Paris

L’un des témoignages littéraires les plus émouvants à propos de la première guerre mondiale. Une clef d’entrée vers une compréhension sensible de la condition humaine dans les turbulences de l’Histoire.

Deux récits entrecroisés tissent la trame du spectacle :

• « Ceux de 14 – Les Éparges » relate les terribles journées de bataille du 17 au 21 février 1915 pour la crête des Éparges, non loin de Verdun. Genevoix, grièvement blessé deux mois plus tard, entreprend la rédaction de ses souvenirs de guerre. À la différence d’auteurs célèbres qui ont puisé dans le premier conflit mondial matière à faire de la littérature, Genevoix est un combattant que l’expérience de la guerre désigne comme écrivain.
Avec une extrême minutie et dans une prose émouvante, il relate la préparation fiévreuse de l’assaut, l’attente insoutenable, le déchaînement des armes, le carnage sous l’orage d’acier et de feu, l’agonie crépusculaire des hommes… Sa sensibilité, sa culture, son sens inné de l’écriture font de ce témoignage une œuvre bouleversante qui surpasse tout ce qui a été écrit sur le premier conflit mondial.

• Cinquante ans plus tard, le romancier Maurice Genevoix, peintre de la nature, académicien consacré, revient sur les épisodes tragiques de son expérience de soldat. « La mort de près » est un chef-d’œuvre emprunt d’humanité et de sagesse.

Dans le spectacle « Mais du soleil, que reste-t-il ? » un dialogue à distance s’instaure entre le jeune officier et le vieil écrivain. Ce dernier revisite les mêmes souvenirs, réinterprète les mêmes épisodes, mais avec un souci absolu de transmission, de fraternité avec ceux que la guerre a emportés. Le théâtre permet que ce dialogue imaginaire, fantasmé, s’incarne soudain...

Distribution : Stanislas DE LA TOUSCHERémy CHEVILLARD

Mise en scène : Géraud BÉNECH

Plan d’accès Théâtre de la Contrescarpe

Comment se rendre au Théâtre de la Contrescarpe

  • Place Monge (Ligne 7), Cardinal Lemoine (Ligne 10)
  • Luxembourg (RER B)
  • Monge (47), Cardinal Lemoine (47, 89) et Panthéon (84)
  • Soufflot-Panthéon
  • 5110, 5012, 5016
  • Paris/Lacépède et Paris/Monge

La presse en parle - Mais du soleil que reste-t-il ? d'après Maurice Genevoix

Intensité et poésie du récit. Comédiens talentueux.

Maurice Genevoix de l’Académie française, entré au Panthéon en 2020, est revenu de la Grande Guerre grièvement blessé et marqué à jamais par les horreurs des carnages qui firent, en quatre ans, près de 20 millions de morts. Il relate ce qu’il a vécu dans deux... Lire plus

Maurice Genevoix de l’Académie française, entré au Panthéon en 2020, est revenu de la Grande Guerre grièvement blessé et marqué à jamais par les horreurs des carnages qui firent, en quatre ans, près de 20 millions de morts. Il relate ce qu’il a vécu dans deux ouvrages, « Les Eparges », écrit en 1923, qui décrit les terribles assauts de février 1915 pour la conquête de la crête des Éparges, non loin de Verdun, et « La mort de près » dans lequel l’écrivain, à l’approche de sa mort, revient en 1973 sur l’atrocité des tranchées où les hommes se massacrèrent dans la boue, la neige et le froid, où lui-même a failli mourir.


Dans le spectacle « Mais du soleil, que reste-t-il ? » le vieil écrivain rencontre le jeune officier qu’il était, au retour d’assauts dont il revient ensanglanté, couvert de boue, faisant resurgir de sa mémoire des épisodes qui, bien que tragiques, sont empreints d’humanité et de respect pour ceux qui n’ont pas eu la chance de survivre.


Ce dialogue imaginaire, bouleversant, nous fait participer à la progression dans l’horreur du déroulement des combats, à l’agonie de ses camarades. Nous en avons souvent la gorge nouée, pris à la fois par la beauté du texte et ce qu’il relate.


Pour rendre sur scène l’intensité et la poésie du récit, il fallait des comédiens talentueux. Stanislas de la Tousche et Rémy Chevillard dans une mise en scène sobre, comme il convient, de Géraud Benech qui a judicieusement adapté la lumière, ont su nous tenir en haleine et nous émouvoir pendant toute la durée du spectacle.

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Les deux comédiens incarnent l'œuvre avec force

Maurice Genevoix, la guerre en ligne de front   C'est un bel hommage rendu à Maurice Genevoix au Théâtre de la Contrescarpe, salle située à deux pas du Panthéon où l'écrivain repose depuis l'an dernier. "Mais du soleil que reste-t-il ?" mis en scène par Géraud... Lire plus

Maurice Genevoix,
la guerre en ligne de front

 

C'est un bel hommage rendu à Maurice Genevoix au Théâtre de la Contrescarpe, salle située à deux pas du Panthéon où l'écrivain repose depuis l'an dernier. "Mais du soleil que reste-t-il ?" mis en scène par Géraud Benech porte la voix de l'auteur à travers l'incarnation émouvante et le jeu puissant de Stanislas de la Tousche et Rémy Chevillard.

 

L'intimité de la salle, l'ambiance sombre semblant éclairée par des flambeaux se prête au récit. Un homme, penché sur son écritoire se souvient. La Grande Guerre. Celle qui a fauché tant d'hommes jeunes et en marqué à vie tant d'autres. Stanislas de la Tousche incarne Maurice Genevoix qui revit ces instants à jamais gravés et Remy Chevillard, le jeune officier, l'auteur qui, à 24 ans, fut projeté dans l'enfer des tranchées.

 

Entre les comédiens se tissent deux récits entrecroisés. Le premier, publié en 1923, extrait d'un ensemble intitulé "Ceux de 14" évoque les combats des Eparges, les journées de bataille de 1915 pour conquérir cette crête, située à quelques encablures de Verdun. Un point stratégique occupé par les Allemands que les Français vont devoir prendre d'assaut. 50 000 soldats des deux camps y laisseront la vie dont l'auteur du "Grand Meaulnes", Alain Fournier. Le second récit est extrait de "La Mort de près", un ouvrage publié en 1972 dans lequel, plus de 50 ans après, l'auteur, devenu académicien, était revenu sur son expérience tragique de soldat.


À travers les textes de Maurice Genevoix, les deux comédiens incarnent l'œuvre avec force. On y retrouve la mission, le devoir, le courage, les ordres, la préparation de l'assaut, la rencontre avec la mort, celle des autres et la sienne avec laquelle il se retrouve en tête à tête.
Un récit qui tient à la fois de la précision chirurgicale des combats et du domaine des émotions. Intactes. Chaque geste, regard, chaque face à face dans le son assourdissant de la bataille est présent à travers le jeu des comédiens.

 

Grièvement blessé au combat, Maurice Genevoix n'aura de cesse d'écrire au cours de sa convalescence et par la suite, honorant le souvenir des disparus mais offrant aussi un hymne à la nature et la liberté avec "Raboliot", écrit au coeur de la Sologne, région qu'il affectionnait tant.

Si vous connaissez peu l'œuvre de Maurice Genevoix, le Théâtre de la Contrescarpe vous offrira une belle entrée en matière et si vous l'avez déjà lue, vous y retrouverez le verbe de l'émotion.

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La grande parade
Belle occasion d’aller écouter un texte remarquable

Adaptation de texte de Maurice Genevoix, Mais du soleil que reste-t-il ? ravive la mémoire des tranchées de 1915, par un de ses acteurs même. Un vieil homme assis à son bureau, sous le faible flot d’une lampe. Dehors les oiseaux gazouillent, une douce musique de nuit les remplace. Apaisement de la... Lire plus

Adaptation de texte de Maurice Genevoix, Mais du soleil que reste-t-il ? ravive la mémoire des tranchées de 1915, par un de ses acteurs même.
Un vieil homme assis à son bureau, sous le faible flot d’une lampe. Dehors les oiseaux gazouillent, une douce musique de nuit les remplace. Apaisement de la vieillesse. Maurice Genevoix a, alors, quatre-vingt-trois ans. Nous sommes en 1972. Il écrit La mort de près : un essai ? Non, plutôt le livre des souvenirs d’un jeune homme de vingt-quatre ans, qu’on a envoyé au front cinquante-sept ans plus tôt. Sous la plume, revit l’officier, frais émoulu des rangs qu’il a été, envoyé, en cet horrible mois de février 1915, aux Eparges, quelque part non loin de Verdun. L’écrivain, membre de l’Académie française, se transporte dans la peau du jeune homme ; le duo peut commencer à évoquer le passé, la sombre histoire de ce qu’on nomme indûment la Grande Guerre. Qu’a-t-elle eu de grand pour les poilus tués par centaines de milliers ? Il n’en reste que des noms sur des monuments que le temps pousse vers l’oubli. Tour à tour, le jeune soldat et l’écrivain illustre, fondus bientôt en un seul corps, revivent le cauchemar de cinq journées tragiques qui mèneront Genevoix, au seuil de la mort, sur un lit d’hôpital. Les voix en répons, ou mêlées déroulent la lente litanie des ordres –absurdes souvent-, des assauts, des explosions, des morts, surtout des morts, jeunes gens arrachés à leur foyer et envoyés au massacre annoncé. L’auteur se souvient de chacun de ses compagnons de combat, de leur fin atroce, dans la boue, sous un ciel plombé qu’a fui le soleil. Les hommes ne sont plus que des ombres chancelantes qu’un obus ou une balle peuvent souffler.

La poésie pour appréhender la tragédie
Mais du soleil que reste-t-il ? reprenant des extraits des Eparges et de La mort de près, est le dialogue à distance du jeune officier, au cœur de l’horreur et du vieil écrivain, soucieux de transmettre l’histoire. Les Eparges, écrit en 1923, et Le Feu d’Henri Barbusse constituent les livres-témoignages les plus importants sur la guerre de 1914-1918. Bien des ouvrages, essais ou romans, ont été écrits sur le sujet, bien des films et documentaires. Mais le fait que les deux auteurs précités aient vécu dans leur chair l’expérience du feu les rend incontournables. Maurice Genevoix apporte au récit, qui pourrait n’être que la relation sèche d’événements, sa sensibilité d’écrivain, sa poésie. Car c’est souvent par le monde de l’art qu’on appréhende le mieux le tragique. Son récit, à hauteur d’homme, touche juste. Il redonne visage et nom aux anonymes que les états-majeurs envoyaient, par paquets au casse-pipe. Ses camarades de combat nous deviennent familiers, humains, même lorsqu’ils sont inconnus de l’auteur qui les assiste dans leur agonie.

La mise en scène parie sur la sobriété : ce qui importe, ici, c’est la voix d’un l’écrivain sensible, d’un témoin primordial. Le décor : une table d’où naît l’œuvre. Les deux comédiens (Stanislas De La Tousche et Rémy Chevillard) tout de sobriété, donnent à entendre le texte, dans de faibles éclairages d’où émergent, par touche, les souvenirs. Maurice Genevoix est entré, le 11 novembre 2020, au Panthéon, en hommage aux poilus sacrifiés dans d’absurdes batailles. Belle occasion d’aller écouter un texte remarquable par un qui a souffert, dans sa chair, dans la boue des tranchées.

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Un spectacle puissant dont on sort remué jusqu'à l'âme.

Maurice Genevoix et sa Grande Guerre sur les planches Interview de Géraud Bénech Par Isabelle Schmitz   Le théâtre de la Contrescarpe présente jusqu'au 2 janvier 2022 Mais du soleil que reste-t-il ?, une pièce inspirée de l'œuvre de Maurice Genevoix sur la Grande Guerre.... Lire plus

Maurice Genevoix et sa Grande Guerre sur les planches
Interview de Géraud Bénech
Par Isabelle Schmitz

 

Le théâtre de la Contrescarpe présente jusqu'au 2 janvier 2022 Mais du soleil que reste-t-il ?, une pièce inspirée de l'œuvre de Maurice Genevoix sur la Grande Guerre. Théâtre de la Contrescarpe

 

INTERVIEW - Habité par le sentiment d'une dette générale de la France envers ses poilus, Géraud Bénech a adapté sur scène deux œuvres du Goncourt 1925, Les Éparges et La mort de près. Il en sort un spectacle puissant, Mais du soleil, que reste-t-il, dont on sort remué jusqu'à l'âme.

LE FIGARO. - Pourquoi avoir voulu montrer la Première Guerre au théâtre ?
Géraud BÉNECH - La littérature et le théâtre en particulier ont toujours entretenu, et ce dès les origines, un rapport étroit avec le récit de la guerre, au croisement du tragique et de l'épique. Et la « Grande Guerre », comme on l'appelle, a été un climax tragique pour tous ceux qui en ont fait l'expérience. Il y a dans les écrits de Guerre de Maurice Genevoix une puissance épique et une profondeur tragique dont j'ai cherché la traduction théâtrale, en faisant attention de ne pas dénaturer pour autant la force de ce qui est avant tout un témoignage. Le jeune lieutenant est joué par Rémy Chevillard, qui porte ce récit à la manière d'un coryphée. Il est à la fois sa figure vivante et la voix de Ceux de 14, le fantôme d'une écriture. À ses côtés, Stanislas de la Tousche, incarne l'écrivain âgé qui en 1973 publie La mort de près et qui, à l'autre bout de la vie, revisite ses souvenirs de guerre et pose sur eux un regard plus apaisé.

Pourquoi avoir choisi, dans ce monument aux mille pages qu'est Ceux de 14 , cet extrait du livre Les Éparges ?
Ces pages se sont imposées d'emblée de par leur unité tragique. Au cœur des Éparges,se trouve le récit des journées du 17 au 21 Février, pendant lesquelles eurent lieu dans un périmètre restreint des combats d'une rare intensité. Le 17, Genevoix et son régiment reçoivent l'ordre de monter à la tranchée de Calonne, pour reprendre des positions allemandes sur la crête des Eparges. Il en revient miraculeusement vivant cinq jours plus tard avec quelques survivants. Unité de temps et de lieu. Cette tragédie commence de manière presque légère, on attend l'ordre de monter à la tranchée, le récit est très factuel puis se tend, rythmé par les minutes qui passent, les explosions de mines, le barrage d'artillerie, la charge d'infanterie, le tout vécu à hauteur d'homme. Très vite la mort survient, frappe au hasard, parfois juste à côté, décime, frôle Genevoix lui-même lorsqu'un obus explose entre ses jambes. Au cœur de ce récit, on trouve ce témoignage sublime d'humanité : un soldat moribond allongé sur le tas de ses camarades tués, sauve, par son seul regard, la vie de l'auteur en lui désignant avec une obstination désespérée le danger qui le menace. Cet épisode, évoqué à nouveau à cinquante ans de distance dans La mort de près, donne lieu à un récit poignant à deux voix.
La mort de près vient en contrepoint à Ceux de 14 pour éclairer de façon plus distanciée et réflexive le témoignage pris sur le vif. C'est une sorte de commentaire apaisé et serein à ce « récit de la passion » que constitue ce cœur tragique de Ceux de 14, ces cinq jours de calvaire sur la crête des Eparges.

Qu'apporte la confrontation du vieil écrivain face au jeune officier, que vous avez choisi de mettre en scène ?
Il y a quelque chose d'impossible dans cette rencontre, que seul le théâtre permet. Les rares regards qu'ils échangent n'en sont que plus chargés d'intensité. Le vieil écrivain reconnaît le jeune homme qu'il a été, et revisite ses émotions, ses souffrances pour en tirer une leçon de sagesse. Grièvement blessé deux mois après les évènements racontés dans le spectacle, Maurice Genevoix, se vidant de son sang, atteint les portes de la mort. Dans La mort de près, il revient sur cette expérience de sa propre mort mais aussi de la mort des autres, ses camarades, ou de celle des animaux dans la guerre (le cheval blessé), dont il nous transmet toute la dignité, la grandeur et le mystère.
À l'autre bout de la vie, il nous dit qu'il peut regarder en face le «moment du passage» avec une certaine sérénité, grâce à cette expérience douloureuse par laquelle il a acquis une sagesse prématurée et une acuité sur tout ce qui est de l'ordre de la vie et de la mort et qui sublimera tout ce qu'il écrira ensuite.

En plus de votre travail de mise en scène sur différentes pièces, vous avez publié deux ouvrages consacrés à la Première Guerre Mondiale : que nous apprend cette guerre, à un siècle de distance ?
J'ai idée d'une dette de mémoire, mais aussi d'une énigme relative à ma propre histoire familiale que je voulais explorer, le destin de mon grand-père. J'ai voulu comprendre ce que ressentaient ces hommes de vingt ou trente ans, quand j'ai atteint ce même âge, et cela me poursuit. Je me souviens d'un vieux combattant de 1914, un ami de ma famille, qui avait perdu un bras à Verdun, et qui arrivait chez nous lorsque j'étais enfant, avec son béret, comme sorti d'un autre temps. Ce n'est que plus tard que j'ai compris que ce vieillard avait vécu cela alors qu'il était jeune homme, que son appétit de vie, de séduction, d'action, tout ce que l'on désire à cet âge, avait été entravé. Ils voulaient mordre la vie, et ils ont mordu la boue. Cela m'a extrêmement ému, toute cette classe d'âge lancée dans la guerre.
Cette mémoire n'est pas totalement apaisée, elle poursuit son travail et continue de résonner dans de nombreuses familles. Les recherches historiques actuelles sur la Grande Guerre nous parlent surtout de notre temps. Le centenaire s'est intéressé surtout à l'aspect victimaire du conflit, aux oubliés, au rôle des femmes, au destin des troupes indigènes, au sort des mutins et des fusillés, aux soldats vus comme des victimes non consentantes, un troupeau téléguidé, brutalisé, considéré comme de la chair à canon.
Genevoix a écrit Ceux de 14 à une époque où le regard porté sur la défense du pays, de la patrie, la responsabilité assumée de ses propres actes en temps de guerre étaient tout autres. Il dit lui-même «je suis un guerrier » et assume sa position de combattant. Cela ne l'empêche en rien de poser un regard critique voire féroce sur l'absurdité de ce qu'il observe, sur les ordres aberrants qui menacent la vie des hommes. Mais il défend son pays avec la conviction intime qu'il fait son devoir.

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Le spectateur applaudit avec force l’œuvre bouleversante et fidèle.

Pour célébrer l’entrée de Maurice Genevoix au Panthéon en novembre 2020, le Théâtre de la Contrescarpe présente un spectacle inspiré de deux livres de l’académicien : Ceux de 14 - Les Eparges qui relate les quatre jours, en février 1915, de la bataille pour la... Lire plus

Pour célébrer l’entrée de Maurice Genevoix au Panthéon en novembre 2020, le Théâtre de la Contrescarpe présente un spectacle inspiré de deux livres de l’académicien : Ceux de 14 - Les Eparges qui relate les quatre jours, en février 1915, de la bataille pour la crête des Eparges près de Verdun, et La mort de près écrit cinquante ans plus tard par un Genevoix âgé qui revient avec humanité et sagesse sur les épisodes tragiques de son expérience de soldat.
La trame du spectacle Mais du soleil que reste-t-il ? réside en deux récits entrecroisés. Le texte, très dense, illustre parfaitement ce qui caractérise l’écrivain : réalisme, sens poétique, volonté de témoigner, souci de perpétuer et de maintenir vivant ce qu’il estime être mémorable.
Géraud Bénech signe une mise en scène sobre, fidèle à l’esprit et à l’œuvre de Genevoix. Elle réunit deux acteurs pour un dialogue entre Maurice Genevoix jeune officier (Rémy Chevillard) et Genevoix écrivain âgé (Stanislas de la Tousche) qui revisitent les mêmes souvenirs.  Le spectateur ne peut rester insensible à ce qui se revit sur scène : la guerre et ses horreurs… Il partage le témoignage de l’auteur et applaudit avec force l’œuvre bouleversante et fidèle.
Il est permis de penser que, de son Panthéon proche du Théâtre de la Contrescarpe, Maurice Genevoix serait fier de ce spectacle qui s’inscrit aussi dans une démarche mémorielle.

 

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Servi par deux comédiens exceptionnels !

« Servi par deux comédiens exceptionnels liés à la guerre de 14 par leur histoire familiale, le texte de Genevoix, dont on perçoit en chacun d’eux la résonance intime, est magnifié par la sobriété de la mise en scène, et les notes sublimes du Concerto en sol de Ravel,... Lire plus

« Servi par deux comédiens exceptionnels liés à la guerre de 14 par leur histoire familiale, le texte de Genevoix, dont on perçoit en chacun d’eux la résonance intime, est magnifié par la sobriété de la mise en scène, et les notes sublimes du Concerto en sol de Ravel, engagé volontaire comme ambulancier à Verdun. »

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