A travers les quatre-vingt-dix romans de sa fresque de La Comédie humaine, Balzac a brossé un tableau réaliste de ses contemporains… parmi lesquels Goriot, ce négociant autrefois prospère, fou d’amour pour ses filles qui l’ont pourtant ruiné.
Frédérique Lazarini offre un théâtre à ce roman-fleuve et l’inscrit dans un espace qui évoque autant les tréteaux de la commedia dell’arte que les castelets lyonnais, les marionnettes ayant laissé place à trois comédiens, parfois masqués, qui passent d’un rôle à un autre aussi rondement que se succèdent les tableaux.
Le jeu oscille entre expressionnisme et néo-réalisme (nous ne sommes pas loin du boulevard du Crime et des Enfants du paradis) tandis qu’un choeur composé de jeunes et moins jeunes spectateurs nous rappelle que cette comédie de l’ambition est aussi une tragédie !