CRÉATION/ÉVÉNEMENT 2018 POUR 8 DATES EXCEPTIONNELLES
En 1982, près de quarante ans après avoir disparu au plus profond des ténèbres, Camille Claudel rejaillissait en pleine lumière.
Grâce à « Une femme », le livre hommage d’Anne Delbée, au succès retentissant : grand prix des lectrices de Elle, édité à un million d’exemplaires, publié dans vingt-cinq pays…
Depuis, Camille Claudel ne cesse d’intriguer et de fasciner, mais qui l’a comprise ?
Anne Delbée, qui a révélé cette artiste de génie et la connaît mieux que personne, a décidé qu’il est temps…
Il est temps de montrer sur scène la véritable Camille.
Il est temps de ne plus parler d’aliénation, de trahisons familiales.
Il est temps d’honorer la sculpture et les sculpteurs.
Il est temps aussi de rendre hommage à son frère Paul et à Auguste Rodin.
Il est temps de parler de Michel-Ange, de Tête d’Or, de Mozart.
Il est temps, enfin, de célébrer un « Requiem » qui transfigure Camille Claudel dans les espaces infinis du génie.
Débutant dans le théâtre, j'aimerais tant rencontrer cette personne et pouvoir collaborer avec elle pour une probable représentation. Tête D'or fût mon coup de coeur et Phèdre aura été la pièce qui m'a beaucoup parlé en mon âme et conscience.
Cordialement
Mais, je l'ai vu le lendemain de la première et j'ai été embarquée dans cet univers...
C'est une pièce exigeante, en effet, un hymne à la création sous toutes ses formes.
Anne Delbée met en scène la fureur, la folie de l'acte créateur et les comédiens sont totalement imprégnés.
Je recommande pour ceux qui aiment l'art, la sculpture et le théâtre dans une version classique.
Anne Delbée nous proposait hier soir (24 janvier 2018) le premier de huit nouveaux rendez-vous avec Camille Claudel au théâtre de la Contrescarpe. Son brilliant livre sur l’élève la plus douée et la maîtresse de Rodin paru en 1982 (“Une Femme”) laissait augurer de la meilleure des soirées.
Malheureusement, son audacieux pari d’établir un parallèle entre Camille et Michel-Ange ne fonctionne pas: Lara Guirao et Valentin Fruitier se croisent sur scène sans se rencontrer. La pièce, censée se terminer en apex, nous laisse.. de marbre, brut: Anne Delbée, authentique narratrice, déprime sur scène, nous détournant de Camille pour tenter de nous associer au départ (récent?) de l’un de ses cousins sculpteur. Le roi est nu. Et la reine semble perdue, malgré quelques fulgurances dont la magie nous rend d’autant plus frustrés: “les canons esthétiques d’un fragment d’une seule de mes sculptures suffiront à sauver l’humanité”... mais pas la soirée.