Paris
« Vous avez tout à fait raison monsieur le Premier Ministre… » « Vous n’avez pas le monopole du cœur, vous ne l’avez pas… » « Vous avez tendance un peu à reprendre le refrain d’il y a sept ans, l’homme du passé ». Il est quand même ennuyeux que vous soyez devenu, vous, dans l’intervalle, l’homme du passif. » Ces phrases ont rejoint dans nos mémoires les répliques célèbres de notre littérature et plus particulièrement de notre répertoire théâtral. Les débats sont des rituels réglementés et mis en scène. Ils traversent à leur manière les grandes préoccupations d’un peuple et de son histoire ; à distance on y retrouve la forme et les traits d’une époque. La confrontation idéologique, celle des caractères et de la pensée, l’excellence du dialogue honore une fois encore le fondement même de la démocratie, très vite la rumeur et les commentaires vont l’appeler : face à face ou duel, on parlera même de mise à mort ! Oui, il y a bien quelque chose de shakespearien dans ce combat d’homme à homme, un Prince défie le vieux Roi. De la mort de l’un, du triomphe de l’autre dépend la destinée du royaume. De rependre ces textes qui ont pesés dans notre histoire, de ne surtout pas en imiter ses interprètes au charisme légendaire mais d’en redonner à entendre autrement la « pièce » ce n’est ni militant ni expérimental, c’est accompagner et questionner le temps traversé, c’est lui tendre son miroir. C’est aussi se rappeler aux moments si délicats d’une élection présidentielle que les sujets déclarés et urgents aujourd’hui étaient déjà ceux d’hier ; en particulier la fragilité de plus en plus manifeste de la démocratie. Dès la naissance de la démocratie athénienne, Eschyle, Sophocle, Euripide, les premiers auteurs de théâtre semblent fabriquer un outil pour faire réfléchir le citoyen sur la politique, pour faire œuvre de pédagogie. Toute l’histoire du théâtre occidental est tributaire de cette origine et dans ce Débat où se joue la plus haute fonction de l’état le lien devient transparent et immédiat entre le scène et la cité. Ce débat fut « joué » et enregistré, il dort à présent dans les archives de l’INA, nous le « jouons » et comme le disait Louis Jouvet : « Au théâtre on joue, au cinéma on a joué »

Plan d’accès Théâtre de l'Atelier

Comment se rendre au Théâtre de l'Atelier

  • Anvers, Abbesses, Pigalle
  • 30, 54
  • Square d’Anvers, rue Dancourt

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