Le théâtre de la Huchette était plein à craquer hier pour la première de La poupée sanglante d’après l’œuvre de Gaston Leroux.
Gaston Leroux, le maître du roman mêlant amour, science fiction et suspense, des romans foisonnants de lieux et de personnages. Comment...
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Le théâtre de la Huchette était plein à craquer hier pour la première de La poupée sanglante d’après l’œuvre de Gaston Leroux.
Gaston Leroux, le maître du roman mêlant amour, science fiction et suspense, des romans foisonnants de lieux et de personnages. Comment diable les auteurs Didier Bailly et Éric Chantelauze avaient-ils réussi à transposer ce monument en comédie musicale sur la petite scène de la Huchette, avec seulement trois comédiens et un pianiste ?
C’est évidemment la question que tous se posaient, attendant avec impatience le lever de rideau.
Disons-le tout de suite, le résultat a été au delà même de nos espérances.
Nous avons en effet assisté à une vraie comédie musicale, avec de nombreux passages chantés qui servent l’histoire et ne sont pas simplement plaqués artificiellement comme souvent hélas, un spectacle où on retrouve comme par magie tous les éléments du roman malgré les coupes obligatoires, avec de surcroit de nombreux passages humoristiques qui ont déclenché les rires du public n’empêchant pas au fur et à mesure qu’on avance vers le dénouement l’émotion de poindre le bout de son nez.
Il faut dire que les trois comédiens qui interprètent tous les personnages de l’histoire sont tout à fait exceptionnels : voix magnifiques lorsqu’ils chantent, ils savent aussi danser, faire des claquettes, et jouer la comédie avec tout l’entrain, la finesse et le talent nécessaires à ce genre d’exercice.
Un simple accessoire leur suffit pour composer un personnage, un gant en cuir noir et voilà le terrible marquis, un éventail et il devient la vieille marquise, la mèche en travers et nous voyons apparaître le pauvre Bénédict si laid. Astucieusement, le pianiste (Didier Bailly) intervient parfois pour relancer l’histoire ou planter un décor, et jamais nous ne sommes perdus, jamais l’attention ne se relâche.
Belle gageure que de réussir à rendre moderne et attractif un genre complètement passé de mode !
Gageons que ce sera le succès de l’été et que l’enthousiasme du public sera au rendez-vous comme il l’a été hier soir avec de nombreux rappels et des applaudissement nourris et chaleureux amplement mérités.
Nicole Bourbon
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