignent quelques toiles, qui valurent au couple une exclusion du mouvement surréaliste et quelques années d’exil aux USA. Dali nia toujours des sympathie avec le système nazi. Ce n’est qu’en 1948 que le couple pourra se réinstaller en Espagne. Et Salvator Dali est reconnu depuis pour ses créations imprévisibles.

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Une pièce bien écrite et formidablement bien jouée par quatre excellents comédiens !

Dali et Gala, on connaît leur histoire d’amour, immense, passionnée, fusionnelle, qui a duré un demi-siècle. Gala fut la muse principale de ce peintre génial, un peu fou, vivant dans la démesure, qu’était Dali. L’auteur de la pièce, nous donne sa version de la... Lire plus

Dali et Gala, on connaît leur histoire d’amour, immense, passionnée, fusionnelle, qui a duré un demi-siècle. Gala fut la muse principale de ce peintre génial, un peu fou, vivant dans la démesure, qu’était Dali.


L’auteur de la pièce, nous donne sa version de la rencontre de ces deux personnages, à travers le rêve qui finit par se confondre à la réalité.


Épouse de Paul Éluard, c’est lors d’un week-end, invités par Dali, qu’ils se rencontrèrent et là, ce fut le coup de foudre.


La pièce commence où l’on voit les deux personnages endormis chacun dans leur coin, et l’on découvre que Dali avait une méthode bien particulière pour peindre ses rêves. En effet, il tenait dans sa main une cuillère en argent, plaçait un récipient en métal à ses pieds, s’installait dans son fauteuil et s’endormait.
La cuillère tombait alors de sa main dans le récipient, et le bruit métallique le réveillant, il pouvait comme cela peindre les rêves qui étaient encore dans son esprit.


Une pièce bien écrite et formidablement bien jouée par quatre excellents comédiens. Une mise en scène de l’auteur simple et efficace.


Un bon moment de théâtre, à voir, et à apprécier.
Robert Aburbe

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C’est vif (également grâce aux acteurs), alerte, drôle et grave !

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Bel état d'esprit où l'hommage au grand homme et à sa compagne est propice à de jolis moments théâtraux !

Comédie écrite et mise en scène par Mathilde Aurier, avec Lola Blanchard, Baptiste Carrion-Weiss, Théo Delezenne et Eva Ramos. Sous-titré opportunément, "la rencontre surréaliste de Dali et Gala", "Galatée" est la première pièce écrite et mise en scène... Lire plus

Comédie écrite et mise en scène par Mathilde Aurier, avec Lola Blanchard, Baptiste Carrion-Weiss, Théo Delezenne et Eva Ramos.


Sous-titré opportunément, "la rencontre surréaliste de Dali et Gala", "Galatée" est la première pièce écrite et mise en scène par Mathilde Aurier.


Elle s'est entourée d'un quatuor d'acteurs qui furent ses condisciples au cours Florent, et l'on sent entre eux une grande complicité qui fait beaucoup pour le rythme alerte du spectacle.


Qu'on ne s'y trompe pas : "Galatée" n'est pas un biopic théâtral de plus. Si l'on y croise, Dali, Gala, Eluard, Anna-Maria la sœur de Dali, ce qu'ils disent ou vivent n'est pas forcément la vérité biographique.
Alors que dans la "vraie vie", à l'époque de leur rencontre, Gala a pour amant Max Ernst et s'est déjà partiellement détachée d'Eluard, et Dali est en pleine collaboration avec Bunuel dans la préparation du "Chien andalou", dans "Galatée", Dali est sous la coupe de sa sœur et dans une phase d'infertilité artistique alors que Gala est en fauteuil roulant dans un sanatorium où la maintient le pervers Eugène Grindel dit Paul Eluard.


La scène est partagée en deux : d'un côté, Gala souvent dans l'ombre, de l'autre, Dali dans son fauteuil royal cherchant à peindre ses rêves. Les deux maillons, prêts pour former l'un des couples mythiques du vingtième siècle artistique, vont se découvrir par une forme de télépathie surréaliste.


C'est en effet par leurs rêves qu'ils entrent en contact. On sait que les surréalistes croyaient en la puissance des rêves et étaient fanatiques de "Pete Ibbetson", le roman de George Du Maurier devenu un classique du cinéma grâce à Henry Hathaway dirigeant l'immense Gary Cooper dans le rôle titre. C'est ainsi que Mathilde Aurier imagine Dali et Gala réunissant leurs affinités électives par le songe.


Au début de "Galatée", on est face à une caricature de Dali, arrogant, moustachu façon "Chocolat Lanvin", répétant ad libitum qu'il est un génie et l'on pourrait craindre qu'il ne soit que ça pendant une heure.
Mais, heureusement, Dali est démoustachisé par l'un de ses proches et, dès lors, on découvre un tout autre homme... et surtout un comédien pour l'interpréter en la personne de Baptiste Carrion-Weiss, qui s'offre une performance d'acteur pour être Dali à temps plein en amoureux dématérialisé de Gala.
Toute la petite bande est d'ailleurs à vanter, notamment Lola Blanchard qui, en Maria Dali, est étonnante dans une double composition où elle réussit non seulement à ne pas se ressembler physiquement mais également à ne pas jouer dans le même registre en sœur mère poule humiliée et en sœur maîtresse femme.


Pareillement, Eva Ramos en Gala et Théo Delezenne en "Paulo" Eluard doublé d'un plombier, sont au diapason. On les sent tous les quatre faits pour la comédie, les intrigues ébourifées de Labiche comme les dialogues surécrits de Guitry.


Si tout n'est pas parfait dans "Galatée", tout a été conçu dans un bel état d'esprit où l'hommage au grand homme et à sa compagne est propice à de jolis moments théâtraux. La performance des uns et des autres est d'autant plus remarquable que tout se passe dans un décor minimaliste unique, Dali et Gala étant de surcroît quasi collés à leurs sièges respectifs.


Loin de la vérité historique, Mathilde Aurier et son quatuor a réussi à trouver la vérité des êtres par la preuve surréaliste. Une première tentative réussie qui en appelle d'autres que l'on espère de la même qualité d'écriture et de jeu.
 


Philippe Person

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Ambitieux, sympathique, efficace et réussi !

THÈME Galatée ou la rencontre surréaliste de Salvador Dali et Gala. Une interprétation onirique et surréaliste du coup de foudre  de deux des fous les plus géniaux du XXe siècle. Une ode à l’amour, à la création deux facettes d’un même feu.... Lire plus

THÈME
Galatée ou la rencontre surréaliste de Salvador Dali et Gala. Une interprétation onirique et surréaliste du coup de foudre  de deux des fous les plus géniaux du XXe siècle. Une ode à l’amour, à la création deux facettes d’un même feu.
Transgressant cupidité et possession, la rencontre de Dali et de Gala – autrement dit l’Amour -  libère le génie de la création.


POINTS FORTS
- Les acteurs : tous issus de la Compagnie du Cri, ils portent la pièce avec justesse et une indéniable énergie.  Une mention spéciale pour Baptiste Carrion-Weiss qui campe un Dali hypnotique, hystérique, impressionnant. De crises créatives fulgurantes aux profonds abattements sous l’emprises de substances douteuses, il réussit à nous laisser croire… que le jeune Maître est là. Lola Blanchard materne Dali, son frère, en parfaite mégère, son autoritarisme est convaincant. Eva Ramos livre une Gala ambigüe, diaphane et évanescente, caractérielle et manipulatrice.
- la mise en scène : Mathilde Aurier, par ailleurs auteure de la pièce, signe une mise en scène efficace. Dans le petit espace de ce théâtre, elle réussit à faire exister deux lieux réels : celui de Dali dans son atelier et celui de Galla en hôpital psychiatrique… auxquels s’ajoutent les lieux imaginaires des phantasmes des deux protagonistes. Tout cela avec trois ampoules, un vieux fauteuil et une chaise roulante !
- la pièce : pour la composition des personnages.  Dali est plus que crédible, Gala  est très plausible,  Paul Eluard et  Maria - la sœur de Dali -  en contrepoints des deux ‘héros’ -jouent, à ce titre, parfaitement leurs rôles (avec une petite réserve pour le personnage d’Eluard, traité ici à la Feydeau, ce qui contribue à le dévaloriser).
- Egalement, pour les passages incessants du rêve à la réalité, très efficacement rendus, et qui nous font peu à peu abandonner toute lecture rationnelle.
- de nouveaux et jeunes talents : toute la troupe, les quatre comédiens et l’auteur metteur en scène appartiennent à une nouvelle génération  qui n’a pas froid aux yeux. S’attaquer à un tel sujet dans une telle économie de moyens et réussir… cela mérite d’être encouragé !


POINTS FAIBLES
-        La composition un peu déséquilibrée de la pièce : si la lente approche réciproque de Gala et de Dali occupe dans une aurore naissante toute la scène et toute la pièce…  l’extravagante lumière créatrice de la rencontre n’a pas la clarté ni la fulgurance que l’on pourrait attendre.


EN DEUX MOTS ...
Amour et Création / Rêve et réalité / Nouveaux talents.


UN EXTRAIT
« Puisque c’est à travers mes rêves que je vois Gala, peut-être que je peux aussi communiquer avec elle par ce biais… »

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Servie par un beau travail sur la lumière et interprétée par de fort bons comédiens !

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Mise en scène excellente, entre fiction, rêve et réalité !

C’est dans une salle comble qu’a eu lieu ce soir, au Théâtre de la Contrescarpe, la première de Galatée ou la rencontre surréaliste de Dalí et Gala, une pièce qui met en avant l’attachement de ces deux êtres, au delà de la réalité. Ce qui fut... Lire plus

C’est dans une salle comble qu’a eu lieu ce soir, au Théâtre de la Contrescarpe, la première de Galatée ou la rencontre surréaliste de Dalí et Gala, une pièce qui met en avant l’attachement de ces deux êtres, au delà de la réalité. Ce qui fut cependant bien réel, c’est le succès total de la pièce auprès du public. 
« Le surréalisme, c’est moi ! » disait Dalí en 1978 alors interviewé à la télévision, ses moustaches bien peignées, la tête haute et les yeux ronds comme des billes. 

Sur une mise en scène extrêmement bien travaillée, nous sommes accueillis dans la salle par Maria Dalí, la sœur du Maître, en nous invitant à parler moins fort car il dort … et en effet. Sur la scène plongée dans le noir, les célèbres moustaches se détachent dans une faible lueur … il dort sur son fauteuil, se retourne, gémit quelque peu, une cuillère en argent dans la main … Une jeune femme dans un fauteuil roulant, sur l’autre côté de la scène, est également assoupie. On est ainsi directement plongés dans la pièce, avant même de retirer nos vestes … 

Mathilde Aurier nous emmène dans un va et vient de rêve, de réalité, d’absurdité, de surréalisme. De spectateurs, on devient les témoins directs de cette rencontre, en plein subconscient des deux protagonistes, car c’est ainsi qu’on aime à imaginer la rencontre de ces deux êtres, le peintre et sa muse, malgré un Paul Eluard qui tente de garder sa femme auprès de lui … La pièce nous donne l’impression que la vie commune des deux amoureux fut courte, voir inexistante dans la vie réelle. Elle dura pourtant 45 ans. Mais ne leur a-t-elle pas paru aussi rapide qu’un rêve qui s’efface au petit matin, tandis qu’on essaie de s’en rappeler au réveil ? 

On a parfois du mal à savoir s’il s’agit de rêve ou de réalité, mais dans tous les cas, les acteurs nous enchantent par l’intensité de leur jeu. Eva Ramos et Baptiste Carrion-Weiss sont justes à nous dresser les poils sur les bras, dans une mise en scène excellente, entre fiction, rêve et réalité. 

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Les avis des spectateurs sur GALATÉE ou la rencontre surréaliste de Dalí et Gala

Anonyme
Nathalie 5
Une troupe de comédiens réalistes au sommet de cette œuvre surréaliste. Une sensibilité qui emporte dans la magie de ces génies. Ces filles et ces garçons sont prenants tant dans la gestuelle que les mots, portés par une mise en scène aboutie.
Longue vie à la compagnie du cri et allez y il reste une semaine. A voir absolument.
Luc
Luc - membre depuis 1  mois 5
Bonjour respect pour des jeunes qui nous font vivre des émotions exponentielles. Une rencontre juste magique et exceptionnelle à voir absolument. J y retourne rapidement
Anonyme
Agnès 5
Une très belle pièce, servie par une écriture magnifique, une mise en scène intelligente et des comédiens absolument superbes qui nous embarquent dans les méandres de leurs rêves et de leur folie. A voir absolument !

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