En apparence, ils sont normaux ; en réalité, ils cachent un secret. Quentin, vingt ans, vient de s’installer dans un studio à Paris. Sa voisine, Julia, même âge, libérée et rigolote, a envie d’une aventure avec lui tandis que Florence, la mère protectrice, rôde pour faire revenir son fils à la maison. Tous aiment, mais aiment maladroitement, en se faisant mal… Libres sont les papillons ? Une comédie aussi drôle que touchante, un véritable classique contemporain de Broadway adapté dans le Paris d’aujourd’hui par Eric-Emmanuel Schmitt.
NOTE DE L'ADAPTATEUR
LIBRES SONT LES PAPILLONS a la grâce des pièces qui surgissent spontanément d'une époque mais savent traverser le temps. Jeunes et sages à la fois.
Lorsque l'auteur, Léonard Gershe, écrit cette belle histoire, il montre une jeune fille des années 1970 à New York, libre, autonome, profitant de la révolution sexuelle, menant ses amours comme elle l'entend ; or ce personnage annonce les jeunes femmes d'aujourd'hui. Quand il fait évoluer un héros affecté d'une "différence", le dramaturge a le génie de nous faire aimer son héros avant que nous apprenions sa "différence" ; du coup, il universalise son propos en présentant une métaphore de toutes les différences.
Quant à la mère, si elle a plus de raisons qu'une autre de vouloir protéger son fils, elle est néanmoins appelée à couper un jour le cordon ombilical, comme toute bonne mère. Rien n'a vieilli dans cette comédie. Aussi ai-je pris le parti de transposer l'action à Paris de nos jours. Ce n'est pas la trahir, c'est la faire résonner.
Eric-Emmanuel Schmitt
NOTE DU METTEUR EN SCENE
Chacun de nous a ses blocages, ses faiblesses, ses entraves, ses manques, ses difficultés, ses peurs. Chacun de nous a le pouvoir d’être porté à vaincre les mécontentements de nos natures. « Libres sont les papillons » est l’histoire de cet affranchissement individuel. Elle (Anouchka Delon), lui (Julien Dereims), sa mère (Nathalie Roussel), et l'autre (Guillaume Beyeler) devront métamorphoser leur vie pour s’accepter et entreprendre de s’aimer. Éric-Emmanuel Schmidt, d'après Léonard Gersche, a écrit un trio sentimental raffiné où l’humour accommode la gravité de l’histoire, comme les papillons, volettent vers la lumière.
Jean-Luc Moreau